Diana Morant

Diana Morant
Illustration.
Diana Morant en 2023.
Fonctions
Secrétaire générale du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE
En fonction depuis le
(29 jours)
Élection
Président Alejandro Soler (es)
Prédécesseur Ximo Puig
Ministre espagnole de la Science, de l'Innovation et de l'Enseignement supérieur
En fonction depuis le
(5 mois)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez III
Prédécesseur Elle-même (Science et Innovation)
Joan Subirats (Enseignement supérieur)
Députée aux Cortes Generales

(3 mois et 19 jours)
Élection
Circonscription Valence
Législature XVe
Groupe politique Socialiste
Successeur Víctor Camino
Ministre de la Science et de l'Innovation

(2 ans, 4 mois et 8 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Pedro Duque
Successeur Elle-même
Maire de Gandia

(6 ans et 28 jours)
Coalition PSOE-Més Gandía
Prédécesseur Arturo Torró (es)
Successeur José Manuel Prieto
Biographie
Nom de naissance Diana Morant Ripoll
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Gandia (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE
Diplômée de Université polytechnique de Valence
Profession Ingénieure des télécommunications

Diana Morant
Ministres de la Science d'Espagne

Diana Morant Ripoll ([ˈdjana moˈɾãt riˈpoʝ][a]) est une femme politique espagnole née le à Gandia (province de Valence). Elle est membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Ingénieure en télécommunications formée à l'université polytechnique de Valence, elle travaille dans le privé entre et . Elle s'engage cette année-là en politique, comme candidate aux élections municipales à Gandia sur la liste du Parti socialiste. Elle prend en le secrétariat général du parti dans la commune.

Aux élections municipales de , elle mène la liste socialiste qui arrive deuxième, après quoi elle est investie maire de Gandia avec le soutien de la gauche nationaliste et de Ciudadanos. Elle est déléguée au sein de la députation provinciale de Valence jusqu'en , et devient l'année suivante présidente du comité national du PSOE valencien. Elle est réélue maire en , ayant remporté la majorité relative lors du scrutin municipal.

Elle entre au gouvernement espagnol en en tant que ministre de la Science et de l'Innovation, ce qui la conduit à démissionner de sa mairie. Elle est reconduite en 2023 avec des compétences élargies à l'enseignement supérieur. Elle devient secrétaire générale du PSOE de la Communauté valencienne l'année suivante.

Formation et vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Diana Morant Ripoll naît le [1] à Gandia, dans la province de Valence[2].

Elle obtient une licence en génie des télécommunications à l'université polytechnique de Valence en , ayant accompli son stage de fin d'études au sein de l'entreprise Fermax Electrónica SAE. Elle suit en une formation en infrastructures communes des télécommunications au sein de l'ordre des ingénieurs des télécommunications de la Communauté valencienne[3].

Elle commence à travailler en de cette même année, comme ingénieure en développement chez Alhena Ingeniería, où elle reste jusqu'en . Elle passe en un certificat d'aptitude pédagogique (CAP) à l'université polytechnique en [3].

Élue municipale de Gandia[modifier | modifier le code]

Conseillère municipale d'opposition[modifier | modifier le code]

Diana Morant se lance en politique à l'occasion des élections municipales du , occupant la quatrième place sur la liste du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à Gandia[4]. En raison de la victoire du Parti populaire (PP), elle siège dans l'opposition au maire Arturo Torró (es)[5]. Après que la tête de liste de José Manuel Orengo a renoncé à ce poste, elle est élue secrétaire générale de la section socialiste de la ville par 126 voix pour et 38 bulletins blancs le [6].

Maire de la ville[modifier | modifier le code]

Dans la perspective des élections municipales du , Diana Morant est investie tête de liste du Parti socialiste à Gandia, le scrutin marquant un important renouvellement générationnel parmi les chefs de file municipaux du parti dans la province de Valence[7].

À l'issue du scrutin, elle arrive en seconde position avec sept conseillers municipaux sur vingt-cinq, mais le PP n'en remporte que douze. Le , elle est élue maire de Gandia par treize voix favorables, bénéficiant du soutien de la coalition de gauche Més Gandía et de Ciudadanos[8]. Elle est en parallèle nommée déléguée aux Intercommunalités et au Municipalisme de la députation provinciale de Valence, poste dont elle démissionne en afin de se concentrer sur la gestion municipale[2].

Elle est réélue en secrétaire générale du PSOE de Gandia, puis elle est portée le mois suivant à la présidence du comité national du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE (PSPV-PSOE), qui constitue le plus important organe de décision de la fédération valencienne du Parti socialiste entre deux congrès, avec le soutien unanime des membres de cette instance[9]. Elle est proclamée cinq mois plus tard candidate à sa propre succession, étant la seule militante à avoir postulé au sein de la section socialiste[10].

Lors des élections municipales du , la liste socialiste qu'elle conduit de nouveau vire en tête en gagnant 2 400 suffrages supplémentaires, passant de sept à onze élus, soit deux de moins que la majorité absolue. L'alliance Més Gandía perd un de ses cinq sièges, ce qui assure une solide majorité de gauche au conseil municipal[11]. Elle est ainsi réélue par les conseillers municpaux le suivant avec 15 voix en sa faveur, le résultat le plus élevé pour la désignation du maire dans cette commune[12].

Elle démissionne lors d'une séance extraordinaire du conseil municipal convoquée le en raison de sa prochaine entrée au gouvernement espagnol. Elle cède ses fonctions de maire à José Manuel Prieto, jusqu'ici conseiller délégué à l'Administration interne et à la Coordination administrative et porte-parole de l'exécutif municipal, élu comme elle avec le soutien des socialistes et de nationalistes de gauche[13].

Ministre de la Science[modifier | modifier le code]

Le , Pedro Sánchez annonce un important remaniement ministériel à l'occasion duquel Diana Morant est nommée ministre de la Science et de l'Innovation en remplacement de Pedro Duque[14]. Elle est assermentée deux jours plus tard au palais de la Zarzuela devant le roi Felipe VI et évoque dans sa promesse de garder le secret des délibérations du « Consejo de Ministros y Ministras » à l'instar de plusieurs de ses collègues, alors que la formule consacrée évoque uniquement le « Consejo de Ministros » (en français : « conseil des ministres »)[15].

Pedro Sánchez annonce le qu'elle est reconduite dans son troisième gouvernement et qu'elle récupère les compétences relatives à l'enseignement supérieur, qui relevaient depuis 2020 d'un ministère distinct[16]. Avec l'ensemble de ses collègues, elle prête serment et entre en fonction le , au palais de la Zarzuela devant le roi Felipe VI[17].

Après que Ximo Puig a annoncé le son prochain retrait du secrétariat général du Parti socialiste du Pays valencien-PSOE et la convocation d'un congrès extraordinaire, elle est perçue comme une candidate sérieuse à sa succession, bénéficiant du soutien du sortant et de la direction nationale[18]. Sa potentielle candidature est cependant critiquée par les opposants internes de Puig, le secrétaire général du PSOE de la province de Valence, Carlos Fernández Bielsa, et celui de la province d'Alicante, Alejandro Soler, qui disposent du soutien de l'ancien secrétaire à l'Organisation, José Luis Ábalos[19].

Elle présente formellement sa candidature le lors d'un meeting à Gandia, commune dont elle était maire avant d'entrer au gouvernement[20]. Le lendemain, à l'issue d'une réunion au siège national du PSOE à Madrid, Carlos Fernández Bielsa et Alejandro Soler renoncent à se présenter et acceptent de soutenir la candidature de Diana Morant[21]. Elle est proclamée candidate unique le , après avoir réuni plus de 8 000 parrainages de militants[22]. Le , lors du premier jour du congrès extraordinaire, elle est effectivement désignée secrétaire générale du PSPV-PSOE[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Mairie de Gandia, « Diana Morant Ripoll », sur gandia.es (consulté le ).
  2. a et b (es) Agence EFE, « Diana Morant, ingeniera y admiradora de Zapatero que se ha convertido en ministra de Ciencia », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (es) Toni Álvarez, « La alcaldesa de Gandia, Diana Morant, nueva ministra de Ciencia », Levante EMV,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Agence EFE, « Diana Morant, alcaldesa de Gandía (Valencia), nueva ministra de Ciencia », Diario de Navarra,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Lucas Marco, « Diana Morant, una joven ingeniera en telecomunicaciones con recorrido político para el Ministerio de Ciencia e Innovación », Eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Europa Press, « Diana Morant sustituye a Orengo como secretaria general del PSPV Gandía », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Iván Pérez, « El PSPV contraataca con un 'ejército' de treintañeros », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Diana Morant (PSPV), alcaldesa de Gandia con el apoyo de Més Gandia y Ciudadanos », Las Provincias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Rocío Escrihuela, « Los socialistas eligen a Diana Morant presidenta del comité nacional del PSPV », Las Provincias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « El PSPV-PSOE de Gandia proclama a Diana Morant candidata a la Alcaldía », Safor Guía,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Rocío Escrihuela, « Resultados en Gandia de las elecciones municipales de 2019 », Las Provincias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Josep Camacho, « Diana Morant revalida mandato en Gandia con 15 de los 25 concejales », Levante EMV,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Olga Briasco, « Diana Morant renuncia a la alcaldía de Gandia y José Manuel Prieto le sucede en el cargo », Valencia Plaza,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Estos son los nuevos ministros tras la remodelación del Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Los nuevos ministros del Gobierno toman posesión de sus cargos », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « La socialista Diana Morant dirigirá Ciencia y Universidades tras casi 4 años con ambos ministerios separados », Europa Press/Ciencia Plus,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Los 22 ministros del nuevo Gobierno de Pedro Sánchez prometen sus cargos ante el rey », Onda Cero,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) Hèctor Sanjuán, « Ximo Puig se aparta y la ministra Diana Morant se perfila como sucesora con el aval de Ferraz », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) Juanma Romero, « Los críticos del PSOE valenciano sopesan echar un pulso a Diana Morant en el congreso anunciado hoy por Ximo Puig », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) Europa Press, « Diana Morant anuncia su candidatura para liderar el PSPV-PSOE », El Debate,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) « La ministra Diana Morant será la próxima líder del PSOE valenciano tras integrar en su equipo a los otros candidatos », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Diana Morant, proclamada secretaria general del PSPV al ser la única candidata presentada », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) « El congreso extraordinario del PSPV-PSOE proclama a Diana Morant como secretaria general », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]