Denis-François Bouthillier de Chavigny

Denis-François Bouthillier de Chavigny
Image illustrative de l’article Denis-François Bouthillier de Chavigny
Denis-François Bouthillier de Chavigny. Gravure de Duflos d'après Hyacinthe Rigaud
Biographie
Naissance
Paris
Ordination sacerdotale
Décès (à 65 ans)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
par Hardouin Fortin de la Hoguette, archevêque de Sens.
Dernier titre ou fonction Archevêque de Sens
Fonctions épiscopales Évêque de Troyes
Archevêque de Sens
Archevêque de Sens
Évêque de Troyes

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Denis-François Bouthillier de Chavigny (1665-1730), était un homme d'Église français, plusieurs fois évêque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Armand-Léon Bouthillier, maître des requêtes et petit-fils de Léon Bouthillier, comte de Chavigny, ministre et secrétaire d’État, Denis-François sera nommé évêque de Troyes le (confirmé le et ordonné le 20 avril).

Il succéda à l’évêché de Troyes à son oncle, François (1642-1731), lequel se retira et en demanda la survivance auprès de Louis XIV pour son neveu, comme nous le rapporte Saint-Simon[1] :

« Il avoua au roi le besoin qu'il avait de retraite et de pénitence, et que jamais il n'en aurait la force tant qu'il tiendrait au monde par quelques prétextes. Il présenta au roi la démission de son évêché, et lui dit que, s'il le voulait combler, ce serait de le donner à son neveu l'abbé de Chavigny qui avait de l'âge assez et encore plus de mérite, de savoir et de vertu ; qu'il l'aiderait à gouverner dans ses commencements un diocèse qu'il connaissait à fond ; qu'il se retirerait dans sa propre maison à Troyes ; qu'il partagerait avec lui et qu'il y demeurerait en solitude le reste de sa vie. L'évêché valait peu ; le roi aimait M. de Troyes, malgré la dissipation de sa vie ; il lui accorda sur-le-champ sa demande. Au sortir du cabinet, M. de Troyes gagna Paris, n'y vit personne, et partit le lendemain pour Troyes, où il tint très exactement tout ce qu'il s'était proposé, sans vouloir voir qui que ce soit que son neveu et ses prêtres, encore pour affaires, et sans écrire ni avoir aucun commerce avec personne, entièrement consacré à la prière et à la pénitence, et à une entière solitude. »

Il est ensuite transféré comme archevêque à Sens le .

Denis-François était détenteur du domaine de Pars-les-Romilly, rattaché à celui de Pont-sur-Seine dès le XVIIe siècle.

Iconographie[modifier | modifier le code]

  • Le portrait de Denis-François Bouthillier de Chavigny a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1698 pour 140 livres[2]. Plusieurs copies en furent réalisées entre 1698 et 1699[3]. On en connaît une copie actuellement conservée au musée de Troyes[4]. Le tableau fut gravé par Claude Duflos vers 1706[5].
  • Chavigny reviendra chez Hyacinthe Rigaud pour un nouveau portrait en 1716 contre 300 livres[6]. Semble-t-il, ce portrait fut copié par La Penaye deux ans plus tard[7].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Mémoires, 1697, I, 27
  2. J. Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 63
  3. Roman, op. cit. p. 67 (« 2 de Monsr l’évesque de Troy » pour 140 livres en 1698), p. 69 (« Pour une copie de Mr l’évêque de Troyes » par Adrien Prieur pour 12 livres en 1698), p. 75 (« 1 de Mr l’évesque de Troye » pour 70 livres en 1699).
  4. Huile sur toile d’après Rigaud (ou la gravure de Duflos ?). H. 83 ; L. 65. Troyes, musée des Beaux-arts. Inv. D.10.1.4. En provenance de l’ancien évêché. Voir galerie de portraits nationaux, exposition universelle, Paris, 1878, n° 592. Voir cat. Troyes 1911, n° 590.
  5. En buste à gauche, dans un ovale. Dans la bordure, la lettre suivante : « DIONYSIUS FRANCISCUS BOUTHILLIER DE CHAVIGNY TRECENSIS EPISCOPUS ». Sur le plat du socle, respectivement à gauche et à droite : « H. Rigaud pinxit - C. Duflos sculp. » Dans le cartouche du socle, de part et d’autre d’une composition aux armes : « In aeternam reverentiae gratique - animi monumentum de suo / exaudi fecit Nicolaus Lyon Urbis - Trecarum Major perpetuus ».
  6. J. Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 181
  7. « L’habillement à un buste de Mr l’évêque de Troye que je n’ay pas entièrement fait » par La Penaye pour 10 livres (1718)

Article connexe[modifier | modifier le code]

Familles subsistantes de la noblesse française