Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire

Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Service à compétence nationale
Siège
Fort de Charenton
rue du Maréchal-Maunoury
94706 Maisons-Alfort
Drapeau de la France France
Pays
Coordonnées
Organisation
Directeur
Général de division Éric Bio-Farina
Affiliation
Localisation sur la carte du Val-de-Marne
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Le Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire (CoSSeN) est un service à compétence nationale français rattaché au directeur général de la Gendarmerie nationale relevant conjointement du ministre chargé de l'Énergie et du ministre de l'Intérieur.

Historique[modifier | modifier le code]

En mai 2015, les ministres chargés de l’énergie et de l'intérieur chargent le général de division Pierre-Yves Cormier pour préfigurer une structure unique permettant d'améliorer la réponse de l'État dans le domaine de la sécurité nucléaire.

Le 20 juillet 2016, le Cossen est créé[1] pour coordonner les mesures relevant des compétences du ministère de l'Intérieur et destinées à assurer la protection des matières nucléaires, de leurs installations et de leurs transports contre tout acte de malveillance ainsi que pour préfigurer un service à compétence nationale, en lien notamment avec le Département de la sécurité nucléaire du ministère chargé de l'énergie.

Le 20 avril 2017, le Cossen devient service à compétence nationale[2].

À partir de septembre 2018, le Cossen réalise plus de 300 000 enquêtes d’accès aux sites nucléaires d'EDF, et refuse une quinzaine de personnes pour radicalisation[3].

En mars 2020, un décret permet au Cossen de « collecter » et de « diffuser » des informations sur les menaces visant les sites nucléaires. Des écologistes s'inquiètent de cette possibilité de fichages des militants antinucléaires[4].

En avril 2024, le Cossen est autorisé à utiliser le « traitement d'optimisation des données et informations d’intérêt nucléaire »[5].

Missions[modifier | modifier le code]

Le Cossen est chargé de[2] :

  • améliorer, harmoniser et coordonner les forces de sécurité de l'État;
  • développer la doctrine d'intervention des forces de sécurité de l’État ;
  • collecter, centraliser, exploiter, analyser, synthétiser et diffuser le renseignement relatif aux menaces à la sécurité nucléaire ;
  • assurer le contrôle et le suivi administratif des personnes accédant aux installations ;
  • développer l'expertise des personnels de la gendarmerie et de la police nationales impliqués dans ces missions.

Il apporte également son concours au ministre chargé de la Défense.

Organisation[modifier | modifier le code]

Le directeur du Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire est assisté, pour l'ensemble de ses attributions, d'un directeur adjoint qui le supplée[6].

  • Le cabinet :
    • le pôle interface - relation extérieures ;
    • le pôle management de l'information ;
    • la pôle conseil juridique - réglementation.
  • le département de l'appui aux opérateurs, avec :
    • le bureau des accédants du nucléaire ;
    • le bureau des habilitations.
  • le département des opérations et de l'emploi, avec :
    • le centre de recueil, analyse, exploitation du renseignement nucléaire (CRAER) ;
    • le bureau concept-cohérence ;
    • le bureau suivi et analyse de la réponse ;
  • le département du soutien opérationnel, avec :
    • le bureau des ressources humaines ;
    • le bureau budget-administration ;
    • le bureau équipement logistique ;
    • le bureau sécurité - protection du secret;
    • le bureau analyse-maîtrise des risques métier.

Personnels[modifier | modifier le code]

Le Cossen est notamment composé de gendarmes, de policiers, de fonctionnaires des ministères chargés de l'intérieur et de l'énergie et de contractuels[7].

Le Cossen est dirigé par :

  • le général de corps d'armée Pierre-Yves Cormier du 2 novembre 2016 au 31 juillet 2020[8],[9] ;
  • le général de brigade Laurent Phélip du 1er août 2020 au 31 janvier 2023[10] ;
  • le général de division Éric Bio-Farina depuis le 1er février 2023[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Arrêté du 20 juillet 2016 portant création du commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire », sur legifrance.gouv.fr,
  2. a et b « Décret n° 2017-588 du 20 avril 2017 portant création d'un service à compétence nationale dénommé « Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire » | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  3. Géraldine Woessner, « En 2018, une quinzaine de personnes ont été refusées pour radicalisation », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. Un décret risque de renforcer le fichage des antinucléaires, Reporterre, 11 mars 2020
  5. « Décret n° 2024-323 du 8 avril 2024 portant autorisation d'un traitement automatisé de données à caractère personnel relatif à la sécurité des établissements, ouvrages, installations et activités nucléaires dénommé « ⁠traitement d'optimisation des données et informations d'intérêt nucléaire » - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  6. « Arrêté du 20 avril 2017 portant organisation et fonctionnement du service à compétence nationale dénommé « Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire » », sur Légifrance,
  7. « Après un an d’activité, le premier bilan du commandement spécial pour la sécurité nucléaire – L'Essor », sur L'Essor, (consulté le ).
  8. « Décret du 2 novembre 2016 portant affectation d'un officier général », sur legifrance.gouv.fr,
  9. « Arrêté du 13 juin 2017 portant affectation d'un officier général de la gendarmerie nationale », sur legifrance.gouv.fr,
  10. « Décret du 31 juillet 2020 portant affectations d'officiers généraux - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  11. « Décret du 24 janvier 2023 portant affectation d'officiers généraux », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]