Codex Urbanus

Codex Urbanus
Œuvre Araneus Lupus réalisée par l'artiste d'art urbain Codex Urbanus, à Montmartre, Paris.
Naissance
Nationalité
France
Activité

Codex Urbanus est un artiste français né le 15 décembre 1974 qui s'inscrit dans le mouvement de l'art urbain (ou street art). Il est particulièrement actif à Montmartre (Paris), où il crée un bestiaire fantastique depuis 2011.

Le Bestiaire Vandale[modifier | modifier le code]

Codex Urbanus tire son nom du bestiaire qu'il dessine dans la rue, et qui signifie manuscrit urbain en latin[1]. Il s'agit d'une suite de chimères dessinées au marqueur à peinture et toujours numérotées et accompagnées de leur nom binomial en latin.

Codex Urbanus a commencé en 2011 en collant des plaques de céramiques peintes, puis il est rapidement passé au dessin en vandale directement sur le mur à la suite des nombreux vols de ses plaques[2].

Aujourd'hui ce sont plus de 595 animaux qui ont défilé sur les murs de la ville[3]. Son style se veut très libre, s'inspirant à la fois de l'enluminure médiévale, des gravures anciennes, des chimères de Jérôme Bosch jusqu'aux créatures de dessinateurs de Bande dessinée comme Joann Sfar. Il est plus animé par l'expression d'un imaginaire que par la recherche d'une excellence graphique[4].

En 2021, pour les 400 ans de la naissance de Jean de La Fontaine, Codex Urbanus compose et illustre une "Fable Subie" [5] par semaine, en réponse aux "Fables Choisies" de La Fontaine, qui met en scène ses chimères hybrides et qu’il colle dans la rue dans le 18e arrondissement de Paris.

Autres réalisations[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

En tant qu'Artiste Urbain français, Codex Urbanus a participé à plusieurs manifestations autour de ce mouvement, comme Rue des Arts à Aulnay-sous-Bois[6] ou In Situ Festival à Aubervilliers en 2014. Il peint également des murs au festival annuel américain Burning Man, chaque année, de 2012 à 2018.

Au printemps 2017, il est l'un des 10 artistes invités à la dixième édition du festival de street art et de musique K-LIVE[7], à Sète.

Codex Urbanus participe à DéDalE[8], à Vannes en 2018, à Grimaud Art Urbain[9] en 2020 et 2021, au Colorz Festival[10] de Paris en 2021 ainsi qu’au Festival Résonances Urbaines[11] de Saint-Raphaël, où il réalise un mur pérenne et codé pour commémorer le retour d’Égypte du général Napoléon Ier dans le vieux port.

En 2022, il participe à la UrbanArt Biennale[12] de l'Usine sidérurgique de Völklingen, en Allemagne, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Expositions[modifier | modifier le code]

Depuis sa première exposition en 2013 à la galerie parisienne Le Cabinet d'Amateur, intitulée Bestiarium Urbanus[13], Codex Urbanus a exposé dans de nombreuses galeries parisiennes d'art urbain (Galerie Ligne 13, Nunc Galerie, Akiza la galerie, etc.) Il participe en septembre 2014 à l'exposition Dalí Fait le Mur[14] à l'Espace Dalí. En mai 2015, Codex Urbanus organise l'exposition Street Fans[15] au Musée de l'Éventail.

En mai 2016, il expose pendant deux semaines au Musée Gustave Moreau[16], à Paris, dans le cadre de la Nuit européenne des musées.

D'avril à septembre 2017, Codex Urbanus est l'invité de l'Aquarium de Paris - Cinéaqua, qui lui donne carte blanche pour dessiner sur les murs un bestiaire aquatique de chimères : "Codex en eaux fantastiques"[17].

En juin 2018, il intervient au Musée des Égouts de Paris, avec l'exposition "Légendes Souterraines"[18], dans laquelle il fait dialoguer mythes urbains et l'histoire des égouts.

En septembre 2019, il expose en solo[3] à la fois au sein de la boutique historique du taxidermiste Deyrolle et autour des Journées européennes du patrimoine dans l'Hôtel des archevêques de Sens, dans l'exposition "Traversées du Marais, Codex Urbanus à la bibliothèque Forney"[19] où il crée la bibliothèque fantasmée de l'Archevêque Tristan de Salazar sur le thème des voyages dans des pays légendaires (Gomorrhe, Innsmouth, le Mont Analogue, etc.)

En octobre 2020, Codex Urbanus intervient dans les salles du Château de Malmaison pour proposer le parcours artistique "Chimères impériales, Chimères Vandales" [20]sur le thème de la conquête, de l’amour et du pouvoir au sein même de la maison de Napoléon Ier et Joséphine de Beauharnais, en traçant des parallèles entre la période napoléonienne et le street art.

De septembre 2021 à février 2022, c’est dans l’appartement parisien de Georges Clemenceau, transformé en musée, que Codex Urbanus intervient pour une carte blanche hommage au "Tigre"[21].

D'avril à septembre 2022, l'artiste fait dialoguer des chimères urbaines avec les chimères médiévales des grimoires de la bibliothèque de l'Abbaye du Mont Saint-Michel, conservés dans Le Scriptorial, musée des manuscrits du Mont-Saint-Michel[22].

De septembre à fin décembre 2023, c'est au Musée du Parfum (Paris) Fragonard qu'il installe son bestiaire aux multiples fragrances, pour l'exposition "Codex Urbanus se met au parfum"[23].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Codex Urbanus, Pourquoi l'art est dans la rue ? : origines et contours d'un mouvement majeur et sauvage de l'art contemporain, Critères éditions, , 96 p. (ISBN 978-2-37026-068-0, présentation en ligne)
    Essai de l'artiste exposant les sources du mouvement de l'art urbain et ses contours. L'auteur y définit notamment le street art comme un mouvement artistique consistant à placer de l'art illégalement, gratuitement et systématiquement dans l'espace public.
  • Codex Urbanus et Chrixcel, Le Bestiaire Fantastique dans le Street Art, Paris, Éditions Alternatives, , 240 p. (ISBN 978-2-07-275397-8, présentation en ligne)
    Livre où Codex Urbanus étudie la présence d'animaux fantastiques dans l'histoire de l'art en général et dans l'art urbain en particulier, et où Chrixcel fait le portrait de 21 street artists se spécialisant dans le bestiaire fantastique, dont Codex Urbanus.
  • Codex Urbanus, Chimères Vandales (2012-2017), Paris, Omniscience, , 408 p. (ISBN 979-10-97502-31-7, présentation en ligne)
    Inventaire exhaustif des quelque 300 créatures dessinées dans la rue entre 2012 et 2017, accompagnées de Haïkus
  • Codex Urbanus, Fables Subies, Critères éditions, , 408 p. (ISBN 978-23-70260-87-1)
    Recueil des 50 fables composées et illustrées pour les 400 ans de Jean de La Fontaine et ses Fables Choisies

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Codex Urbanus - A vandal Bestiary. Antoine Téchenet / David Gilchrist, Critères Éditions, dans la collection Opus Délits. (ISBN 978-2-37026-019-2)
  2. Interview-portrait de Codex Urbanus dans Paris Tonkar magazine, numéro 10
  3. a et b « Présentation de l'exposition "CODEX URBANUS - Bestiaire urbain" », sur deyrolle.com, .
  4. Dossier "Bestiaire Urbain" avec Codex Urbanus, revue d'histoire naturelle ESpèces n°12 (juin-août 2014).
  5. « Balades photographiques », sur villeparis, .
  6. Article concernant Rue des Arts sur Seine-Saint-Denis Tourisme
  7. Page de présentation des artistes invités au festival K-LIVE
  8. Article concernant la performance de Codex Urbanus au festival DéDalE
  9. Article du média Streep
  10. Article du média Paris Secret
  11. Ville de Saint-Raphaël
  12. Site officiel de l'Usine sidérurgique de Völklingen
  13. Page officielle de l'exposition sur le site de la galerie parisienne Le Cabinet d'Amateur
  14. Catalogue de l'exposition Dalí fait le mur - Parution le 21 octobre 2014 - Monographie en anglais/français (broché) (Critères Éditions - (ISBN 2370260149)
  15. Dossier de presse officiel de l'exposition
  16. Page de l'événement sur le site officiel du Musée Gustave Moreau
  17. Page de l'événement sur le site officiel de l'Aquarium de Paris - Cinéaqua
  18. Ville de Paris, « Les chimères du street artist Codex Urbanus investissent les égouts », actualité web,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. Présentation de l'exposition "Traversées du Marais, Codex Urbanus à la bibliothèque Forney"
  20. Présentation de l'exposition "Chimères impériales, Chimères Vandales"
  21. Article du média Unidivers"
  22. Site officiel du Scriptorial, musée des manuscrits du Mont-Saint-Michel
  23. Article du média Artistik Rezo

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]