Classe Suffren (frégate)

Classe Suffren
Image illustrative de l'article Classe Suffren (frégate)
Le Duquesne
Caractéristiques techniques
Type frégate
Longueur 158 m
Maître-bau 15,50 m
Tirant d'eau 7,25 m
Déplacement 5 335 tonnes
Propulsion 4 chaudières à vapeur
4 turbines
2 hélices
Puissance 72 500 ch
Vitesse 34 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 48 missiles sol-air Masurca

4 missiles Exocet
10 torpilles anti-sous-marin L5
2 canons de 100 mm
4 canons de 20 mm
4 mitrailleuses de 12,7 mm

Autres caractéristiques
Électronique Radar tridimensionnel DRBI23

Radar basse altitude DRBV15
Système radar multicible DRBC33
DRBN34
DRBR51
2 lanceurs de leurres Sagaie
AN/SLQ-25 Nixie
Brouilleur ARBR33
Détecteur ARBR17

Équipage 360 hommes, dont 23 officiers
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Période de
construction
1962 - 1966
Période de service 1967 - 2007
Navires construits 2
Navires prévus 3
Navires annulés 1
Navires désarmés 2

La classe Suffren est une classe de frégates lance-engins (FLE) de la marine nationale. C'est un bâtiment polyvalent conçu pour protéger une force navale contre les menaces aériennes, celles des navires de surface, des sous-marins et, dans une moindre mesure, fournir un appui feu sur des objectifs terrestres. C'est la première classe de navires français à être construite spécialement en tant que frégate lance-missiles.

Conception[modifier | modifier le code]

Les deux navires sont conçus pour escorter les porte-avions de la classe Clemenceau, et leur concept est similaire à celui des destroyers de type 82 (en). La désignation de la classe au budget 1960 est croiseur lance-engins type C 60 puis par la suite FLM (Frégate Lance-Missiles).

L'arme principale des frégates sont les missiles mer-air Masurca, lancés depuis une rampe double installée sur la plage arrière et disposant de 48 missiles. Le contrôle de tir est assuré par le radar tridimensionnel DRBI 23, monté dans un radôme massif (appelé la "boule"). Elles ont été les premières frégates françaises à mettre en œuvre des radars de veille aérienne à longue portée. Ceux-ci auraient eu un rayon de détection de 400 km. Les capacités anti-aériennes étaient complétées par deux canons anti-aériens de 30 mm.

L'armement anti-sous-marin comprend un système lance-missile Malafon avec 13 missiles en dotation et quatre catapultes lance-torpilles. Les moyens de détection comprennent un sonar de coque fixe DUBV-23D-1 et un sonar remorqué à immersion variable DUBV-43B.

Ils n'embarquaient pas d'hélicoptère.

Modernisations[modifier | modifier le code]

Les deux navires ont subi plusieurs phases d'amélioration.

Des missiles Exocet ont été installés entre 1977 et 1979 sur le rouf arrière à la place des deux canons anti-aériens de 30 mm.

Le Suffren de 1989 à 1990 et le Duquesne de 1990 à 1991 connaissent une transformation des moyens d'aide à la conduite des opérations, de détection, de guerre électronique et de transmissions.

Navires de la classe Suffren[modifier | modifier le code]

Les deux navires de la classe ont le nom d'un amiral français. À l'origine, trois unités devaient être construites. le budget prévu pour le troisième bâtiment a financé l'achat aux États-Unis de 42 intercepteurs Vought F-8 Crusader, embarqués à partir de 1964 sur les porte-avions Clemenceau et Foch[1].

Nom no  Chantier Mise sur cales Mise à l'eau Mise en service Désarmée Destination
Suffren D602 Arsenal de Brest Brise-lames à l'île du Levant (2009-2023) ; démantelé à Bassens (2023).
Duquesne D603 Arsenal de Lorient Brise-lames à Saint-Mandrier, depuis 2009.

Remplacement[modifier | modifier le code]

Ces deux bâtiments sont remplacés par les frégates Forbin et Chevalier Paul de la classe Horizon.

Galerie photo[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Groizeleau, « Plongée dans les archives : les frégates lance-missiles Suffren et Duquesne », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)
  • Bertrand Magueur, La Marine Nationale 2004-2005, t. 1, Lela Presse, coll. « Navires & Histoire » (ISSN 1280-4290), p. 16-18

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]