Claressa Shields

Claressa Shields
Image illustrative de l’article Claressa Shields
Claressa Shields en 2012.
Fiche d’identité
Nom de naissance Claressa Shields
Surnom T-Rex
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (29 ans)
Flint (Michigan)
Taille 1,75 m (5 9)
Catégorie Poids moyens
Palmarès
Professionnel Amateur
Combats 13 78
Victoires 13 77
Victoires par KO 2 19
Défaites 0 1
Titres professionnels Championne du monde WBA (2018-), WBC (2017-), IBF (2017-), WBO (2019-), WBF (2022-) et Ring Magazine (2019-) des poids moyens.

Championne du monde WBA (2020-), WBC (2020-), WBO (2020-), IBF (2021-) et Ring Magazine (2021-) des poids super-welters.
Titres amateurs Championne olympique aux Jeux de Londres en 2012 (poids moyens)

Championne olympique aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016 (poids moyens)
Dernière mise à jour : 16 octobre 2022

Claressa Shields est une boxeuse américaine née le à Flint dans l'État du Michigan. Elle est double médaillée d'or aux Jeux olympiques en 2012 et 2016. Également double championne du monde, la dominante boxeuse amateur en poids moyens passe professionnelle en novembre 2016. Championne du monde WBA et IBF en moyens, Shields est toujours invaincue chez les pros.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts[modifier | modifier le code]

Claressa Shields naît le à Flint. Jusqu'à l'âge de 5 ans, elle est incapable de parler[1]. Elle n'a pas de lit pour dormir et dort souvent sur le plancher de sa maison[1]. Son père, Clarence, est longuement absent de son enfance, passant sept des neuf premières années de Claressa en prison[1]. Alors qu'elle a 11 ans, ce dernier lui parle de Mohamed Ali et de sa fille Laila, ce qui lui fait commencer la boxe pour qu'il puisse vivre sa vie à travers elle[1],[2]. Dans la salle locale de Berston Field House de Flint, elle est entraînée par Jason Crutchfield, ancien champion local de boxe[3].

Double championne olympique (2012-2016)[modifier | modifier le code]

Âgée de seize ans, Claressa Shields remporte le titre de championne des États-Unis et se qualifie pour le tournoi olympique des Jeux de Londres en 2012 dans la catégorie des poids moyens[3]. Plus jeune boxeuse du tournoi à seulement 17 ans, elle domine ses trois combats pour remporter le titre olympique[4],[5]. Pour les débuts de la boxe féminine aux Jeux olympiques, elle devient la première boxeuse américaine à remporter une médaille d'or[4]. En finale, elle s'impose face à la Russe Nadezda Torlopova sur le score de 19 touches à 12 grâce à sa puissance et sa vitesse[4]. Si ce succès est une grande consécration pour la boxeuse, il ne lui permet pas de faire déménager sa famille loin de Flint[6].

Déçue de ne pas trouver un soutien suffisant de sponsors pour changer de vie, Shields part pour un deuxième cycle olympique[6]. En 2013, elle devient mère d'une fille qu'elle prénomme Klaressa[7]. Sur le chemin de Rio, elle devient championne du monde en Corée du Sud et est désignée boxeuse du tournoi[7]. Au premier tour, l'entraîneur adverse lance la serviette après seulement 11 secondes[7]. La boxeuse américaine est de nouveau la grande favorite du tournoi olympique des Jeux de Rio en 2016. En finale, elle s'impose face à la Néerlandaise Nouchka Fontijn à la décision unanime (40-36, 39-37, 39-37)[8],[9].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Double championne olympique, Claressa Shields se lance dans le monde professionnel en en étant le visage de la boxe féminine aux États-Unis[10],[11]. Tentée par l'idée de faire le triplé olympique et de marquer l'histoire, elle préfère suivre un autre objectif : remporter des titres mondiaux dans trois catégories de poids différentes[11]. Elle commence sa carrière professionnelle à Las Vegas dans la carte du combat entre Sergey Kovalev et Andre Ward[10].

En , Shields est à l'affiche de la soirée intitulée ShoBox: The New Generation diffusée par la chaîne américaine Showtime[12]. Elle remporte deux titres mondiaux en poids super-moyens dès son quatrième combat professionnel en battant Nikki Adler par KO dans la cinquième reprise[11], une ascension fulgurante jusqu'à un titre mondial dans la boxe professionnelle[2]. En , elle défend ses titres avec succès contre Tori Nelson[11]. Jusqu'alors invaincue, Nelson s'incline pour la première fois de sa carrière, encaissant 186 coups de poing en dix reprises[13]. Dans ce combat, Claressa Shields attaque constamment le corps de son adversaire et multiplie les combinaisons[13]. Touchée sur un coup de tête, elle recule pour éviter de se blesser alors qu'elle maîtrise complètement le combat[13].

Après une victoire contre la boxeuse canadienne Marie-Eve Dicaire (en), Claressa Shields s'essaie au arts martiaux mixtes dans la Professional Fighters League [14]. Après une victoire et une défaite en MMA, elle signe un contrat avec la chaîne de télévision Sky Sports pour la diffusion de ces deux combats suivants de boxe anglaise[14].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Amateur[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques
Championnats du monde
Jeux panaméricains

Professionnel[modifier | modifier le code]

Liste des combats professionnels[modifier | modifier le code]

Tableau récapitulatif
15 combats 15 victoires 0 défaites
Avant la limite 2 0
Sur décision 13 0
Décision possible : KOTKO (KO technique) • UD (décision aux points unanime) • MD (décision aux points majoritaire) • SD (décision aux points partagée) • D (match nul) • NC (sans décision) • RTD (abandon)
Résultat Record Adversaire Type Round Date Lieu Notes
Victoire 13-0 Drapeau du Royaume-Uni Savannah Marshall

UD

10 Drapeau du Royaume-Uni O2 Arena, Londres Titres WBA, WBC, WBO, IBF, WBF et Ring Magazine des poids moyens en jeu.
Victoire 12-0 Drapeau de la Slovénie Ema Kozin

UD

10 Drapeau du pays de Galles Cardiff International Arena (en), Cardiff Titres WBA, WBC, IBF, WBF et Ring Magazine des poids moyens en jeu.
Victoire 11-0 Drapeau du Canada Marie-Eve Dicaire (en)

UD

10 Drapeau des États-Unis Flint, Michigan Titres WBA (Super), WBC, WBO, IBF et Ring Magazine des poids super-welters en jeu.
Victoire 10-0 Drapeau de la Croatie Ivana Habazin

UD

10 Drapeau des États-Unis Revel Resort and Casino, Atlantic City, New Jersey Titres WBA, WBC et WBO des poids super-welters en jeu.
Victoire 9-0 Drapeau de l'Allemagne Christina Hammer (en)

UD

10 Drapeau des États-Unis Boardwalk Hall, Atlantic City, New Jersey Titres WBA, WBC, WBO, IBF et Ring Magazine des poids moyens en jeu.
Victoire 8-0 Drapeau de la Belgique Femke Hermans

UD

10 Drapeau des États-Unis StubHub Center, Carson, Californie Titres WBA, WBC et IBF des poids moyens en jeu.
Victoire 7-0 Drapeau du Royaume-Uni Hannah Rankin

UD

10 Drapeau des États-Unis Kansas Star Arena, Mulvane, Kansas Titres WBA, WBC et IBF des poids moyens en jeu.
Victoire 6-0 Drapeau du Costa Rica Hanna Gabriel

UD

10 Drapeau des États-Unis Temple maçonnique de Détroit, Détroit, Michigan Titres WBA et IBF des poids moyens en jeu.
Victoire 5-0 Drapeau des États-Unis Tori Nelson

UD

10 Drapeau des États-Unis Verona, New York Titres WBC et IBF des poids super-moyens en jeu.
Victoire 4-0 Drapeau de l'Allemagne Nikki Adler

TKO

5 (10), 1:34 Drapeau des États-Unis MGM Grand Detroit, Détroit, Michigan Titres WBC et IBF des poids super-moyens en jeu.
Victoire 3-0 Drapeau des États-Unis Sydney LeBlanc

UD

8 Drapeau des États-Unis Temple maçonnique de Détroit, Détroit, Michigan Titre WBC Silver des poids super-moyens en jeu.
Victoire 2-0 Drapeau de la Hongrie Szilvia Szabados

TKO

4 (6), 1:30 Drapeau des États-Unis MGM Grand Detroit, Détroit, Michigan Titre NABF des poids moyens en jeu.
Victoire 1-0 Drapeau des États-Unis Franchon Crews

UD

4 Drapeau des États-Unis T-Mobile Arena, Paradise, Nevada

Médias[modifier | modifier le code]

Son parcours et son obtention de sa première médaille d'or aux Jeux olympiques de Londres en 2012 a été l'objet d'un documentaire nommé T-Rex, sorti en 2015[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Kevin Iole, « Olympic gold medalist Claressa Shields’ shocking revelation », Yahoo Sports, (consulté le ).
  2. a et b (en) Andrew McKiernan, « Claressa 'T-Rex' Shields Making Rapid Rise After Success at Olympics », sur si.com, (consulté le ).
  3. a et b (en) Ariel Levy, « A Ring of One’s Own : Can a teen-age Olympic hopeful remake the image of women’s boxing? », The New Yorker,‎ (lire en ligne).
  4. a b et c (en) Associated Press, « Claressa Shields wins boxing gold », sur espn.com, (consulté le ).
  5. (en) Résultats des Jeux olympiques 2012 (amateur-boxing.strefa.pl)
  6. a et b (en) Kevin Helliker, « A Gold Medalist Fighting Her Way Out of Flint », sur wsj.com, (consulté le ).
  7. a b et c (en) Aimee Berg, « Meet Claressa Shields, The Toughest Teenager In The World », sur espn.com, (consulté le ).
  8. (en) Scott Blumenthal, « Rio Olympics: Claressa Shields Punches Her Way to Second Gold Medal », The New York Times, (consulté le ).
  9. (en) « Rio Olympics 2016: Claressa Shields retains women's middleweight Olympic gold », sur bbc.com, (consulté le ).
  10. a et b (en) Nancy Armour, « Olympic boxing champ Claressa Shields turns pro », sur usatoday.com, (consulté le ).
  11. a b c et d (en) Dan Rafael, « Claressa Shields is well on her way to stardom », sur espn.com, (consulté le ).
  12. (en) Dan Rafael, « Claressa Shields pursuing more boxing history with two-title bid », sur espn.com, (consulté le ).
  13. a b et c (en) Bob Velin, « Claressa Shields retains titles with 10-round unanimous decision against Tori Nelson », USA Today, (consulté le ).
  14. a et b (en) Morgan Campbell, « Claressa Shields Is a Champion. Now, She May Finally Be Paid as One. : Shields has a two-fight deal, starting with Saturday’s bout against Ema Kozin of Slovenia, that could vault her into the pay bracket of similarly credentialed male fighters. », sur The New York Times, (consulté le ).
  15. Fiche imdb du documentaire T-Rex

Liens externes[modifier | modifier le code]

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