City of Death

City of Death
Épisode de Doctor Who
Titre original City of Death
Numéro d'épisode Saison 17 (1re série)
Épisode 2 (ou 105)
Code de production 5H
Réalisation Michael Hayes
Scénario David Agnew
(David Fisher
Douglas Adams
Graham Williams)
Production Graham Williams
Durée 4 x 25 minutes
Diffusion au sur BBC One
sur France 4
Personnages Docteur :
4e
Compagnon :
Romana
Chronologie
Liste des épisodes

City of Death (La ville de la mort) est le cent-cinquième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who. Filmé à Paris, il fut originellement diffusé sur la BBC en quatre parties du 29 septembre au 20 octobre 1979. Cet épisode est considéré comme l'un des meilleurs par les fans de la série.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le Docteur et Romana se retrouvent à Paris au XXe siècle. S'apercevant que quelque chose modifie le cours du temps, ils se retrouvent mêlés à une tentative de vol de la Joconde par le comte Scarlioni.

Distribution[modifier | modifier le code]

Résumé[modifier | modifier le code]

Ayant atterri par hasard à Paris en 1979, le Docteur et Romana décident d'en profiter pour visiter la ville. Seulement, leur sens de seigneurs du temps les informent qu'une fissure dans le temps est en train de se créer. Ce pressentiment augmente lorsqu'ils sont en train de contempler la Joconde au musée du Louvre. Le Docteur s'aperçoit qu'une visiteuse porte un bracelet permettant de scanner la pièce et le subtilise. Il s'agit de la comtesse Scarlioni, dont le mari est un important négociant sur le marché de l'art. Celui-ci semble aussi superviser des recherches qu'un scientifique, Kerensky, pratique dans sa cave.

Tout en se faisant braquer le bracelet par deux hommes, le Docteur et Romana entrent en contact avec Duggan, un inspecteur anglais enquêtant sur Scarlioni. Ils sont bientôt conduits de force devant la comtesse, puis le comte qui décide de les enfermer dans la cave. En sortant de leur geôle, le Docteur fait connaissance avec Kerensky qui travaille sur un processus permettant de faire vieillir à vue une poule. Le Docteur lui explique que celui-ci ne fonctionne pas. Dans la cave, Romana trouve une pièce secrète où se trouvent entreposées 6 exemplaires de la Joconde, toutes peintes par Leonard de Vinci. Ils sont surpris par le comte, mais celui-ci se fait assommer par Duggan. Tandis que Duggan et Romana tentent, en vain, d'empêcher le vol de la Joconde au Louvre, le Docteur repart dans l'Italie de la renaissance afin de discuter avec De Vinci. Mais, à son arrivée il tombe sur le capitaine Tancredi, un sosie du comte Scarlioni partageant apparemment, les mêmes souvenirs.

Tancredi révèle au Docteur qu'il se nomme en réalité Scaroth et qu'il est le dernier de la race des Jagaroth. Il a atterri sur Terre, il y a 400 millions d'années, mais à la suite de l'explosion de son vaisseau, différentes versions de lui-même se sont retrouvées à différentes époques de la Terre, interconnectées par une conscience commune. De plus, c'est l'explosion de son vaisseau qui a donné lieu à la vie sur Terre et Scaroth a aidé l'avancement scientifique de l'humanité de sorte à pouvoir revenir dans le temps avant l'explosion. C'est lui aussi qui a commandé les 6 versions de la Joconde à Léonard De Vinci afin de les revendre à des collectionneurs après la découverte d'un vol au Louvre, et ainsi, pouvoir financer les recherches de Kerensky. Trompant la surveillance des gardes, le Docteur en profite pour marquer "ceci est un faux" au marqueur derrière chaque peinture avant de s'enfuir pendant une crise de Tancredi.

Au XXe siècle, après avoir tué le Dr Kerensky sous ses yeux, Scaroth menace Romana de faire exploser la ville de Paris si elle ne l'aide pas. De son côté, le Docteur réussi à convaincre la comtesse que son mari n'est pas humain, ce qui aboutira au meurtre de celle-ci. Fini par Romana, l'appareil de Scaroth lui permet de revenir, durant deux minutes, 400 millions d'années en arrière afin d'empêcher l'explosion, ce qui empêcherait, de même, l'apparition de la vie sur Terre. Le Docteur, Romana et Duggan reviennent grâce au TARDIS jusqu'à ce moment, et tentent de le raisonner. C'est finalement Duggan, qui, en assommant Scaroth d'un coup de poing, empêchera la catastrophe. De retour à Paris, Scaroth se fait tuer par Hermann, un de ses gardes, qui ne l'a pas reconnu sans son masque d'humain. La maison explose, emportant avec elle la Joconde originale. Alors qu'ils sont sur la Tour Eiffel avec Duggan, le Docteur et Romana expliquent que six copies sont disponibles et qu'elles pourront faire l'affaire.

Continuité[modifier | modifier le code]

  • Le Docteur explique que son dispositif d'ouverture des portes marchait contre les Daleks sur Skaro (en référence à l'épisode précédent.)
  • C'est le troisième épisode de la série à se passer à Paris après « The Reign of Terror » et « The Massacre of St Bartholomew's Eve »
  • Le Docteur change le processus de vieillissement de Kerensky en inversant la polarité, une action souvent effectuée par le 3e Docteur.
  • C'est le premier épisode à faire mention des possibles fissures dans le temps.
  • Si K-9 n'apparaît pas dans cet épisode, il est suggéré par une remarque du Docteur qu'il se trouve à l'intérieur du TARDIS.
  • Dans l'épisode « The Masque of Mandragora » il est suggéré que le Docteur ne connaissait pas Léonard de Vinci, ce qui suggère qu'ils se sont rencontrés entre-temps.
  • Le Docteur dit avoir rencontré William Shakespeare par deux fois. Il le croisera une nouvelle fois dans « Peines d'amour gagnées »
  • Dans un épisode de la série dérivée de Doctor Who, The Sarah Jane Adventures, « Mona Lisa's Revenge » on apprend que la Joconde a été peinte à partir de la poudre contenue dans une météorite.

Références culturelles[modifier | modifier le code]

  • Parmi les œuvres que Scarlioni récupère afin de constituer sa fortune, on trouve, outre les différents exemplaires de la Joconde, des Bibles de Gutenberg, des papyrus égyptiens, un vase Ming, une peinture de Gainsborough et le premier jet de Hamlet.
  • Les fans pensent que le titre de l'épisode est un jeu de mots avec le surnom de « ville de l'amour » donné à Paris qui se transforme en « ville de la mort ».
  • Quand le Docteur et Romana descendent du métro, on peut apercevoir brièvement pendant quelques secondes en arrière-plan sur le mur de la station Trocadéro l'affiche du film, Cause toujours... tu m'intéresses ! qui est sortie la même année que l'épisode.

Production[modifier | modifier le code]

Écriture[modifier | modifier le code]

L'épisode fut co-écrit par Douglas Adams.

Sous le pseudonyme de "David Agnew" se cachent en vérité trois identités, David Fisher, le script-éditor (responsable des scénarios) Douglas Adams et le producteur Graham Williams. Fisher avait engagé deux scripts pour la saison 17 de Doctor Who, le premier deviendra The Creature from the Pit tandis que le second The Gamble with Time ("Le pari avec le temps") racontait l'histoire d'un casino de Las Vegas qui servait à financer un projet de voyage dans le temps[1]. Williams demandera à Fisher de réécrire The Gamble With Time en une parodie des aventures de Bulldog Drummond, un détective privée des années 1920[1].

Le brouillon de Fisher se concentrait autour de Scarlioni, un membre de la race des Sephiroth qui s'était retrouvé dispersé par accident à travers le temps. L'histoire avait principalement pour cadre l'année 1928, dans laquelle le Docteur et Romana, aidaient "Pug" Farquharson, un détective proche de Drummond, à enquêter sur la disparition de la Joconde. Le groupe devait poursuivre Scarlioni de Paris à Monte-Carlo où sa complice, la baronne Heidi, utilisait le voyage dans le temps pour tricher à la roulette au casino afin de financer les recherches de Scarlioni. Le Docteur devait aussi voyager à Paris en 1979, dans l'atelier de Léonard de Vinci en 1508 et à la préhistoire[2]. À cette époque, l'assistant de production John Nathan-Turner proposa que l'équipe de production tourne réellement à Paris avec une équipe réduite[3]. Ce projet devait nécessiter une réécriture du script de Fisher pour concentrer toute l'action à Paris et laisser tomber les années 1920[3]. De plus, Williams trouvait que l'histoire de casino rendait le Docteur trop indulgent vis-à-vis de l'argent. L'idée de voir le robot-chien K-9 devait aussi être abandonné, le coût du voyage à Paris de l'accessoire du robot-chien et de son machiniste ayant été jugé prohibitif[4].

Toutefois, Fisher était en phase de divorce avec sa femme et bien trop occupé pour réécrire l'histoire[2]. Ce furent Douglas Adams et Graham Williams qui se chargèrent de la réécriture en trois jours d'affilée. Selon Adams, « Grahams Williams m'a ramené chez lui, m'a enfermé dans son bureau pendant quelques jours en me fournissant du whisky et du café noir et le script fut écrit. » [5] Le nouveau script, intitulé The Curse of the Sephiroth (« La malédiction des Sephiroths ») fut crédité sous le nom de « David Agnew », un pseudonyme utilisé à la BBC pour masquer les noms et déjà utilisé pour créditer l'épisode de la saison 15, « The Invasion of Time »[6]. L'épisode fut renommé City of Death le 8 mai 1979[7].

Adams réutilisera des éléments issues de City of Death ainsi que du script non tourné de Shada dans son roman de 1987 Un cheval dans la salle de bains.[8]

Casting[modifier | modifier le code]

L'épisode voit une apparition du comédien John Cleese.

Julian Glover était un acteur assez établi dans la profession lorsqu'il fut engagé pour le rôle. Celui-ci était déjà apparu 14 ans plus tôt dans la série dans le rôle de Richard Cœur de Lion dans l'épisode The Crusade. Glover était plutôt réticent à l'idée de porter le masque de Jagaroth dans les épisodes où Scarlioni est démasqué et pensait que cela diminuerait sa performance. Dans la plupart de ces scènes, il est ainsi doublé par Richard Sheekey[9].

Tom Chadbon fut engagé pour jouer Duggan pour sa ressemblance avec le personnage de Tintin[10]. Peter Halliday était déjà apparu dans d'autres épisodes de Doctor Who comme The Invasion et Doctor Who and the Silurians[11].

Douglas Adams connaissait John Cleese et Eleanor Bron par ses diverses connaissances avec les Monty Python et le Cambridge Footlights[12]. Il savait que tous deux se trouvaient au "BBC Television Centre" le jour de l'enregistrement de la scène du musée et les persuada de jouer un petit caméo en prenant la place de deux figurants nommés sur le script "deux anglais."[12],[13] John Cleese et Eleanor Bron acceptèrent à condition qu'aucune publicité ne soit faite autour de leur rôle, Cleese souhaitait même à ce qu'ils soient crédités sous les noms de « Helen Swanetsky » et « Kim Bread » mais la BBC refusa[14]. Ce tournage fut l'occasion pour Cleese et Tom Baker d'enregistrer deux sketchs pour la vidéo de noël de la BBC[14].

Le scénariste Douglas Adams apparaît comme figurant au fond du bar, tandis que Michael Hayes peut être vu dans le métro en même temps que le Docteur et Romana.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le réalisateur engagé pour cet épisode fut Michael Hayes, qui avait déjà réalisé les épisodes « The Androids of Tara » et « The Armageddon Factor » durant la saison précédente[15]. Hayes avait déjà tourné à Paris des épisodes de Maigret au début des années 1960 pour la BBC[10]. Pour des raisons de coûts, seuls Tom Baker, Lalla Ward et Tom Chadbon étaient présents à Paris.

Le tournage à Paris eut lieu du 30 avril au 3 mai 1979[3]. Hélas, la plupart du tournage eut lieu durant les vacances de mai et beaucoup des lieux choisis étaient fermés, ce qui nécessita des changements de dernières minutes et quelques improvisations de la part de l'équipe[3]. Ainsi, en faisant semblant de rentrer à l'intérieur de la galerie Denise René, Tom Baker activa les alarmes ce qui fit venir la police; les scènes dans le café durent changer de lieu, la scène sur la Tour Eiffel devait être filmée avec un effet de zoom mais les lentilles de la caméra commandées pour l'occasion ne s'ajustaient pas, et l'équipe n'eut pas les autorisations nécessaires pour filmer à l'extérieur du Louvre. Toutefois l'équipe put tout de même boucler le tournage par différents plans de coupes filmés dans la ville[16].

Tom Baker, qui avait l'habitude de se faire reconnaître dans la rue en Angleterre, fut assez étonné par ce tournage parisien où tous étaient « incognito » la série n'étant pas à l'époque diffusée en France[9]. Pour Lalla Ward, cet épisode fut l'un des plus difficile sur lequel elle ait tourné, mais elle se dit satisfaite concernant le rendu final. "Nous avions à filmer beaucoup de scènes sous la pluie et le froid... ça n'était pas glamour du tout... mais c'était tellement différent des histoires habituelles et j'aime le résultat final."[17] L'équipe témoignera que la romance entre Tom Baker et Lalla Ward débuta lors de ce tournage.

À l'origine, Romana devait porter une sorte de tenue de justaucorps argenté, ce que Lalla Ward refusa vivement[18]. Se fâchant avec la costumière Doreen James, c'est finalement elle qui choisira un vêtement proche de la collégienne. "Je trouvais cela amusant de porter un costume que les petites filles détestent porter en pensant que cela les motiveraient à les porter... je ne pensais pas que je recevrais de nombreuses lettres de leurs pères disant "Superbe costume d'écolière."[19]

Le tournage des maquettes eu lieu du 8 au 10 mai au Bray Studios[20] et concernait les scènes où le vaisseau Jagaroth tente de décoller de la Terre. Le tout fut filmé par Ian Scoones, un ancien habitué de la série de marionnette de Gerry Anderson, Les Sentinelles de l'air.[20]

Le tournage en studio débuta par une première session les 21 et 22 mai 1979 au studio 3 du Centre télévisuel de la BBC pour l'enregistrement des scènes se déroulant dans la galerie d'art, au café, au studio de Léonard De Vinci, sur la terre préhistorique et dans le vaisseau Jagoroth. La seconde session eu lieu du 3 au 5 juin 1979 au studio 6 et se concentra sur les scènes dans le laboratoire de Kerensky, la cave, les appartements de Scarlioni et au Louvre.

Diffusion et réception[modifier | modifier le code]

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Archives
Épisode 1 29 septembre 1979 24:25 12,4 Bandes couleurs PAL
Épisode 2 6 octobre 1979 24:33 14,1 Bandes couleurs PAL
Épisode 3 13 octobre 1979 25:25 15,4 Bandes couleurs PAL
Épisode 4 20 octobre 1979 25:08 16,1 Bandes couleurs PAL
Diffusé en quatre parties du 29 septembre au 20 octobre 1979, cet épisode constitue le record d'audience de la série[21].

Le succès d'audience de l'épisode fut en partie dû à une grève dans les studios d'ITV qui empêcha une possible concurrence à l'époque[22]. L'épisode reçu un ratio d'appréciation de 64%[22]. L'épisode fut diffusé pour la première fois en France sur France 4 lors de l'émission La Nuit Doctor Who le 19 mai 2012[23].

Durant l'époque de diffusion de l'épisode Doctor Who vit la publication d'un magazine officiel consacré à la série et intitulé "Doctor Who Weekly". Celui-ci commença à publier des aventures du Docteur inédites, en bande dessinées avec l'auteur Dave Gibbons au dessin[24]. C'est aussi durant la diffusion de cet épisode que le premier roman de Douglas Adams, « Le Guide du voyageur galactique » qui fera sa célébrité, est publié.

Critiques contemporaines[modifier | modifier le code]

À l'époque, le magazine de télévision Radio Time publia la lettre de deux téléspectateurs sur cet épisode, l'un d'entre eux dit apprécier les acteurs et le tournage à Paris, tandis qu'un second trouvait que l'épisode ne se limitait qu'à la comédie[22]. Répondant à la critique de certains téléspectateurs au sujet de la tonalité comique, Douglas Adams écrira que "si la série ne change pas et ne prend pas quelques risques elle serait morte d'ennui depuis des années."[25] Certains spectateurs critiquèrent le fait que la série datait l'apparition de la vie à 400 millions d'années auparavant alors qu'elle était apparue il y a 4 milliards d'années. Graham Williams répondit que "le Docteur se trompe parfois, mais je pense qu'une erreur de 3,6 milliards d'années est assez sérieuse. L'Encyclopedia Galactica en fera un erratum dans sa prochaine édition."[25] Certains spectateurs critiquèrent le fait que l'air de la Terre primordiale n'était pas respirable, mais Douglas Adams répondit qu'il s'agissait d'une Licence artistique[25].

L'épisode fut violemment critiqué par les fans de Doctor Who à sa sortie. Ainsi, l'auteur John Peel, écrivain pour les novélisations de Doctor Who écrit dans le fanzine TARDIS en 1979 que l'épisode est une "farce complète... je n'arrive même pas à croire que c'est un épisode de Doctor Who... tant la bouffonnerie continuelle de cet épisode m'énerve."[26]

Critiques retrospectives[modifier | modifier le code]

En 1998, un sondage dans Doctor Who Magazine plaça l'épisode à la 7e place des meilleures histoires de la série, estimant que celui-ci représente le poids de "Doctor Who dans le divertissement populaire pour toute la famille."[27] En 2009, un nouveau sondage le mis à la 8e place[28]. En 2008, un article du The Daily Telegraph cita City of Death comme un des 10 meilleurs épisodes de la série[29].

En 1991, John Condor du fanzine Dreamwatch vanta l'épisode comme le "meilleur mélange entre le kitsch, le surréalisme, le fantastique et la comédie dramatique vue parmi les annales de notre seigneur du temps préféré."[26] Le journal Bishop dira lors de la sortie DVD que City of Death est "écrit de manière imaginative, bien joué et magnifiquement fait" et que l'épisode est "une histoire où pratiquement tout marche."[30] Dans une chronique de Doctor Who Magazine, Jacqueline Rayner aura un avis positif sur cet épisode. Charlie Jane Anders et Javier Grillo-Marxuach listeront cet épisode dans un classement du site io9 sur « les 10 épisodes télé qui ont changé la télévision » expliquant que "les dialogues travaillés et l'utilisation intelligente des voyages dans le temps préfigurera tout ce que Steven Moffat fera avec la série ces dernières années."[31] Sur le site The A.V. Club, Christopher Bahn décrit City of Death comme le "joyau" de la 17e saison, trouvant le script d'Adams comme étant « facilement le plus drôle et le plus remarquable que la série ai jamais connu. » S'il apprécie le costume et le masque de Scarlioni, il trouve que plus de choses auraient pu être filmées à Paris[11].

Toutefois Gary Russell lors de la critique de la sortie VHS de l'épisode en 1991, dira que City of Death comme tous les épisodes de Douglas Adams est surestimé et manque sa cible, tombant entre le bon pastiche et la mauvaise parodie[32]. Cette critique fut reprise par Vanessa Bishop qui dira que cet épisode doit être un épisode de Doctor Who dont il faut s'autoriser à rire et que les critiques autour de l'humour ont empêché de comprendre pourquoi cet épisode était si spécial[33]. En 2011, Patrick Mulkern de Radio Times confiera qu'il déteste le ton snob de l'humour et le côté arrogant de Romana, même s'il aime la production de l'épisode et le côté humoristique qui apporte de bonnes blagues[34].

Novélisation[modifier | modifier le code]

Cet épisode est un des cinq épisodes de la série classique à n'avoir jamais été adapté en roman (avec The Pirate Planet, Shada, Resurrection of the Daleks et Revelation of the Daleks). Les éditions Target Book qui adaptaient la série depuis des années en romans, avaient approchées Adams pour ses services en lui proposant la somme de 600 £, somme qu'il trouvait ridicule face à son talent d'auteur de best-seller[35]. Plusieurs années plus tard, la maison d'édition proposa près de 4 000 £, mais Douglas Adams déclinera une nouvelle fois et de plus, refusera toute adaptation par un autre auteur que lui[36].

Toutefois, les exécuteurs testamentaires de Douglas Adams acceptèrent que les épisodes soient adaptés à titre posthume. Après l'adaptation de Shada par le scénariste Gareth Roberts en 2012, celui-ci annonça une novelisation de City of Death pour le courant de l'année 2014[37],[38].

Éditions commerciales[modifier | modifier le code]

L'épisode n'a jamais été édité en français, mais a connu plusieurs éditions au Royaume-Uni et dans les pays anglophones.

  • En 1988, le storyboard de l'épisode fut publié dans le livre Doctor Who – 25 Glorious Years[39].
  • L'épisode est sorti en VHS en avril 1991 avec une image d'illustration par Andrew Skilleter[22]. Il fut réédité en 2001[40].
  • L'épisode fut remasterisé et sortit dans une édition DVD en 2005. L'édition contient les commentaires audios de Julian Glover, Tom Chadbon, Michael Hays, un documentaire sur la création de l'épisode intitulé Paris in the Springtime[41] et d'autres bonus. Cette version connue une réédition en DVD dans le cadre des Doctor Who DVD Files, le 2 juin 2010.
  • Le 1er janvier 2013 les éditions BBC Audiobooks sortirent une version audiophonique de l'épisode raconté par Lalla Ward[42].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pixley, Archive Feature. City of Death, p. 26
  2. a et b Strading & Morris, Paris in the Springtime.
  3. a b c et d Pixley, Archive Feature. City of Death, p. 27
  4. Howe et al., The Handbook, p. 471.
  5. Gaiman, Don't Panic, p. 49.
  6. Barnes, The Fact of Fiction. City of Death, p. 16-17.
  7. Pixley, Archive Extra. City of Death, p. 38.
  8. Simpson, Hitchhiker, p. 232.
  9. a et b Wiggins, Production Notes, Part One.
  10. a et b Hayes et al., City of Death DVD Commentary, Part One
  11. a et b Christopher Bahn, « City of Death », The A.V. Club, (consulté le )
  12. a et b Wiggins, Production Notes, Part Four.
  13. Pixley, Archive Feature. City of Death, p. 29
  14. a et b Pixley, Archive Extra. City of Death, p. 38-39.
  15. Lofficier, Programme Guide, p. 99
  16. (en) « City of Death - Story Locations », Doctor Who The Location Guide (consulté le )
  17. Richard Marson, « Lalla Ward Interview », Doctor Who Magazine, no 88,‎ , p. 20–24 (ISSN 0957-9818)
  18. Wiggins, Production Notes, Part Two.
  19. Benjamin Cook, « Across the Universe... », Doctor Who Magazine, no 340,‎ , p. 14–19 (ISSN 0957-9818)
  20. a et b Pixley, Archive Feature. City of Death, p. 28
  21. « City of Death »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Doctor Who Reference Guide (consulté le )
  22. a b c et d Pixley, Archive Feature. City of Death, p. 30
  23. « La date et le programme de la Nuit Doctor Who », Allo Ciné, (consulté le )
  24. (en) « In The Comics - The Fourth Doctor - The Iron Legion », Altered Vistas (consulté le )
  25. a b et c Wiggins, Production Notes, Part Three.
  26. a et b Howe & Walker, The Television Companion, p, 478.
  27. Paul Cornell, « The DWM Awards: City of Death », Doctor Who Magazine, no 265,‎ , p. 14–15 (ISSN 0957-9818)
  28. Lester Haines, « Doctor Who fans name best episode ever », The Register, (consulté le )
  29. « The 10 greatest episodes of Doctor Who ever », The Daily Telegraph, (consulté le )
  30. Vanessa Bishop, « Off The Shelf », Doctor Who Magazine, no 363,‎ , p. 60–61 (ISSN 0957-9818)
  31. Charlie Jane Anders, « 10 TV Episodes that Changed Television », io9, (consulté le )
  32. Gary Russell, « Off The Shelf », Doctor Who Magazine, no 173,‎ , p. 18–19 (ISSN 0957-9818)
  33. Vanessa Bishop, « The DWM Review », Doctor Who Magazine, no 304,‎ , p. 45 (ISSN 0957-9818)
  34. Patrick Mulkern, « Doctor Who: City of Death », Radio Times, (consulté le )
  35. Simpson, Hitchhiker, p. 233
  36. (en) David J. Howe (Tim Neal), The Target Book : The History of the Target Doctor Who Books, Londres, Telos, , 169 p. (ISBN 978-1-84583-023-6), « Appendix C: Off Target ».
  37. Gareth Roberts, « Twitter: OldRoberts953 », sur Twitter, (consulté le ).
  38. « Gareth Roberts is Novelising City of Death », SFX, (consulté le ).
  39. (en) Peter Haining, Doctor Who : 25 Glorious Years, Londres, W. H. Allen, , – (ISBN 1-85227-021-7), « Designs on Doctor Who ».
  40. Barnes, The Fact of Fiction. City of Death, p. 23.
  41. Steve Roberts, Jonathan Wood; Mark Ayres, « City of Death », Doctor Who Restoration Team, (consulté le ).
  42. « Doctor Who: City of Death (4th Doctor TV Soundtrack) », AudioGo (consulté le ).