Château de l'Étang (Marnes-la-Coquette)

Château de l'Étang
Image illustrative de l’article Château de l'Étang (Marnes-la-Coquette)
Restitution de la façade du côté de l'entrée du château de l'Étang, vers 1705.
Type château
Destination initiale maison de plaisance
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Commune Marnes-la-Coquette

Le château de l'Étang est un château disparu, construit par Jules Hardouin Mansart et anciennement situé sur l'actuelle commune de Marnes-la-Coquette (Hauts de Seine).

Historique[modifier | modifier le code]

La demeure d'influents ministres[modifier | modifier le code]

À partir de 1695, Louis François Marie Le Tellier de Barbezieux, secrétaire d'État du roi Louis XIV, fait démolir un ancien château pour en édifier un nouveau. Il en agrandit le parc en achetant à un sieur Puget la seigneurie voisine de La Marche, pour l'annexer à son domaine[1].

Au décès du marquis de Barbezieux, en 1701, les travaux ne sont pas terminés. Ses enfants vendent, en mars 1701, le domaine à Michel Chamillart, alors principal ministre du roi Louis XIV, qui fait achever les travaux.

Œuvre de Jules Hardouin-Mansart, la façade du côté de l'entrée du château était majestueuse, grâce à ses courbes, plus amples encore que celles du château de Berny ou du château de Bercy. La façade côté jardin était, quant à elle, presque rectiligne.

Le parc était situé dans un vallon plat et sans grand relief, dominé par le terre-plein sur lequel se trouvait le château. Le grand parterre, orné de broderies, était situé sur une petite terrasse.

Schéma de la vue depuis le premier étage du château sur l'étang qui lui a donné son nom, vers 1705.
Restitution de la vue sur le château de l'Etang en allant vers le château de Villeneuve, vers 1705.

De là se découvrait la grande pièce d'eau du château, prolongée par un court canal.

Un étang situé contre l'avenue d'entrée vers Versailles, séparait le château de l'Étang du château de La Marche et donnait son nom au domaine. Des charmilles, des avenues plantées d'arbres et de nombreux bosquets de verdure complétaient le dispositif, de manière classique[2].

Le domaine comportait aussi, à côté de la grande pièce d'eau, un ensemble de bâtiments dénommés Villeneuve, où étaient logés le régisseur du domaine, le fontainier et les jardiniers. Les serres s'y trouvaient.

À l'autre extrémité du domaine, le long de l'avenue menant vers Versailles, se trouvait le château de La Marche, où Michel Chamillart avait installé les écuries pour ses chevaux.

Chamillart utilise pour sa vie familiale et ses relations de travail ce domaine idéalement situé près des lieux du pouvoir, entre Paris et Saint-Cloud d'un côté, Versailles de l'autre.

En décembre 1702, le mariage de Geneviève Thérèse Élisabeth Chamillart, fille du ministre, avec le duc de Lorges, beau-frère de Saint-Simon, a lieu au château de l'Étang.

Chute de Michel Chamillart et démantèlement du domaine[modifier | modifier le code]

La chute de Michel Chamillart, en 1709, va être fatale au domaine. Prié de s'éloigner de la Cour, Chamillart achète dans le Maine, en octobre 1709, le château et la terre de Courcelles, où il se retire[3]. Il cherche à vendre le domaine de l'Étang, mais, faute d'y parvenir, il vend à démolir, en avril 1710, les matériaux du château à un entrepreneur[4].

Le château de l'Étang eut donc une durée d'existence parmi les plus éphémères des châteaux français.

Privé du château qui en était le chef-lieu, le domaine est démembré. Une partie en est achetée par le contrôleur général des finances Nicolas Desmarest ; le château de La Marche appartiendra à John Law. Les bâtiments nommés Villeneuve deviendront plus tard le château de Villeneuve-l'Étang.

Galerie d'images (restitution 3D)[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Plan général du parc et du château de l'Estang, où est celui de la Marche et de Villeneuve, appartenant à monseigneur de Chamillart », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  2. « Hauts de Seine - château de l'Etang à Marnes la Coquette », sur vermotetassocies.com (consulté le ).
  3. Paul Cordonnier-Détrie, Le Château de Courcelles au Maine - Notes et croquis, Guécélard, l'auteur, , 102 p., p. 80-92.
  4. Fabienne Seillan, « Le château de l'Etang du temps de Saint-Simon », Cahiers Saint-Simon,‎ , p. 39-48 (lire en ligne).

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Clip vidéo restituant le domaine à son apogée.