Château de Pierre II

Château de Pierre II
Image illustrative de l’article Château de Pierre II
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1926)
Coordonnées 48° 33′ 36″ nord, 3° 09′ 01″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bretagne
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Commune Guingamp
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Pierre II
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
(Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)
Château de Pierre II

Le château de Pierre II est un ancien château fort, du début du XIe siècle, situé dans la commune de Guingamp dans les Côtes-d'Armor en Bretagne.

Ce patrimoine oublié de la ville ayant été occupé jusqu'au XXe siècle par une école primaire, des fouilles archéologiques récentes (2005) ont permis de mettre au jour tout un pan de l'histoire de la ville.

Les vestiges du château ont été inscrits aux titre des monuments historiques en 1926[2].

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Situé sur une hauteur, le château de Pierre II domine la vallée du Trieux et la rivière du même nom.

Fortifications & remparts[modifier | modifier le code]

Le château faisait également partie de la ceinture défensive de la ville : des remparts construits en 1446 par Jean de Beuves pour Pierre II, étaient également présents et dessinaient les contours de la ville au XVe siècle.

À l'achèvement des remparts en 1456, la ville comptait :

  • six tours ('Toulquéllénic', 'Traou-Zach', 'Saint-Sauveur', 'Luduec', 'La Fontaine' et 'Champ du Roy au Mauroy')
  • Quatre portes d'accès : ('Quincy', 'Locmikaël', 'Tréguier', 'Montbareil', 'Porte de Rennes')
  • deux poternes venaient compléter ce système défensif : 'Quincy" et 'Saint-Jacques' (barbacane défendant l'accès Est de la ville)[3].

Historique du site[modifier | modifier le code]

La motte d'origine dite motte au Comte fut élevée aux alentours du XIe siècle. Au cours du XIIe siècle, cette motte fut rasée sur ordre des Plantagenêt lors de la reprise du duché de Bretagne et remplacée par une fortification polygonale en pierre, jusqu'à la fin du XIVe siècle, date à laquelle le duc de Bretagne Jean V ordonna sa destruction. C'est à cette date que fut érigée la nouvelle structure médiévale sur ordre de Pierre II de Bretagne.

Le démantèlement de l'édifice fut ordonné par Louis XIII en 1626, en représailles de la révolte de César de Vendôme (conspiration de Chalais), seigneur de Guingamp à l'époque.

Description architecturale[modifier | modifier le code]

Construite au XIe siècle sur le comté de Guingamp, la motte castrale apparaît dans les écrits historiques. Elle mesurait une trentaine de mètres de diamètre.

Entre les XIIe et XIVe siècles, de profondes modifications apparaissent : le château se présente sous la forme d'une enceinte polygonale orientée au sud.

Au XVe siècle, la forteresse d'artillerie actuelle prend forme en lieu et place, sur un plan carré de 36 mètres de côté.

De section carrée, le château n'offre plus aujourd'hui que trois tours visibles, chacune d'un diamètre de 13,50 m et d'une hauteur de 20 m[4].

Remise en valeur du patrimoine[modifier | modifier le code]

À la suite des diagnostics menés en 2002 et aux fouilles préventives de 2005 menées par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), ce patrimoine d'une grande valeur historique est l'objet d'attentions par la ville de Guingamp.

Après le déménagement de l'école maternelle et primaire dans les années 1990, le château fut nettoyé en 2004, des bâtiments modernes construits au fil du temps (bâtiment massif central (1834-1840), hébergeant la communauté des Sœurs de la Sagesse et vestiges de l'école de filles, transférée)[5]. Le dégagement de ces bâtiments permit de faire les premières fouilles en 2005.

Un projet présenté en 2013 par le cabinet d'architectes Deverney, vise à faire redécouvrir le château aux habitants en le mettant en valeur ; des chemins piétonniers, le gommage de bâtiments modernes (la Croix d'Or), l'aménagement de palissades en bois afin de représenter physiquement les limites du château d'origine, sont autant de moyens qui seront employés[6].

Quatre phases de travaux sont prévues afin de restaurer le site et de permettre à la population de la ville de se le réapproprier :

Phase 1 (démarrée le premier semestre 2014) :

  • Effectuer des remblaiements, nivellements et engazonnements.
  • Contribuer à la mise en valeur des trois stades du château (motte, enceinte polygonale et château).
  • Mise en sécurité ; pose d'une palissade de bois reprenant l'architecture manquante du pan nord des remparts et de la tour nord.

Phase 2 (démarrage fin ) :

  • Nettoyage des parements des remparts.
  • Consolidation de la tour Est (fragilisée à la suite de l'effondrement de sa toiture).
  • Pose d'un garde-corps sur le rempart pour accès à la courtine sud-ouest et la réfection des joints de maçonnerie.

Phase 3 :

  • Installation de caillebotis et garde-corps sur les tours ouest, sud et nord afin de permettre l'accès au grand public.

Phase 4 :

  • Aménagement de la place en contrebas du château : Petit Vally, par la réfection du parking.
  • Réalisation d'un glacis végétal (pente de terre revêtue de gazon).
  • Pose de mobilier urbain et de signalétique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées prises sur Géoportail.
  2. « Restes du château de Pierre II », notice no PA00089176, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Histoire de la ville de Guingamp | http://www.infobretagne.com/guingamp.htm
  4. http://racf.revues.org/1364%7C Revue Archéologique du Centre de la France
  5. http://www.bretagne-racines.ac-rennes.fr/p220018A/page10.html#falloux4%7Cinstallation des sœurs de la Sagesse à Guingamp en 1834
  6. http://www.ville-guingamp.fr/pages/bienvenue.php?lang=&rub=11&page=187%7CPrésentation du Projet par le cabinet Deverney

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]