Château de Montréal (Ardèche)

Château de Montréal
Image illustrative de l’article Château de Montréal (Ardèche)
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVIe siècle
Destination actuelle Propriété privée
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2000)
Coordonnées 44° 31′ 45″ nord, 4° 17′ 34″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Commune Montréal
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Montréal

Le château de Montréal est un ancien château fort fondé au XIIIe siècle, et remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles[1], qui se dresse sur la commune française de Montréal dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village de Montréal est situé dans le sud des Cévennes ardéchoise, à trois cents mètres d'altitude. Deux tours dominent le village, autrefois fortifié. Le château faisait partie d'une ceinture de forteresse qui avait pour rôle de protéger les mines d'argent de Largentière dès le XIIe siècle.

Le château de Montréal est bâti sur le mont anciennement appelé « Mont Régalis », puis « Mont Royal », ensuite « Mont Réal », pour enfin devenir Montréal. Sa position dominante sur les vallées des alentours est un avantage primordial. En effet, les vallées de la Ligne et du Roubreau débouchent sur Argentaria, ville minière où le plomb argentifère est exploité depuis les Gallo-Romains. Argentaria, aujourd’hui devenue Largentière, signifiait l’argent de la terre, et possédaient des mines extrêmement convoitées et qu’il fallait absolument défendre. Les évêques de Viviers vont alors confier à des familles nobles, la surveillance et la défense des voies d’accès et des territoires autour des mines. Ils font donc construire des tours et des places fortes sur toutes les hauteurs environnantes, mais c’est avec son point culminant à plus de 30 mètres de haut que le donjon de Montréal sera le cœur de cette ceinture de place forte, comprenant également Sanjeaux, Brison, Vinezac et Tauriers.

Historique[modifier | modifier le code]

La construction du donjon, au-dessus d'une grotte date du XIIe siècle. Au XIIIe siècle on lui rajoute une enceinte puis un logis, et à la Renaissance une cour à balcon et un large escalier à vis.

En 1345, les Balazuc font l'acquisition du château et construisent le château gothique jouxtant les parties romanes. Le , les Balazuc et les Montréal avaient scellé leur union, à la suite du mariage de Pelette de Montréal et d'Albert II de Balazuc. Ces derniers conserveront Montréal durant trois siècles.

Le château de Montréal est situé dans le Bas-Vivarais sur lequel régnaient les seigneurs de Balazuc qui restèrent toujours fidèles au roi de France, ce qui explique que le village de Montréal restera catholique au milieu d’une terre qui s’est largement convertie au protestantisme.

En 1638, Montréal passe par mariage aux Hautefort de Lestrange et, en 1742 aux Merle de Lagorce qui emportent avec eux les tapisseries d'Aubusson du château, qui se trouvent désormais à la mairie de Vallon-Pont-d'Arc.

Description[modifier | modifier le code]

Le château actuel est composé de deux logis contigus, l'un médiéval, un donjon quadrangulaire du XIIe siècle de vingt-cinq mètres de haut, l'autre Renaissance avec une cour intérieure pavée avec puits et coursière, des fenêtres à meneaux, ses balcons suspendus et un grand escalier à vis daté de 1559[2],[3]. La chapelle seigneuriale a la particularité d'être chauffée par le four à pain, et la salle du donjon communique par un conduit percé dans l'épaisseur du mur avec sa terrasse.

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

Le bâtiment et plusieurs éléments contigus (verger, avant-cour, tour de Joyeuse) sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le [2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Josyane et Alain Cassaigne, 500 châteaux de France : Un patrimoine d'exception, Éditions de La Martinière, , 395 p. (ISBN 978-2-7324-4549-6), p. 25.
  2. a et b « Château dit de Montréal et tour dite de Joyeuse », notice no PA07000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Guide du patrimoine en France : 2500 monuments et sites ouverts au public, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, , 957 p. (ISBN 978-2-7577-0695-4), p. 28.