Cantley

Cantley
Cantley
Hôtel de ville de Cantley (Maison des Bâtisseurs).
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Outaouais
Subdivision régionale Les Collines-de-l'Outaouais
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
David Gomes
2021-2025
Code postal J8V
Constitution
Démographie
Gentilé Cantléen et Cantléenne
Population 11 449 hab. ()
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 34′ 00″ nord, 75° 47′ 00″ ouest
Superficie 13 410 ha = 134,1 km2
Divers
Code géographique 2482020
Localisation
Liens
Site web www.cantley.ca

Cantley est une municipalité du Québec (Canada) située dans la Municipalité régionale de comté (MRC) des Collines-de-l'Outaouais, dans la région administrative de l'Outaouais[1]. Elle constitue une banlieue des villes de Gatineau et Ottawa, à l’intérieur de la région de la capitale nationale du Canada. Le siège de la Municipalité de Cantley est situé au 8, chemin River, à Cantley. La population au recensement canadien de 2021 était de 11 449 habitants, soit une augmentation de 7,0 % par rapport à la population de 2016, qui était de 10 699 habitants. Le français est la langue maternelle de 86,7 % des résidents de Cantley.

. La municipalité est située à 13 km du centre-ville d’Ottawa et est délimitée par la ville de Gatineau au sud-est, la rivière Gatineau à l’ouest et la municipalité de Val-des-Monts au nord-est.

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine de l'appellation est encore débattue. Certains disent qu'on l'aurait attribuée en souvenir d'une paroisse du comté de Norfolk, en Angleterre. Cette théorie repose sur l'idée que la première vague de colons serait arrivée de cette paroisse.

La seconde théorie serait que cette municipalité fut nommée en l'honneur du colonel Cantley, un officier de l'armée britannique qui a travaillé à la construction du canal Rideau[2]. Selon cette théorie, le Colonel John By, qui était superviseur de la construction du Canal Rideau dans les années 1820, aurait distribué des terres qui appartenaient à la Couronne à quelques personnes à la suite de la construction du canal. Il en aurait distribué une à un certain Colonel Cantley, un de ses plus hauts gradés. Cette terre était située à l’intérieur des limites actuelles de Cantley. Le colonel Cantley s’y serait donc installé au début des années 1830 et la municipalité serait nommée ainsi en son honneur[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Milieux humides de Cantley

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents La Pêche Val-des-Monts Rose des vents
N
O    Cantley    E
S
Chelsea Gatineau

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Colonel John By.

Les pionniers[modifier | modifier le code]

Les premiers colons à s’installer à Cantley auraient été Andrew Blackburn et ses deux fils, qui seraient arrivés sur le territoire en 1829, à une époque où Cantley était nommée Hamilton’s Neighbourhood et faisait partie du village de Hull, qui était un lieu frontière du Canada[4]. Toujours dans les années 1830, une liaison entre Cantley et le monde extérieur était assurée à l’aide d’un bateau, un service appelé Kirk's Ferry en l'honneur de son fondateur, Thomas Kirk[3]. Cela a facilité la colonisation du territoire, qui a continué dans les années 1840, surtout grâce aux colons d’origine irlandaise[3]. En 1889, Hamilton’s Neighbourhood devient Hull-Est, une municipalité bien réputée pour ses mines de phosphate et de mica[4].

Avec cette vague de colonisation, deux priorités s’imposaient pour les citoyens, qui étaient pour la majorité des fermiers : la religion et l’éducation. C’est ainsi qu’en 1869, l’Église Sainte-Élisabeth est construite sur le chemin portant le même nom, elle qui est l’une des plus vieilles églises catholiques en Outaouais[4]. En 1877, c’est l’Église protestante Saint Andrew qui est construite[4]. Abandonnée depuis plusieurs années, elle a été démolie sans préavis en mai 2020[5]. Des écoles furent également construites, la première se trouvant sur la ferme de monsieur Thomas Brown[3]. Successivement, il y eut des écoles protestantes, anglicanes, méthodistes et catholiques, jusqu’à ce que soit créée l’école Sainte-Élisabeth vers la fin des années 1950[3]. C’est d’ailleurs une des trois écoles primaires qui est toujours sur le territoire de Cantley.

Une fusion controversée[modifier | modifier le code]

En 1975, Hull-Est s’appelle maintenant Touraine et est annexée à la nouvelle ville de Gatineau , ce qui ne plaît pas à beaucoup de citoyens du secteur Touraine. En effet, les résidents disent qu’ils paient trop de taxes pour le nombre de services qu’ils reçoivent, eux qui sont en périphérie de Gatineau, en milieu rural. C’est en 1983, à la suite des dépôts des nouveaux taux de taxes foncières, que commence à s’organiser le soulèvement dans le secteur de ce qui va devenir Cantley[6]. C’est également durant cette année que se crée le « Comité du Regroupement des Contribuables Ruraux », qui a pour mandat de créer une municipalité indépendante[7]. Ils réussissent leur pari, puisqu’en 1989, Cantley est officiellement créée.

L'indépendance et le premier conseil municipal[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu l’indépendance, l’étape suivante était de nommer un des élus municipaux pour diriger la municipalité. C’est ainsi que le 19 mars 1989, le premier conseil municipal est élu. Il est composé du maire, Bernard Bouthillette, et des conseillers municipaux Denis Prud’homme, Michel Pélissier, Nora Prud’homme, Rosalie Bernier, Heinz Pilz et Denis Charron[7].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016 2021
5 4435 8987 9269 88810 69911 449
(Sources : Statistique Canada)

Au recensement de 2016 on y a dénombré 10 699 habitants[8]. En 2006 la population s'élevait à 7 926[9]. Entre 2001 et 2006, Cantley a eu la plus grande croissance de la population dans la région soit 34,4 %. Le français est la langue maternelle de 87 % des résidents de Cantley[9].

Élus municipaux et administration municipale[modifier | modifier le code]

La municipalité de Cantley est composée de six districts, qui sont chacun représentés par un conseiller municipal. Lors des dernières élections (8 novembre 2021)[10], David Gomes a été élu maire de la municipalité et les conseillers sont les suivants :

  • Nathalie Bélisle dans le district 1 (District des Monts) ;
  • Jean Bosco dans le district 2 (District des Prés) ;
  • Philippe Normandin dans le district 3 (District de la Rive) ;
  • Sarah Plamondon dans le district 4 (des Parcs) ;
  • Jean-Charles Lalonde dans le district 5 (District des Érables) ;
  • Jean-Nicolas De Bellefeuille dans le district 6 (District des Lacs).

Ce sont ces élus municipaux ainsi qu’une cinquantaine d’employés (cols bleus et cols blancs) qui s’occupent de l’administration de la municipalité. Il est possible d’obtenir plus de détails concernant l’administration municipale en consultant le bottin des employés de la municipalité.

Cantley
Maires depuis 2005
Élection Maire Qualité Résultat
2005 Steve Harris Voir
2009 Voir
2013 Madeleine Brunette Voir
2017 Voir
2021 David Gomes Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Cantley, qui est très semblable à celui du reste de l’Outaouais, peut être qualifié de «climat de zone tempérée», c’est-à-dire un climat qui est dominé par des vents d’ouest et qui figure parmi les plus chauds au Québec[11]. Les températures moyennes en juillet et en janvier sont de 20,2 °C et −11,4 °C respectivement (valeurs attribuées à la Ville de Gatineau, qui est une ville limitrophe de Cantley)[11].

Les précipitations moyennes annuelles sont assez faibles : environ 902,1 mm de pluie (principalement en automne et au printemps) et 225,5 mm de neige[11].

Transports[modifier | modifier le code]

L'Église Sainte-Élisabeth (photo prise par Champlain Marcil en 1947)
L'Église Sainte-Élisabeth (photo prise par Champlain Marcil en 1947).
Autobus de Transcollines.

Route principale[modifier | modifier le code]

L'artère principale de Cantley est la route 307 (aussi connue comme la montée de la Source). Ce chemin est une continuation de la rue Saint-Louis à Gatineau. Les routes collectrices comprennent le chemin du Mont-Cascades, le chemin Ste-Élisabeth, la montée des Érables et la montée St-Amour.

Transport en commun[modifier | modifier le code]

Depuis plusieurs années, la Société de transport de l'Outaouais (STO) offrait un service d'autobus entre Cantley et Ottawa du lundi au vendredi (à l'heure de pointe). Mais depuis le 15 juin 2015, c'est le service Transcollines qui dessert les municipalités de Cantley, Chelsea, La Pêche et Val-des-Monts au réseau Rapibus de la STO qui fait le lien avec OC Transpo, le réseau d'Ottawa. De plus, Transcollines offre des services de transport adapté et d'appoint dans ces municipalités en plus de L'Ange-Gardien, Notre-Dame-de-la-Salette et Pontiac. Les autobus du transporteur sont tous munis d'une connexion sans fil à internet et de supports à vélos[12].

Éducation[modifier | modifier le code]

On y trouve trois écoles primaires : l'école Sainte-Élisabeth, l'école de la Rose-des-Vents, et l'école de l'Orée-des-Bois[13]. Cette dernière a accueilli ses premiers élèves à l'automne 2014.

Loisirs[modifier | modifier le code]

Le Chemin du Mont-Cascades donne accès à la Station de ski et au Parc aquatique du Mont Cascades, ainsi qu'au Club de golf du Mont Cascades. Le parc aquatique est le plus grand de la région de l'Outaouais alors que la station de ski offre 20 pistes de ski. Le chalet principal de la station a brûlé le 1er août 2021, sans faire de victimes. Cantley abrite également Nakkertok, le plus grand club de ski de fond de la région de la capitale nationale. Cantley est situé au centre de la région de la capitale nationale et offre un accès facile à de nombreuses activités récréatives. Ces activités comprennent le parc de la Gatineau, des stations de ski comme Sommet Edelweiss (Vallée Edelweiss) et Vorlage à La Pêche (Wakefield), Camp Fortune à Chelsea et Mont Ste-Marie à Lac Ste-Marie. Cantley compte également un certain nombre de parcs répartis sur son territoire.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gouvernement du Québec, « Cantley », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
  2. Cantley. Commission de toponymie du Québec
  3. a b c d et e Philipps, R.A.J. (1989). L’histoire de Cantley, Cantley : Municipalité de Cantley.
  4. a b c et d Leroux, M. (2012). L’autre Outaouais : guide de découverte du patrimoine, Gatineau : Pièce sur pièce.
  5. Mathieu Bélanger, « Une des plus vieilles églises de l’Outaouais démolie à Cantley », Le Droit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Bourgeois, G. (2005). Cantley l’impossible rêve, Cantley : Gérard Bourgeois.
  7. a et b Bourgeois, G. (2005). Cantley l’impossible rêve, Cantley : Gérard Bourgeois.
  8. Recensement 2016
  9. a et b « Profils des communautés 2006: Cantley », sur Statistique Canada (consulté le )
  10. « Cantley - Résultats - Élections municipales 2017 » (consulté le )
  11. a b et c Gaffield, C. (dir.) (1994). Histoire de l’Outaouais, Québec : Institut québécois de recherche sur la culture.
  12. « Début du service de transport en commun Transcollines », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  13. « Écoles primaires », sur Commission scolaire des Draveurs (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]