Brigitte Fouré

Brigitte Fouré
Illustration.
Brigitte Fouré en 2003.
Fonctions
Maire d’Amiens
En fonction depuis le
(10 ans et 24 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Gilles Demailly

(4 ans, 9 mois et 2 jours)
Élection
Prédécesseur Gilles de Robien
Successeur Gilles de Robien
Première vice-présidente du conseil régional des Hauts-de-France
En fonction depuis le
(6 ans, 5 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Président Xavier Bertrand
Prédécesseur Valérie Létard
Conseillère générale de la Somme

(4 ans, 2 mois et 11 jours)
Circonscription Canton d'Amiens-5-Sud-Est
Prédécesseur Daniel Leroy
Successeur Olivier Mira
Députée européenne

(1 an, 6 mois et 3 jours)
Législature 6e
Prédécesseur Jean-Louis Bourlanges
Conseillère régionale de Picardie

(9 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection 15 mars 1998
Successeur Gilles de Robien
Biographie
Nom de naissance Brigitte Marie Madeleine Fouré
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Amiens (Somme)
Nationalité Française
Parti politique CNIP (jusqu’en 1993)
UDF-PR (1994-1997)
UDF (1994-2007)
NC-LC (2007-2017)
UDI (depuis 2012)
Diplômée de Université Panthéon-Assas
Université de Picardie
Profession Maître de conférences en droit privé
Religion Christianisme
Résidence Amiens (Somme)

Brigitte Fouré
Maire d'Amiens

Brigitte Fouré, née le à Amiens, est une femme politique française, membre et vice-présidente de l’UDI. Elle est actuellement maire d'Amiens et vice-présidente de la région Hauts-de-France. Elle a aussi été députée européenne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Fille d'un agriculteur devenu commercial[1], elle étudie le droit à Amiens où elle obtient le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat en 1978. Titulaire d'un DEA de droit privé général (1978) et d'un DEA de théorie et pratique du droit pénal (1979) obtenus à l'université Panthéon-Assas[2], elle devient assistante en droit privé à l'université de Picardie à partir de 1979 avant d'y être nommée maître de conférences.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Durant ses études de droit, elle milite au sein de l'UNI[1]. Chrétienne, pro-européenne, elle adhère au CNIP à la fin des années 1970 jusqu'en 1993[1].

En 1986, elle est élue conseillère régionale de Picardie et exerce ce mandat jusqu'en 1992, puis sans discontinuer de 1993 à 2007.

Lors des élections municipales de 1989 à Amiens, elle est membre de la liste victorieuse conduite par le centriste Gilles de Robien et devient conseillère municipale. Elle exerce tour à tour les fonctions d'adjointe à l'enseignement et à la jeunesse, puis d'adjointe du secteur rive droite (quartiers Amiens-Nord, Vallée Saint-Ladre et Saint-Pierre).

En 1994, elle entre au Parti républicain, alors composante de l'UDF. En 1998, l'UDF devient un parti unitaire et elle décide d'y rester.

En 1998, elle forme avec Alain Gest et Roger Mézin le groupe surnommé « GMF » (référence aux trois premières lettres de leurs patronymes respectifs) au sein du conseil régional de Picardie afin de protester contre l'élection de Charles Baur, président du conseil régional réélu avec l'aide des voix du Front National[3].

Le , elle devient maire d'Amiens en remplacement de Gilles de Robien, alors nommé ministre dans le premier gouvernement Jean-Pierre Raffarin.

Aux élections régionales de 2004, elle est réélue sur la liste d'union de la droite conduite par Gilles de Robien et siège au sein du groupe d'opposition UMP-UDF « Aimer la Picardie ».

Aux élections européennes de 2004, elle figure en deuxième position sur la liste interrégionale Nord-Ouest emmenée par Jean-Louis Bourlanges.

Le , elle est élevée au rang de Chevalier de la Légion d'honneur par Jacques Chirac. Le , elle reçoit officiellement cette distinction dans les salons de l'hôtel de ville d'Amiens des mains de Gilles de Robien, alors ministre de l'Éducation nationale.

Le , elle démissionne de sa fonction de maire d'Amiens pour laisser son mandat à Gilles de Robien[4]. Atteinte par le cumul des mandats, elle démissionne du Conseil régional de Picardie pour rester adjointe au maire d'Amiens et exerce les fonctions de 2e adjointe déléguée à la « Démocratie locale, la vie associative, la prévention et la sécurité ». Elle reste également conseillère de la Communauté d'agglomération Amiens Métropole jusqu'en 2008.

Le , elle succède à Jean-Louis Bourlanges, démissionnaire, en tant que députée au Parlement européen. Au sein de celui-ci, elle choisit d'intégrer le groupe du Parti populaire européen où elle est la seule eurodéputée étiquetée Nouveau Centre. Elle siège au sein des commissions « Transports et Tourisme » et « Marché Intérieur et Protection des Consommateurs ». Elle est également membre de la délégation inter-parlementaire pour les relations avec les États du Golfe, y compris le Yémen.

En 2009, dans le cadre d'un accord national avec ses partenaires de la majorité présidentielle pour les élections européennes, Hervé Morin obtient 3 places de candidats supposées éligibles pour le Nouveau Centre. Cet accord lui est défavorable, elle décide de ne pas se représenter au Parlement européen. Malgré tout, elle poursuit sa campagne électorale afin de faire « la promotion de l'Union européenne »[5]. Elle quitte le Parlement européen le et transmet le flambeau à Sophie Auconie, Damien Abad et Jean-Marie Cavada, tous trois députés européens du Nouveau Centre.

Le , à l'issue du second tour des élections municipales à Amiens, la majorité sortante perd le scrutin. Le , le socialiste Gilles Demailly est élu maire de la ville. Brigitte Fouré siège alors en tant que conseillère municipale d'opposition en étant membre de la commission des finances ainsi que de la commission « Démocratie, Solidarité, Écologie ».

À la suite du décès du conseiller général du canton Sud-est d'Amiens, Daniel Leroy (PS), elle arrive en tête du premier tour de l'élection cantonale partielle avec 29,70 % contre 28,14 % pour le candidat socialiste Romain Joron. Le , elle est élue au second tour avec 52,49 % des suffrages[6], son suppléant est Olivier Mira. Le , elle est officiellement installée au Conseil général de la Somme et siège dans le groupe du Centre et des non-inscrits[7].

Le , elle annonce son intention de briguer le mandat de maire d'Amiens aux élections municipales de mars 2014[8]. À la suite d'un accord passé avec Alain Gest, le candidat investi par l'UMP, il est décidé qu'elle conduise la liste d'union de la droite et qu'en cas de victoire la présidence de la Communauté d'agglomération d'Amiens Métropole soit confiée à Alain Gest[5].

Le , elle est placée largement en tête du premier tour des élections municipales avec 44,79 % des suffrages exprimés, dans un contexte de forte abstention et de progression de la droite sur le plan national[9]. Au second tour, le , elle obtient la majorité absolue avec 50,39 % des voix dans une triangulaire l'opposant à Thierry Bonté (PS) (33,80 % des voix) et à Yves Dupille (RBM) (15,80 % des voix)[10]. Le , elle succède à Gilles Demailly (PS) à la tête de la mairie d'Amiens[11]. Le , conformément à l'accord passé avec Alain Gest, la candidature de ce dernier est proposée aux élus de la communauté d’agglomération pour la présidence d’Amiens Métropole. Il est élu président tandis qu'elle est élue 2e vice-présidente déléguée au personnel[12]. Ce choix de disjoindre la fonction de maire d'Amiens de celle de président de la métropole amiénoise fut critiqué notamment par le maire et président de la métropole sortant Gilles Demailly[13], mais également par Gilles de Robien qui qualifia cette décision d'« erreur historique »[14].

Le , elle est élue 8e vice-présidente de l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) présidée par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse[15].

En lice pour les élections sénatoriales de 2014, en 2e position sur la liste de Daniel Dubois (UDI-UC), elle annonce sa démission du poste de conseillère générale de la Somme le afin d'éviter d'être atteinte par le cumul des mandats en cas d'élection au Sénat[16]. Son suppléant, Olivier Mira, lui succède le [17].

Le , elle est nommée secrétaire générale de l'UDI par Jean-Christophe Lagarde, nouvellement élu à la tête du parti politique de centre droit[18].

Le , elle annonce sa candidature comme tête de liste aux premières élections régionales de la nouvelle collectivité Picardie – Nord-Pas-de-Calais à la suite de la proposition qui lui été faite par Xavier Bertrand[19]. L’édile amiénois justifie cet engagement afin « d'être garant de la problématique amiénoise au sein de la grande région » et afin de défendre « les intérêts d’Amiens et du territoire picard ».

Cette annonce intervient à la suite de l'appel Amiens Capitale où, avec d'autres élus picards de tous bords, elle tente de convaincre le gouvernement de procéder à un partage des rôles entre Amiens et Lille dans le cadre de la réforme territoriale.

Le , elle est élue vice-présidente chargée de la fusion, de l'administration générale, des affaires juridiques, du personnel, du dialogue avec les syndicats au conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie[20].

Elle soutient Bruno Le Maire pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[21]. En septembre 2016, elle est nommée avec plusieurs personnalités membre du comité politique de la campagne[22].

Le 2 mars 2017, dans le cadre de l'affaire Fillon, elle lâche le candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[23]. Le 15 mars 2017, elle apporte son soutien à Rama Yade en lui accordant son parrainage pour l'élection présidentielle[24].

Le 14 janvier 2020, elle lance officiellement sa campagne pour sa réélection à la mairie d'Amiens avec sa liste Vivons Amiens ensemble[25],[26].

Elle prend en mars 2024 un arrêté anti-mendicité, évoquant les nuisances provoquées en centre-ville par les personnes sans domicile fixe. La police pourra verbaliser les personnes sans domicile fixe dans les rues du centre-ville d'Amiens. Toutefois, pour Fabrice Catoire, fondateur de l'association Maraudes citoyennes amiénoises, ces amendes sont discriminatoires : « Ce sont des gens qui ne sont pas solvables, qui ne touchent même pas le RSA. Pour les gens de la rue, la mendicité c'est le moyen de survivre[27]. »

Fonctions électives[modifier | modifier le code]

Mandats en cours[modifier | modifier le code]

Anciens mandats[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Fouré, Une femme au cœur de la Cité, Amiens, Martelle Editions, , 128 p..
  • Brigitte Fouré, Amiens pour Vous, Autres Talents, .
  • Brigitte Fouré, Amiens Capitale, c’est Capital !, Autres Talents, .

Décorations[modifier | modifier le code]

Le , Brigitte Fouré est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneurau titre de « maître de conférences ; 27 ans de services civils. ancien député, maire d'Avignon (Vaucluse) ; 20 ans de services »[30].

Elle est officier de l'ordre des Palmes académiques.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c AFP, « Brigitte Fouré: la droite «claire» et populaire à la mairie d’Amiens », Libération, (consulté le ).
  2. CURRICULUM VITAE de Brigitte Fouré sur le-nouveaucentre80.org.
  3. Jacques Frantz, « Municipales à Amiens : Brigitte Fouré d'intéri-maire à titulaire », L'Express, (consulté le ).
  4. « Gilles de Robien va retrouver fin mars son fauteuil de maire d'Amiens », Maire info, 26 mars 2007.
  5. a et b Rémi Ink, « Municipales 2014 : Alain Gest (UMP) se range derrière Brigitte Fouré (UDI) pour une union de la droite à Amiens », France Bleu Picardie, (consulté le ).
  6. Cantonales : victoire massive de l’abstention sur le Courrier picard
  7. « Brigitte Fouré est officiellement Conseillère Générale de la Somme », brigittefoure.hautetfort.com, (consulté le ).
  8. Amiens: Brigitte Fouré candidate à la mairie sur France 3 Picardie.
  9. Benoît Delespierre, « Brigitte Fouré en passe de reprendre la mairie à la gauche », Le Courrier picard, (consulté le ).
  10. « Résultats municipales 2014: Amiens rebascule une nouvelle fois », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  11. a et b « 16 adjoints aux côtés de Brigitte Fouré, élue maire d'Amiens », amiens.fr, (consulté le ).
  12. a et b « Quinze vice-présidents aux côtés d’Alain Gest », amiens.fr, (consulté le ).
  13. Fabien Dorémus, « Politique locale: le vrai pouvoir d'Amiens métropole », Le Télescope d'Amiens, (consulté le ).
  14. « Municipales à Amiens : Gilles de Robien règle gentiment ses comptes », France 3 Picardie, La Voix Est Libre, 1er mars 2014.
  15. a et b « Brigitte Fouré élue 8e Vice-Présidente des Maires des Grandes Villes de France », amiens.fr, (consulté le ).
  16. « Le maire d’Amiens Brigitte Fouré démissionne du conseil général de la Somme », Le Courrier picard, (consulté le ).
  17. « Amiens : Olivier Mira fera le job au Département », Le Courrier picard, (consulté le ).
  18. a et b Thibaut Pézerat, « L'UDI écope d'une direction très Lagarde », Marianne, (consulté le ).
  19. « AMIENS Brigitte Fouré sera tête de liste aux régionales », Le Courrier picard, (consulté le ).
  20. a et b Jennifer Alberts, « Brigitte Fouré, maire d'Amiens (80), élue vice-présidente chargée de la fusion au Conseil Régional », France 3 Picardie, (consulté le ).
  21. « Twitter », sur twitter.com via Wikiwix (consulté le ).
  22. « Équipe politique autour de Bruno Le Maire », brunolemaire.fr, consulté le 19 septembre 2016.
  23. « "Nous, élus de droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de se retirer" », lopinion.fr, 2 mars 2017.
  24. Célia Mascre, « Le maire d’Amiens Brigitte Fouré parraine Rama Yade pour la présidentielle - France 3 Hauts-de-France », France 3 Hauts-de-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Alexandre Boudard, « Brigitte Fouré lance sa campagne à 60 jours du premier tour des Municipales à Amiens », sur Courrier picard, (consulté le ).
  26. « Brigitte Fouré se lance dans la bataille des municipales », sur www.evasionfm.com (consulté le ).
  27. Liza Cossard, « A Amiens, la maire Brigitte Fouré prend un arrêté anti-mendicité », sur Libération,
  28. Philippe Fluckiger, « L’exécutif régional remanié, Brigitte Fouré devient 1re vice-présidente », Courrier Picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Brigitte FOURÉ », europarl.europa.eu (consulté le ).
  30. Décret du 31 décembre 2006 portant promotion et nomination.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]