Bracciano

Bracciano
Blason de Bracciano
Armoiries
Drapeau de Bracciano
Drapeau
Bracciano
La vieille ville de Bracciano.
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région du Latium Latium 
Ville métropolitaine Rome Capitale 
Code postal 00062
Code ISTAT 058013
Code cadastral B114
Préfixe tel. 06
Démographie
Gentilé braccianesi
Population 19 077 hab. (31-12-2018[1])
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 06′ 00″ nord, 12° 11′ 00″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 280 m
Superficie 14 200 ha = 142 km2
Divers
Saint patron San Sebastiano
Fête patronale 20 janvier
Localisation
Localisation de Bracciano
Localisation dans la ville métropolitaine de Rome Capitale.
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Bracciano
Liens
Site web Site officiel

Bracciano est une commune de la ville métropolitaine de Rome Capitale dans le Latium en Italie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Bracciano est située à 280 m d'altitude sur la rive sud-ouest du lac de Bracciano, formé par l'ancien volcan Sabatino[2]. Elle est située à 30 km au nord-ouest de Rome et à 30 km à l'est de Civitavecchia, dans la province du Latium.

Histoire[modifier | modifier le code]

Une vue du château Orsini-Odescalchi.

Déjà peuplé par les Étrusques, puis par les Romains[3] qui la renommèrent Tuscia Romana[4], Bracciano est mentionnée pour la première fois en 988 comme possession de la famille Prefetti di Vico (it). Très probablement, il s'agissait alors d'un petit village blotti autour d'un donjon (le long du tracé d'un rameau secondaire de la Via Claudia) que les seigneurs du Xe siècle firent édifier pour se défendre des invasions des Sarrasins. Le nom même de Castrum Brachiani témoigne de l'origine militaire du lieu.

Au XIe siècle est bâti autour du donjon un véritable château-fort, qui sera plus tard en grande partie rasé, reconstruit et agrandi.

Ferdinand Gregorovius a daté la possession de Bracciano par les Orsini à 1234. La région devient ensuite la propriété de l'Hôpital romain du Saint-Esprit de Sassia, et en 1375, elle devient possession papale.

En 1419, le Pape Martin V cède le fief de Bracciano aux Orsini de la branche de Tagliacozzo. Sous la direction de cette puissante famille, la cité se développe en une ville florissante, connue dans toute l'Italie pour son château, le Castello Orsini-Odescalchi (it), qui est agrandi dès 1470 par Napoléon Orsini puis son fils Gentil-Virginio. En 1481, il abrite le Pape Sixte IV qui a fui la peste qui frappe Rome. La Sala Papalina dans l'une des tours commémore cet évènement. Quatre années plus tard, le château est toutefois ravagé par les troupes papales commandées par Prospero Colonna. Par la suite, une nouvelle ligne de remparts est construite autour du château et du couvent de Santa Maria Novella (à cette époque encore situé à l'extérieur de la ville).

En 1494, Charles VIII et ses troupes qui marchent sur Rome font halte à Bracciano, ce qui conduit à l'excommunication des Orsini. En 1496, la ville, assiégée par l'armée papale menée par Giovanni, duc de Candie, fils du Pape Alexandre VI Borgia, résiste victorieusement. César Borgia, l'un des autres fils naturels d'Alexandre, échouera également dans sa tentative de prendre la place forte des Orsini quelques années plus tard. Le XVIe siècle est la période de la splendeur de Bracciano. En 1565 le célèbre Paolo Giordano I Orsini, épouse Isabelle de Médicis, fille de Cosme Ier, grand-duc de Toscane, après avoir reçu en 1558 le titre de duc de Bracciano. L'économie se renforce, grâce à l'exploitation du soufre et du fer, la production de tapisseries et de papier. Cette dernière est favorisée par la construction d'un aqueduc[5] dont les ruines sont toujours visibles dans la cité. À cette époque, Bracciano compte quelque 4 500 habitants.

Vue de Bracciano, tableau de Paul Bril conservé à la Galerie d'art d'Australie-Méridionale

Le train de vie des Orsini finit néanmoins par affaiblir l'économie locale. Son dernier grand gouvernant est sans doute Paolo-Giordano II, un protecteur des arts et des lettres qui fait de Bracciano un centre culturel de l'Italie. Le déclin culmine en 1696 lorsque le château est vendu à Livio Odescalchi, neveu du Pape Innocent XI, la famille Odescalchi étant par ailleurs toujours propriétaire du château à l'heure actuelle.

Dans le château richement décoré de fresques sur les frises et les plafonds, les murs blancs paraissent aujourd'hui incongrus, mais lorsque les seigneurs de Bracciano y résidaient, ceux-ci étaient tendus de riches tapisseries colorées.

Culture[modifier | modifier le code]

Monuments et églises[modifier | modifier le code]

Le château Orsini-Odescalchi.
  • Le château Orsini-Odescalchi, est l'un des exemples les plus remarquables de l'architecture militaire de la Renaissance italienne.
  • L'église de San Liberato (IXe siècle) se trouve le long de la route menant à Trevignano Romano, à l'emplacement de la colonie romaine de Forum Clodii. Elle est entourée par un jardin d'herbes médicinales, qui fait partie des jardins à l'anglaise de la villa San Librato, dessinés par Russell Page en 1965 pour l'historien d'art le comte Donato Sanminatelli et la comtesse Maria Odescalchi.
  • Les ruines d'Aquae Apollinaris formaient un complexe thermal renommé durant l'antiquité romaine[6] ; le site est mentionné sur la table de Peutinger et sur l'Itinéraire d'Antonin. Selon Desjardins, les monnaies trouvées couvrent une suite ininterrompue depuis 2 500 ans av. J.C. jusqu'au IVe siècle[7]. On y a aussi trouvé de nombreux ex-votos et stipis, dont des vases élégants en argent, bronze ou cuivre ; et trois gobelets célèbres dans le monde archéologique, en forme de bornes milliaires, sur lesquels sont gravés toutes les stations de la route suivie par les curistes de Cadix à Rome. Ces gobelets sont, avec l'itinéraire d'Antonin, les seules sources d'information sur les routes d'Espagne[8],[9].

Musées[modifier | modifier le code]

À Vigna di Valle se trouve le Musée historique de l'aviation géré par l'Aeronautica Militare où sont exposés les avions historiques de l'armée de l'air italienne, comme le MC. 202, le Supermarine Spitfire, le Savoia Marchetti S.79, le F-104 Starfighter ou le Panavia Tornado.

Économie[modifier | modifier le code]

Les activités principales de la ville sont le tourisme, les services et l'agriculture.

Jusqu'au XXe siècle la région était insalubre à cause de la malaria qui y sévissait mais qui est maintenant totalement éradiquée.


Administration[modifier | modifier le code]

Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
17 juin 2002 29 mai 2007 Patrizia Riccioni Maison des libertés  
29 mai 2007 En cours Giuliano Sala Parti démocrate  
Les données manquantes sont à compléter.

Hameaux[modifier | modifier le code]

  • frazioni : Castel Giuliano, Pisciarelli, Sambuco, Vicarello, Vigna di Valle;
  • rioni : Borgo, Cartiere, Monti, Stazione

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Anguillara Sabazia, Bassano Romano, Cerveteri, Manziana, Oriolo Romano, Sutri, Tolfa, Trevignano Romano

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Habitants recensés


Jumelages[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. Les romains nommaient le lac de Bracciano, Sabatinus Lacus
  3. www.italiapedia.it __ "Braciano (RM)".
  4. www.treccani.it __ "Bracciano".
  5. Frontinus: De Aquaeductu Urbis Romae ; R. H. Rodgers ; Cambridge Classical Texts and Commentaries ; pp. 181,235. (ISBN 0-521-83251-9)
  6. [Desjardins 1858] Ernest Desjardins, « Missions scientifiques et littéraires. Second rapport de M. Desjardins à S. Exc. le Ministre de l'instruction publique et des cultes, sur une mission scientifique en Italie (suite et fin, 8 janvier 1857) » (chap. 3 : « Découverte des Aquae Apollinares », p. 218 et suiv.), Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, t. 4,‎ , p. 211-236 (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
  7. Desjardins 1858, p. 220.
  8. Desjardins 1858, p. 221.
  9. « Photo d'un des trois gobelets fravés de l'itinéraire de Rome à Cadix », sur meisterdrucke.pt (consulté en ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bracciano e il suo castello ; Carla Michelli Giaccone ; Rome ; Fratelli Palombi. (ISBN 88-7621-863-7)
  • Quando i buoi tiravano il carro; Enzo Ramella ; Bracciano ; Tuga Edizioni (ISBN 978-88-9932-107-9)
  • (it) Martina Usai, La chiesa di San Liberato a Bracciano : Analisi delle fasi costruttive e dei suoi arredi scultorei dal IX al XII secolo, Rome, Sapienza. Université de Rome, 2017-2018, 142 p..

Source[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

(it) VisitBracciano Pour en savoir sur les événements dans la commune

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