Blocus de la bande de Gaza de 2023-2024

Blocus de la bande de Gaza (2023)

Informations générales
Date Depuis le
(6 mois et 24 jours)
Changements territoriaux Bande de Gaza

Guerre Israël-Hamas de 2023 - Conflit israélo-palestinien

Le , Israël impose un blocus de la bande de Gaza[1], visant l'entrée de nourriture, d'eau, de médicaments, de carburant et d'électricité[2], en réponse à l'attaque du Hamas contre Israël[3].

Blocus[modifier | modifier le code]

Le blocus total de Gaza est annoncé le par le ministre israélien de la défense, Yoav Galant. « Nous assiégeons complètement Gaza... Pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de gaz - tout est fermé » annonce-t-il[1],[4]. « Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence » ajoute-t-il[5],[6],[7]. Le porte-parole du ministre israélien de l'énergie (en), Israël Katz, déclare que ce dernier a ordonné l'interruption de l'approvisionnement en eau de Gaza, avec effet immédiat[8]. Des chars et des drones israéliens sont chargés de surveiller les ouvertures dans la barrière frontalière entre la bande de Gaza et Israël et de faire respecter le blocus[1].

En raison du blocus, la seule centrale électrique de la bande de Gaza est à l'arrêt par manque de carburant le à 14 h, ce qui entraîne une coupure d'électricité à Gaza. Pour éviter une crise humanitaire, l’Organisation des Nations unies (ONU) et les États-Unis demandent l'ouverture d’un couloir humanitaire pour permettre de ravitailler la population avec des biens de première nécessité, l'acheminement de médicaments et de carburant pour la production de l’électricité. Le , le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) annonce que le stock de carburant qui permet le fonctionnement des générateurs des hôpitaux, sera épuisé « dans quelques heures »[9],[10].

Le , le ministre israélien des Communications, Shlomo Karhi (en), annonce que la bande de Gaza sera privée d'accès à Internet à partir du lendemain[11]. Le , après de nombreux appels en ce sens, Elon Musk annonce que son service Starlink fournira aux « organisations d'aide internationalement reconnues » une connexion internet par satellite pour contourner le blocus[12],[13]. Shlomo Karhi déclare qu'Israël utilisera l'ensemble des « moyens à sa disposition » pour empêcher cela[14]. Le , Shlomo Karhi annonce finalement que Musk a accepté de ne pas activer Starlink pour Gaza sans l'accord préalable d'Israël[15].

Réactions[modifier | modifier le code]

L'Organisation des Nations unies considère que le « siège complet » de la bande de Gaza est prohibé par le droit international humanitaire et s'y oppose[16], tout comme l'Union européenne[17].

Pour l'ONG Amnesty International, les « crimes de guerre » du Hamas ne doivent pas dispenser Israël de respecter le droit international humanitaire et de protéger les populations civiles. Israël doit donc lever le blocus de la bande de Gaza[18].

Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, considère qu'« empêcher l’accès de l’aide humanitaire peut constituer un crime ». De plus, il indique que « les écoles, les hôpitaux et les mosquées » ne doivent pas être des cibles militaires. Dans le même temps il demande la libération des otages détenus à Gaza par le Hamas[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) « Israel announces ‘total’ blockade on Gaza », aljazeera.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Rushdi Abu Alouf et Oliver Slow, « Gaza 'soon without fuel, medicine and food' - Israel authorities », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Israel steps up offensive against Hamas in Gaza as war deaths mount », The Associated Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Brandon Livesay, « Hamas attacks on Israel 'an act of sheer evil' - Biden », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Emanuel Fabian, « Defense minister announces ‘complete siege’ of Gaza: No power, food or fuel », The Times Of Israel,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Amos Harel, « The Rising Threat of a Second Front in Israel's North », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « IDF Spokesperson: Israel regained full control of Gaza border villages », i24news,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Ted Regencia, Virginia Pietromarchi, Umut Uras, Edna Mohamed et Dalia Hatuqa, « Israel-Hamas war updates: Gaza under ‘total blockade’, refugee camp hit », aljazeera.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Guerre Israël-Gaza : la seule centrale électrique de Gaza à l'arrêt faute de carburant », sur RTBF, (consulté le )
  10. « Dans la bande de Gaza bombardée : «Nous n’avons pas d’abri, nous marchons dans les rues sans but précis» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (ar) « وزير الاتصالات الإسرائيلي: سنقطع خدمات الإنترنت عن قطاع غزة ابتداء من يوم غد #الحدث » [« Ministre israélien des Communications : Nous couperons les services Internet dans la bande de Gaza à partir de demain #Al-Hadath »], Nabd,‎ (consulté le )
  12. Pierre Berthoux, « "Starlink for Gaza": les appels lancés à Elon Musk pour rétablir Internet se multiplient », BFM TV, (consulté le )
  13. « Gaza: Elon Musk garantit la connexion Starlink des organisations "reconnues" », France 24, (consulté le )
  14. (ar) Bassam Ramadan, « وزير الاتصالات الإسرائيلي: سنمنع إيلون ماسك من تزويد منظمات الإغاثة بغزة بالإنترنت » [« Ministre israélien des Communications : nous empêcherons Elon Musk de fournir Internet aux organisations humanitaires à Gaza »], Al-Masri al-youm,‎ (consulté le )
  15. (en) « Israel says Elon Musk agrees not to activate Starlink over Gaza without approval », Dawn, (consulté le )
  16. « Attaques en Israël : L'ONU s'oppose au siège total de Gaza au nom du droit humanitaire », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  17. « Guerre Israël-Hamas : l'UE opposée au blocus de Gaza », sur RFI, (consulté le ).
  18. « Israël et territoires palestiniens occupés. Alors que la centrale électrique de Gaza est à court de carburant, Israël doit lever son blocus illégal et inhumain », sur Amnesty International, (consulté le ).
  19. « À Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre », sur Le Monde, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]