Auguste Salaün-Penquer

Charles François Auguste Salaün-Penquer
Portrait d'Auguste Salaün-Penquer en 1884 par Charles Francisque Raub.
Fonctions
Maire de Brest
-
Alexandre Lemonnier (d)
Président ou présidente
Conseil général du Finistère (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Brest
Sépulture
Nationalité
Française
Activité
Conjoint
Parentèle
Marie-Anna Willotte (d) (petite-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinctions
Vue de la sépulture.

Charles François Auguste Salaün-Penquer (né à Lesneven le et mort à Brest le ) est un médecin et homme politique français, maire de Brest et président du conseil général du Finistère. Il est à l'origine, avec son épouse Léocadie Hersent-Penquer, du musée des beaux-arts de Brest.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après de brillantes études de médecine à Paris, avec une thèse de doctorat De quelques maladies communes en Basse-Bretagne et de leurs causes[1], il fait d'abord partie du corps de santé de la Marine et revient à Brest comme médecin civil. Dès le début, il fait preuve de son habileté, ses connaissances et surtout de son grand désintéressement. Il sera le médecin des pauvres et président de l'association des médecins de Brest.

Comme homme politique, il sera toujours attaché aux idées libérales. D'abord conseiller municipal en 1871, il est élu maire de Brest de 1871 à 1880 et occupe le siège de président du conseil général du Finistère de 1880 à 1883.

On lui doit une grande partie des améliorations de l'assainissement, de l'embellissement de plusieurs quartiers et des voies principales ; mais aussi l'étude de la construction de nouveaux abattoirs et d'un marché couvert à Recouvrance, la réalisation de la clôture du cimetière de Saint-Martin, jusque-là constituée d'une palissade de bois, et encore la construction des postes de police de Saint-Martin, du port de commerce et de l'Octroi.

Enfin, on lui doit le service d'eau potable dans l'Annexion[2], et surtout l'éclairage au gaz de Recouvrance et de Saint-Martin.

Le début de la démolition du quartier des Sept-Saints, afin d'établir la liaison entre le nouveau port de Commerce au Grand Pont et à la rue de Siam, lui est dû.

Sous son influence, le , le conseil municipal décide, par 17 voix contre 7, la laïcisation de toutes les écoles communales de la ville. Et le , le préfet du Finistère signe l'arrêté de laïcisation de l'école du Pilier Rouge. Ce sera le premier signé en France.

Le , il épouse à Brest Léocadie Hersent (1817-1889) veuve d'un jeune officier. Ils auront deux enfants : Yves (1853-1854) et Marie (1854-1933). Ils sont tous les deux membres honoraires de la Société académique de Brest.

Il meurt d'une pneumonie le à Brest. Pour honorer le premier maire républicain de Brest, le conseil municipal vota le budget des funérailles, du terrain, et du monument, inauguré le [3], et qui se trouve au cimetière Saint-Martin de Brest. L'obélisque, en granit à gros grain gris et rose des Abers, est l'œuvre de Poilleu Aîné et fils, célèbre dynastie de marbriers sculpteurs ; il est orné d'un médaillon en marbre blanc, don du peintre Camille Bernier ami du défunt, et réalisé par le sculpteur Bartholdi (auteur de la statue de la Liberté et du lion de Belfort).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Son épouse, Léocadie, fréquente des salons parisiens où elle croise de nombreux artistes. Elle organise des soirées littéraires dans son appartement de la rue du Château. Les membres de la Société académique de Brest y participent régulièrement. Le couple Salaün-Penquer, féru d'art, est à l'origine de la création du musée des beaux-arts de Brest en choisissant Henri Hombron, artiste peintre, comme premier conservateur. Grâce au budget voté par le conseil municipal, le musée va pouvoir se développer[4].

Décorations et hommages[modifier | modifier le code]

Médaillon d'Auguste Salaün-Penquer sur sa tombe, réalisé par le sculpteur Auguste Bartholdi, ami de son épouse Léocadie Salaün-Penquer.

Références[modifier | modifier le code]

  1. [lire en ligne], Paris, 8 août 1835
  2. L'Annexion allant de la place de la Liberté actuelle à l'Octroi, incluant entre autres le quartier de Saint-Martin
  3. « site de geneanet » (consulté le )
  4. Yves Coativy, « La société académique de Brest et la naissance du premier musée », Les cahiers de l'Iroise, no 226,‎ , p. 52-68
  5. a et b « Cote LH/2092/50 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. « Société des membres de la légion d'honneur » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Cissé, Dans les rues de Brest de 1650 à 1985, Éd. Ar Feunteun, 1985.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]