Antoine-Joseph Lanot

Antoine-Joseph Lanot
Fonctions
Député de la Corrèze

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tulle, France
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Tulle, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Montagne
Profession Accusateur public
députés de la Corrèze

Antoine-Joseph Lanot, né le à Tulle, mort le au même lieu, est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un avocat, Lanot suit des études de droit et devient accusateur public.

Grand partisan des idées révolutionnaires, il est un des cofondateurs de la Société des Amis de la Constitution de Tulle. En 1790, il est nommé président du directoire du département de la Corrèze.

La monarchie française prend fin à la suite de la journée du 10 août 1792. En septembre, Lanot est élu député du département de la Corrèze, le sixième sur sept, à la Convention nationale[1].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[2]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat[3]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4].

À l'été, il est envoyé en mission en Corrèze et en Haute-Vienne en compagnie de Brival. Il y fait preuve d'une grande fermeté contre tous les dissidents. Il fait ainsi guillotiner à Meymac (en Nivôse an II) deux maires et un juge de paix, et deux notables paysans (Audin, Lafon, Pradeloux, Bunisset et Mathieu) et taxe très lourdement les riches et les prêtres. Il mène également une politique de déchristianisation et envoie à la Convention la liste des communes ayant fait fermer leurs églises. Après avoir rétabli l'ordre révolutionnaire, il est rappelé à Paris.

Lanot reste fidèle à ses convictions après thermidor et siège en l'an III avec les Crêtois, les derniers Montagnards. Il défend de toutes ses forces le Club des Jacobins jusqu'à la fermeture de ce dernier le . Le il n'avait pas hésité à clamer son jacobinisme à la tribune de la Convention. Mais la réaction finit par l'emporter. Dénoncé pour sa mission terroriste par les autorités corréziennes qui le dépeignent comme un fou sanguinaire et alcoolique, il est décrété en état d'arrestation le et mis aux arrêts. Trois mois plus tard, l'amnistie votée par la Convention au moment de sa séparation le rend à la liberté.

Lanot retourne ensuite dans son pays natal, où il reste très populaire dans les milieux jacobins. Il parvient même à se faire élire président de l'administration municipale, mais le Directoire le destitue le .

Il meurt en 1807 à l'âge de cinquante ans.

Source[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 39.
  2. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 71.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 536.

Liens externes[modifier | modifier le code]