Anne Canteaut

Anne Canteaut
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Directeur de thèse
Site web
Distinctions

Anne Canteaut est une chercheuse française en cryptographie, travaillant à l'Institut français de recherche en informatique et en automatique (INRIA) à Paris. Ses recherches portent principalement sur la conception et la cryptanalyse d'algorithmes cryptographiques symétriques et sur l'étude de leurs composants non-linéaires, appelés S-box.

Éducation et carrière[modifier | modifier le code]

Anne Canteaut a obtenu un diplôme d'ingénieur de l'ENSTA en 1993[1]. Elle soutient sa thèse à l'Université Pierre-et-Marie-Curie en 1996, avec son mémoire Attaques de cryptosystèmes à mots de poids faible et construction de fonctions t-résilientes dirigée par Paul Camion.

De 2019 à 2023, elle est présidente de la Commission d'évaluation de l'INRIA[2] et a été présidente du comité de pilotage de la conférence FSE (Fast Software Encryption) de 2012 à 2023[3]. Elle a également été responsable scientifique de l'équipe INRIA SECRET entre 2007 et 2019.

Primitives cryptographiques[modifier | modifier le code]

Anne Canteaut a contribué à la conception de plusieurs nouvelles primitives cryptographiques :

Prises de position[modifier | modifier le code]

En 2016, Anne Canteaut dénonce les pressions des services de sécurité américains, notamment la NSA, pour affaiblir les systèmes cryptographiques et pour introduire des portes dérobées dans les logiciels grand public[8].

En 2023, à l'occasion de son prix de Femme scientifique de l'année, elle qualifie de « terrible » la place accordée aux femmes dans les sciences, et dénonce « toutes les mesures prises [qui] ne font qu'aggraver la situation », citant notamment la réforme du lycée 2019 et le système d'attribution des chaires de professeur junior (2021), qui empêche la promotion de la diversité[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Anne Canteaut a reçu la Légion d'honneur en 2019[10].

Elle a également reçu le prix Irène-Joliot-Curie de la Femme scientifique de l'année le 21 novembre 2023[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Anne Canteaut », ENSTA Paris (consulté le ).
  2. « Inria Evaluation Committee », Inria, (consulté le ).
  3. Knudsen, « Fast Software Encryption (FSE) », Inria, (consulté le ).
  4. Hongjun Wu et Bart Preneel « Fast Software Encryption, 13th International Workshop, FSE 2006, Graz, Austria, March 15-17, 2006, Revised Selected Papers » () (DOI 10.1007/11799313_3).
  5. Yaser Esmaeili Salehani et Aleksandar Kircanski « Progress in Cryptology - AFRICACRYPT 2011 - 4th International Conference on Cryptology in Africa, Dakar, Senegal, July 5-7, 2011. Proceedings » () (DOI 10.1007/978-3-642-21969-6_20).
  6. Jérémie Detrey et Pierrick Gaudry « Selected Areas in Cryptography - 17th International Workshop, SAC 2010, Waterloo, Ontario, Canada, August 12-13, 2010, Revised Selected Papers » () (DOI 10.1007/978-3-642-19574-7_7).
  7. Soleimany, Blondeau, Yu et Wu, « Reflection Cryptanalysis of PRINCE-Like Ciphers », J. Cryptol., vol. 28, no 3,‎ , p. 718–744 (DOI 10.1007/s00145-013-9175-4, S2CID 253639057).
  8. Jérôme Hourdeaux, « Les crypto-wars (3/3): «Apple se refait une virginité à peu de frais» », sur Mediapart (consulté le ).
  9. « Femmes et sciences: Anne Canteaut, lauréate de l'année, se désole de la situation », sur France 24, (consulté le ).
  10. « Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination », Government of France, .
  11. « Lauréates 2023 du prix Irène Joliot-Curie : Anne CANTEAUT, Virginie GALLAND EHRLACHER, Claire de MARCH, Laurette PIANI, Marilena RADOIU | Lauréats | Prix et médailles | Encourager la vie scientifique », sur www.academie-sciences.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]