André Ouellet

André Ouellet
Fonctions
Député à la Chambre des communes

(28 ans, 7 mois et 26 jours)
Circonscription Papineau
(Papineau—Saint-Michel; 1988 à 1996)
Prédécesseur Guy Favreau
Successeur Pierre Pettigrew
Ministre des Affaires étrangères

(2 ans, 2 mois et 20 jours)
Premier ministre Jean Chrétien
Prédécesseur Perrin Beatty
Successeur Lloyd Axworthy
Ministre de la Francophonie

(2 ans, 2 mois et 20 jours)
Premier ministre Jean Chrétien
Prédécesseur Monique Vézina
Successeur Pierre Pettigrew
Leader du gouvernement
à la Chambre des communes

(4 mois et 5 jours)
Premier ministre John Turner
Prédécesseur Yvon Pinard
Successeur Ramon John Hnatyshyn
Président du Conseil privé
de la Reine pour le Canada

(2 mois et 18 jours)
Monarque Élisabeth II
Premier ministre John Turner
Prédécesseur Yvon Pinard
Successeur Erik Nielsen
Ministre du Travail

(1 an, 1 mois et 5 jours)
Premier ministre Pierre Elliot Trudeau
John Turner
Prédécesseur Charles Caccia
Successeur Bill McKnight

(2 mois et 16 jours)
(Intérim)
Prédécesseur John Munro
Successeur Martin O'Connell
Ministre des Travaux publics

(6 mois et 10 jours)
Premier ministre Pierre Elliot Trudeau
Prédécesseur Judd Buchanan
Successeur Erik Nielsen
Biographie
Date de naissance (85 ans)
Lieu de naissance Saint-Pascal (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Canada
Père Albert Ouellet
Mère Rita Turgeon
Conjoint Édith Pagé
Enfants 4
Diplômé de Université d'Ottawa
Université de Sherbrooke
Profession Avocat

André Ouellet (Saint-Pascal, - ) est un homme politique canadien et avocat.

Biographie[modifier | modifier le code]

Début[modifier | modifier le code]

Fils unique de Rita Turgeon (1913-2011) (parti conservateur) et d'Albert Ouellet, médecin[1] de Saint-Pascal dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Kamouraska, il termine ses études à l'Université d'Ottawa et à l'Université de Sherbrooke[2], en droit. Il est alors président de l'association locale des étudiants et vice-président de la Fédération nationale des étudiants canadiens.

Le , il épouse Édith Pagé de Charlesbourg[3] et père de Sonia, Jean, Olga et Pierre Ouellet.

Son oncle Marcel Turgeon (époux de Marthe Fortier) était président de Turgeon et (Roland) Jobin, importante magasinde vente de matériaux électriques qui était localisée rue Montmagny à Québec. Son cousin est Jean Turgeon fondateur des Violons du Roy. Roland Jobin est décédé en 1967.

Marcel Turgeon avait été trésorier de l'Union nationale.

Études[modifier | modifier le code]

Après ses études en droit, il entre en politique à l'été 1964. De 1964 à 1967, André Ouellet est un adjoint du ministre Guy Favreau qui, le , est nommé juge à la Cour supérieure du Québec et qui donc démissionne comme député de la circonscription de Papineau (Montréal)[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

André Ouellet se présente alors comme successeur de Guy Favreau, sous la bannière libérale, et est élu député de cette circonscription de Papineau aux élections partielles du . C'est Jean Marchand qui décide que Ouellet se présente à cette élection. Il y est réélu à chaque élection et représente Papineau jusqu'au .

Il fait déjà à ce moment partie du cercle des proches de Jean Marchand dont il devient connseiller spécial en 1967. C'est à l'été 1964 qu'il rencontre Louis Duclos qui fait alors son entrée aux Affaires étrangères.

Sous le premier gouvernement Trudeau, André Ouellet est Président du caucus des députés libéraux du Québec en 1968. Il est assisté du vice-président Warren-Allmand, Prosper Boulanger, et de Fernand Leblanc. En 1968 il est aussi vice-président du Comité de justice. Il représente aussi l'exécutif de l'aile québécoise au sein du Parti libéral du Canada. Il est nommé secrétaire parlementaire du secrétaire d'État aux Affaires extérieures du au et secrétaire parlementaire du ministre de la Santé et du Bien-Être social du au .

Il entre dans le cabinet Trudeau le et exerce tour à tour ou concurremment diverses fonctions ministérielles[3],[4] :

  • ministre des Postes, du au ;
  • ministre de la Consommation et des Corporations, du au ;
  • ministre d'État chargé des Affaires urbaines, du au ;
  • ministre intérimaire du Travail, du au ;
  • ministre des Travaux publics, du au .

Du au , les Libéraux sont dans l'opposition.

Sous le deuxième gouvernement Trudeau, Ouellet est[4] :

  • ministre de la Consommation et des Corporations, du au ;
  • ministre des Postes, du au ;
  • ministre du Travail, le au ;
  • ministre d'État chargé du Développement économique et régional, du au ;
  • président du Conseil privé, du au ;
  • ministre du Travail, du au .

De 1984 à 1993, il est successivement porte-parole de l'opposition en matière de Transport, 1984-1988, en matière d'Affaires extérieures, 1988-1990, et des Relations fédérales-provinciales, 1990-1993; il siège à tous les comités relatifs à la Constitution : comité parlementaire sur l'accord du lac Meech en 1987, comité Charest en 1990, commission Bélanger-Campeau, 1990-1991, comités Beaudoin-Edwards et Beaudoin-Dobbie, 1991-1992, et comité du Oui de l'accord de Charlottetown en 1992[3].

Parallèlement à ses fonctions ministérielles et à celles de porte-parole de l'opposition, André Ouellet exerce des fonctions importantes à l'intérieur du Parti libéral du Canada. Il est organisateur en chef du Parti libéral du Canada section Québec de 1977 à 1984, organisateur pour le Québec de la campagne à la direction de John Turner en 1984 et coprésident de la campagne nationale lors des élections de 1988 et de 1993[3].

Sous le gouvernement Chrétien, il est[4] :

  • secrétaire d'État aux Affaires extérieures, du au ;
  • ministre des Affaires étrangères, du au ;
  • ministre chargé de la Francophonie, du au ;
  • ministre responsable de la Francophonie, du au ;
  • ministre politique du Québec, de au — à ce titre, il participe au Comité du Non lors du référendum québécois de 1995.

Ministre des Postes[modifier | modifier le code]

Durant ses 28 ans comme député fédéral (de 1967 à 1996), il remplit les fonctions de ministre des Postes du Canada à deux occasions, de 1972 à 1974 et de 1980 à 1981. André Ouellet joue un rôle prépondérant dans l'adoption de la loi qui transforme le ministère des Postes en société de la Couronne, par le Parlement, le . Il quitte la vie politique le et devient, le , le président de la Société canadienne des postes, puis le président-directeur général intérimaire le , et le PDG en titre le [3].

Après la politique[modifier | modifier le code]

Suspension[modifier | modifier le code]

Il est suspendu avec salaire le , soit deux semaines après la publication du rapport de la vérificatrice générale, Sheila Fraser, sur le scandale des commandites, qui implique Postes Canada[5]. Le , un rapport de vérification de la firme Deloitte Touche indique que, de 1996 à 2003, André Ouellet avait omis de présenter des pièces justificatives en se faisant rembourser des dépenses de voyage et d'hébergement oscillant entre 127 000 $ et 327 000 $ par année[6]. De plus, selon le rapport commandé dans la foulée du scandale des commandites, le pdg des Postes serait intervenu à maintes reprises dans l'attribution de contrats totalisant 35 millions $[7]. Lors de la même période, M. Ouellet aurait aussi demandé à ses subalternes de trouver du travail à plus de 80 personnes prédéterminées par lui[7].

Retraite[modifier | modifier le code]

Il démissionne de la Société des postes le [7],[8].

Poursuivant[modifier | modifier le code]

Néanmoins, le , en Cour supérieure de l'Ontario, il dépose une poursuite en justice contre le gouvernement du Canada, réclamant 3,2 millions $ pour rupture de contrat[9],[10], soit : une indemnité de départ de 416 000 $, qui lui avait été refusée lorsqu'il a démissionné en 2004, ainsi qu'une série de dédommagements pour perte de salaire et dommages punitifs.

Archives[modifier | modifier le code]

Il y a un fonds d'archives André Ouellet à Bibliothèque et Archives Canada[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ouellet, Rita Turgeon (notule nécrologique), Le Soleil, 3 septembre 2011.
  2. André Ouellet (1939-) Homme politique, Bilan du siècle, Université de Sherbrooke.
  3. a b c d e et f Fonds André-Ouellet (R11940-0-6-F), Bibliothèque et Archives Canada, site collectionscanada.gc.ca
  4. a b et c « André Ouellet — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
  5. André Ouellet comparaît devant le comité des comptes publics qui enquête sur le scandale des commandites, et défend Postes Canada d'avoir moussé le fédéralisme au Québec, clip vidéo (3 min) de tvanouvelles.ca le 13 avril 2004.
  6. Antoine Robitaille, « Revue de presse : André Ouellet ? « Typiquement libéral fédéral » », Le Devoir, 7 août 2004.
  7. a b et c André Ouellet justifie sa démission, Société Radio-Canada, 12 août 2004.
  8. Clairandrée Cauchy, « Ouellet prend sa « retraite » », Le Devoir, 13 août 2004.
  9. « Scandale des commandites : André Ouellet poursuit Ottawa », site radio-canada.ca le 9 août 2006.
  10. (en) « Former Liberal minister sues Ottawa over breach of contract: Claiming he was fired by former prime minister Paul Martin's administration and asked to make it look like a resignation, former Canada Post president Andre Ouellet is suing the federal government for $3.2 million », CanWest News Service, sur le Vancouver Sun, 11 août 2006.
  11. « Fonds André Ouellet, Bibliothèque et Archives Canada » (consulté le )