Albert Tarantola

Albert Tarantola
Albert Tarantola en décembre 2005, à l'Observatoire de la Soufrière Guadeloupe
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Médaille d'argent du CNRS ()
Médaille Maurice-Ewing (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Albert Tarantola (né le à Barcelone et mort le ) est un géophysicien français d'origine espagnole. Ses travaux principaux portent sur la théorie du problème inverse.

Formation et carrière académique[modifier | modifier le code]

Albert Tarantola a vécu toute sa jeunesse en Espagne. À 15 ans, il quitte l'école, vit de petits travaux avant de reprendre des études pour obtenir l'équivalent du baccalauréat. Il arrive à l'université de Paris-VI (Jussieu) au début des années 1970 et obtient un doctorat d'astrophysique en 1976[1].

Albert Tarantola a effectué toute sa carrière à l'Institut de physique du globe de Paris, dont il a dirigé la formation universitaire de DEA Géophysique interne de 1991 à 1996. Il en a également été le directeur du Département des Observatoires (sismiques, volcaniques et magnétiques) de 1994 à 1996[1].

Il fut également fondateur et animateur du Groupe de Tomographie Géophysique (en), un groupe d'étudiants en thèse au Département de Sismologie à l'Institut de physique du globe de Paris qui, entre 1985 et 2000, réalisa de nombreuses recherches et développements sur le thème de l'inversion non-linéaire des formes d'ondes sismiques.

Professeur invité aux universités de Stanford, Princeton, Pékin, Santiago du Chili ou au California Institute of Technology, il a été distingué par la médaille d'argent du CNRS et le prix Antoine d'Abbadie de l'Académie des sciences. En il est nommé Doctor Honoris Causa de l'Université de Copenhague.

Sur la fin de sa carrière, il a développé des réflexions sur le développement continu des technologies, demandant de « cesser d'avoir cette foi naïve dans le "progrès" que nous prodiguent la science et la technologie ».

Invité à donner un mois de cours à l'université de Santiago du Chili, il a été victime mi- d'un accident vasculo-cérébral en revenant de la Terre de Feu. Il est mort à l'Hôtel-Dieu à Paris après trois mois dans le coma.

Travaux scientifiques en géophysique[modifier | modifier le code]

En 1982 ses travaux sur la théorie du problème inverse lui apportent une reconnaissance mondiale. Cette théorie permet d'obtenir des renseignements sur la structure interne de la Terre à partir des ondes sismiques. Cette théorie a aujourd'hui de nombreuses applications dans les domaines de l'imagerie médicale et de la prospection pétrolière. Il s'est également intéressé à de nombreux sujets scientifiques (navigation par satellite...).

Il est l'un des géophycisiens dont les travaux ont été, dans le monde, les plus cités au cours de la seconde moitié du XXe siècle[2].

Publications notables[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Articles scientifiques[modifier | modifier le code]

  • A. Tarantola et B. Valette, « Inverse Problems = Quest for Information », Journal of Geophysics, vol. 50,‎ , p. 159–170 (lire en ligne)
  • A. Tarantola et B. Valette, « Generalized Nonlinear Inverse Problems Solved Using the Least Squares Criterion », Reviews of Geophysics and Space Physics, vol. 20, no 2,‎ , p. 219–232 (DOI 10.1029/RG020i002p00219, Bibcode 1982RvGSP..20..219T, lire en ligne)
  • A. Tarantola, « Inversion of seismic reflection data in the acoustic approximation », Geophysics, vol. 49,‎ , p. 1259–1266 (lire en ligne)
  • A. Tarantola, « A strategy for nonlinear elastic inversion of seismic reflection data », Geophysics, vol. 51, no 10,‎ , p. 1893–1903 (DOI 10.1190/1.1442046, Bibcode 1986Geop...51.1893T, lire en ligne)
  • K. Mosegaard et A. Tarantola, « Monte Carlo Sampling of Solutions to Inverse Problems », Journal of Geophysical Research, vol. 100, no B7,‎ , p. 12,431–12,447 (DOI 10.1029/94jb03097, Bibcode 1995JGR...10012431M, lire en ligne)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Curriculum Vitæ Albert Tarantola », sur Institut de physique du globe de Paris, (consulté le ).
  2. Albert Tarantola, page Carnet du Monde, par Stéphane Foucart, le mardi 22 décembre 2009.
  3. « Albert Tarantola reçoit la médaille Maurice Ewing 2018 à titre posthume par la SEG », sur IPGP, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]