Alain Dister

Alain Dister
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Biographie
Naissance
Décès
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Alain Gérard Georges Marie SicardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Alain Dister, né à Lyon le et mort à Paris le [1],[2], est un journaliste et photographe français, auteur de nombreux ouvrages concernant le rock.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alain Dister, de son vrai nom Alain Sicard Desailly, naît à Lyon le , fils de haut fonctionnaire.

Il part pour la Californie en 1966, et s'installe dans le quartier de Haight-Ashbury, à San Francisco, où il vit en vendant ses dessins et ses peintures. Il participe à l'émergence de la communauté hippie et fréquente en particulier le collectif Family Dog, qui organise des concerts[3]. Un an durant, invité par Jerry Garcia et Bob Weir, il habite la maison du groupe Grateful Dead, « emblème du mouvement hippie »[4].

Rentré en France en 1969, il cofonde et travaille pour le magazine spécialisé Rock & Folk[5]. Son ouvrage Oh, hippie days ! rend compte de l'Amérique de la fin des années 1960 (la libération sexuelle, les drogues, la musique psychédélique, etc.), qu'il a lui-même vécue, avec une touche Beat Generation à laquelle il consacrera un livre, La Beat Generation : la révolution hallucinée, en 1997 (éd. Gallimard).

Photographe, notamment connu pour ses photographies du monde du rock'n'roll et des États-Unis des années 1960, il expose ses œuvres dans divers musées et galeries à travers le monde. Son regard sur les attitudes, les esthétiques du rock, du punk et de divers courants non pris en compte à l'époque par la culture académique (notamment en France), fait de lui un témoin de la « contre-culture ».

Dans les années 1980 Alain Dister produit des émissions de radio pour France Culture, des films documentaires, en particulier pour l'émission télévisée Les Enfants du rock. Il a été critique d'art pour la revue Connaissance des arts.

En 2007 Dister lègue sa bibliothèque personnelle à la bibliothèque Robert-Desnos de Montreuil en Seine-Saint-Denis[6].

Il vit et travaille à Paris, puis, de 2000 jusqu'à son décès, en Bourgogne, à Ménétreux-sous-Pisy.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1973 : Séquences et Conséquences, musée d'art moderne, Paris, France
  • 1983 : La Ville en ses jardins, CNAC G. Pompidou, Paris, France
  • 1986 : Soirée Des stars sur la passerelle et Rock et photo, Rencontres d'Arles.
  • 1990 : Visions of the Road, Palais des Beaux Arts, Charleroi, Belgique
  • 1991 : Franco Fontana Collezione, Museo d'Arte Moderna, Modène, Italie
  • 1994 : La Jeune Fille dans la ville, Galerie du Jour/Agnès B, Paris, France
  • 1997 : Rock'n'Roll Attitudes, Espace Photographique de la Ville, Paris, France
  • 1998 : Macadam Blues, FNAC Étoile, Paris, France
  • 1999 : Agnès b gallery Shibuya, Tokyo, Japon
  • 1999 : AND's gallery, Osaka, Japon
  • 2000 : Gracie Mansion Gallery, New York, États-Unis
  • 2007 : FNAC Forum et FNAC Montparnasse
  • 2010 : Les Rencontres d'Arles, France.
  • 2013 : Portraits de rock, Aulnay-sous-Bois, France

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Il est aussi le scénariste (et protagoniste) d'une bande dessinée consacrée au rock, Pop et Rock et Colégram (1978), qu'il a créée avec les dessinateurs Gotlib et Solé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Le journaliste Alain Dister est mort, France2.fr.
  3. « Alain Dister, journaliste, écrivain et photographe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Max Armanet, « Alain Dister passe backstage », sur Libération (consulté le ).
  5. « Notice sur Alain Dister », sur etonnants-voyageurs.com (consulté le ).
  6. Lucie Desmaret, « Le fonds Alain Dister "Rock et société" de la bibliothèque Robert Desnos », Rapport de stage, université de Limoges,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]