Élections parlementaires roumaines de 2004

Élections parlementaires roumaines de 2004
332 sièges de la Chambre des députés
(Majorité absolue : 167 sièges)
137 sièges du Sénat
(Majorité absolue : 69 sièges)
Type d’élection Élections législatives
Participation
56,5 %
Adrian Năstase –
Voix 3 798 607
36,5 %
Sénateurs élus 57
Députés élus 132
Traian Băsescu –
Voix 3 191 546
31,5 %
Sénateurs élus 49
Députés élus 112
Corneliu Vadim Tudor – Parti de la Grande Roumanie
Voix 1 316 751
13,0 %
Sénateurs élus 21
Députés élus 48
Béla Markó – Union démocrate magyare de Roumanie
Voix 638 125
6,2 %
Sénateurs élus 10
Députés élus 22
Diagramme
Diagramme2
Premier ministre
Sortant Élu
Adrian Năstase
PDSR
Călin Popescu-Tăriceanu
PNL

Les Élections parlementaires roumaines de 2004 se sont tenues le , en même temps que l'élection présidentielle, afin d'élire la cinquième législature du Parlement roumain.

Contexte[modifier | modifier le code]

L'enjeu pour le nouveau gouvernement est de finaliser le traité d'adhésion à l'Union européenne, prévue pour le 25 avril 2005, le gouvernement précédent (dirigé par Adrian Năstase) ayant bâclé les négociations à des fins électorales. Quelques dossiers sont sensibles : la réforme de l'administration, l'indépendance de la justice et de la presse ainsi que la corruption.

Pour ce dernier dossier, le gouvernement a pris le problème à bras le corps : deux des « barons » (hommes et femmes politiques qui ont profité de leur situation pour amasser des fortunes considérables) ont été mis en examen au mois de janvier 2005. Maintenant, le gouvernement s'attaque aux petits fraudeurs qui sont à la base de l'économie souterraine, entre autres les enseignants et le corps médical.

Dans le cadre de la réforme de l'administration, le nouveau gouvernement a établi un moratoire sur les derniers contrats (faramineux) que la précédente équipe avait signés sans appels d'offres, en particulier dans les infrastructures routières. Pour asseoir son pouvoir, l'idée d'élections anticipées fait son chemin.

Résultats[modifier | modifier le code]

Chambre des députés[modifier | modifier le code]

Résultats à la Chambre des députés[1]
Partis et alliances Voix % Sièges
Union nationale PSD-PUR 3 730 352 36,61 132
  • 113
  • 19
Alliance pour la justice et la vérité 3 191 546 31,32 112
  • 60
  • 48
Parti de la Grande Roumanie 1 316 751 12,92 48
Union démocrate magyare de Roumanie 638 125 6,16 22
Parti de la nouvelle génération - Chrétien-démocrate 227 443 2,23 -
Parti national paysan chrétien-démocrate 188 268 1,84 -
Partis des minorités ethniques 278 783 2,73 18
Autres 616 838 6,05 -
Total (taux de participation : 58,51 %) 10 188 106 100,00 332

Sénat[modifier | modifier le code]

Résultats à la Chambre des députés[1]
Partis et alliances Voix % Sièges
Union nationale PSD-PUR 3 798 607 37,12 57
Alliance pour la justice et la vérité 3 250 663 31,77 49
Parti de la Grande Roumanie 1 394 698 13,63 21
Union démocrate magyare de Roumanie 637 109 6,22 10
Parti de la nouvelle génération - Chrétien-démocrate 241 486 2,36 -
Parti national paysan chrétien-démocrate 196 027 1,91 -
Autres 712 886 6,97 -
Total (taux de participation : 58,51 %) 10 231 476 100,00

Analyse[modifier | modifier le code]

À la surprise de tous les observateurs[Qui ?], les élections de fin 2004 (novembre, pour les députés et sénateurs, novembre et décembre pour le président) ont porté au pouvoir une majorité de centre droite. Le nouveau président Traian Băsescu a choisi Călin Popescu-Tăriceanu comme Premier ministre. Signes du changement, l'âge moyen des 24 ministres est de 42 ans (celui des Affaires étrangères a 36 ans) et la ministre de la Justice n'appartient à aucun parti.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ro) « Alegeri Parlamentul României 2004 », sur alegeri.roaep.ro (consulté le )