Église de l'Observance

Église de l'Observance
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L'église des Cordeliers de l'Observance était une église affectée au culte catholique, située sur la rive droite de la Saône en amont du château de Pierre Scize dans le 9e arrondissement de Lyon.

Détruite par les Protestants en 1562, elle est reconstruite ensuite. Détruite en 1846, elle est remplacée par une chapelle et finalement démolie en 1936.

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers la fin du XVe siècle, les Pères Bourgeois et Tisserand, prédicateurs observants, se fixent à Lyon pour ramener les franciscains à une observance plus régulière. Le , le roi Charles VIII et la reine Anne de Bretagne posent la première pierre du couvent et de l'église de l'Observance, placée sous le vocable de Notre-Dame des Anges. D'autres membres de la noblesse et de l'épiscopat sont présents : Louis, duc d'Orléans futur Louis XII, Pierre II de Bourbon, Jean Baile, archevêque d'Embrun, Jean de Rély, grand aumônier du roi[1]. La construction de l'église s'achève en même temps que le couvent des franciscains observants en 1496[2]. Détruite au passage du baron des Adrets, une nouvelle est construite en 1563[3], avec l'aide des marchands italiens de Lyon[4]. Elle est détruite en 1846 et remplacée par une chapelle construite près du quai. Cette dernière est démolie en 1936 pour élargir le chemin qui longe la Saône[5].

Sur le site même de la chapelle, des vestiges d'un édifice romain ont été retrouvés : « des chapiteaux en marbre de colonnes et de pilastres, des restes d'un bas-relief représentant un personnage ailé »[6].

Description[modifier | modifier le code]

L'église terminée en 1496 était de style gothique ; à l'intérieur, une chapelle appartenait à la famille de Jean Grolier de Servières. La chapelle détruite en 1846 aurait été construite sur des plans Michel-Ange[7], mais aucun document ne le confirme ; Claude Brossette la décrit ainsi : « A chacun de ses coins, il y a une grande colonne isolée, d'ordre corinthien, faisant face à deux pilastres sur chaque angle et terminée par un entablement »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Adolphe Vachet, Les anciens couvents de Lyon, Lyon, Emmanuel Vitte, (lire en ligne), p. 454
  2. Jean-Baptiste Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, Lyon, Lardanchet, 1908-1909, 372 p. (lire en ligne), p. 222-223
  3. Revue du Lyonnais, t. III, Lyon, Boitel, (lire en ligne), p. 282
  4. Daniel Bideau, Les lieux disparus de Lyon, Lyon, La Manufacture, , 139 p. (ISBN 2-904638-27-X), p. 105-107
  5. Jack Bost, Lyon, berceau des sciences vétérinaires, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, coll. « « Sciences et Techniques » », , 191 p. (ISBN 2-84147-154-3), p. 105-107
  6. Allmer et Dissard 1887, p. cxlv.
  7. C'est Jacob Spon qui mentionne : « l'église a une très belle chapelle à main gauche, dont on dit que le dessin est de Michel-Ange, et il y a dedans un beau tableau de Saint-François fait par Vannius, et aux quatre coins de la chapelle quatre colonnes d'un marbre gris tout particulier, qu'on a fait venir d'Italie. »
  8. Bideau 1985, p. 105-106.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, t. II, Lyon, H. Lardanchet, 1908-1909, 372 p. (lire sur Wikisource), p. 219-223.
  • Léonard Boitel et Hippolyte Leymarie, Lyon ancien et moderne, t. II, Lyon, L. Boitel, , 596 p. (lire en ligne), p. 1-16.
  • Jack Bost, Lyon, berceau des sciences vétérinaires, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, coll. « Sciences et Techniques », , 161 p. (ISBN 2-905-230-56-3 (édité erroné), BNF 35515576).
  • Daniel Bideau, Les lieux disparus de Lyon, Lyon, La Manufacture, , 139 p. (ISBN 2-904638-27-X), p. 105-107.
  • Jacob Spon, Recherche des antiquités et curiosités de la ville de Lyon : Ancienne colonie des Romains et Capitale de la Gaule Celtique, Lyon, Imprimerie Iaques Faeton, , 238 p. (lire en ligne), p. 117.
  • Auguste Allmer et Paul Dissard, Trion : Antiquités découvertes en 1885, 1886 et antérieurement au quartier de Lyon dit de Trion, t. I, Lyon, Association typographique, , 430 p. (lire en ligne), cxlv.
  • André Clapasson (réédité en 1982 chez Champ Vallon, annoté et illustré par Gilles Chomer et Marie-Félicie Pérez (ISBN 2-903528-17-9)), Description de la ville de Lyon : avec des recherches sur les hommes célèbres qu'elle a produits, Lyon, Aimé Delaroche, , 286 p. (lire en ligne), p. 179-183.
  • Emmanuel Vingtrinier et Joannès Drevet, Le Lyon de nos Pères : Dessins et eaux-fortes de J. Drevet, Lyon, Bernoux et Cumin, , 335 p. (lire en ligne), p. 291-295

Article connexe[modifier | modifier le code]