Xavier Grall

Xavier Grall
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Médaillon Hommage à Xavier Grall sur le monument de Pont-Aven.
Naissance
Landivisiau, France
Décès (à 51 ans)
Quimperlé, France
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Xavier Grall, né le à Landivisiau (Finistère) et mort le à Quimperlé (Finistère), est un poète, écrivain et journaliste breton.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léonard de souche, fils d'un militant sillonniste qui fut maire de Landivisiau, Xavier Grall a reçu une éducation catholique et française. Son caractère rebelle lui vaut un parcours scolaire agité au collège du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon, puis au collège La Providence de Saint-Malo et à nouveau à Saint-Pol au Kreisker, avant qu'il ne "monte" à Paris, au centre de Formation des journalistes. Remarqué par Georges Hourdin, il entre en 1952 dans l'équipe de rédaction de La Vie catholique[1] et en deviendra le secrétaire général en 1961. Après son service militaire au Maroc, il épouse Françoise Jousse, avec qui il aura cinq filles. Il collabore également au journal Le Monde, à l’hebdomadaire Témoignage chrétien, aux Nouvelles Littéraires, à Croissance des Jeunes Nations, au mensuel Bretagne... Catholique et rebelle mais également volontiers polémiste, il consacre des livres à Mauriac, Bernanos, James Dean ou Arthur Rimbaud.

Xavier Grall est issu d'« une bourgeoisie riche et bien pensante : d'un côté des patrons tanneurs "depuis des siècles", de l'autre un notaire conseiller général. Son père fut maire de Landivisiau de 1941 à 1944. (...) Conséquence : à la fois favorisé et censuré par un milieu qui lui interdisait de jouir des possibilités qu'il lui offrait. C'était à la fois un privilégié et un révolté (...) »[2].

Xavier Grall "redevient breton" lorsqu'il quitte Paris en 1973, pour retourner définitivement dans la région de Pont-Aven, à Nizon, dans la ferme de Botzulan. Son œuvre mystique magnifie la Bretagne.

Ses souvenirs et enquêtes sur la Guerre d'Algérie le conduisent à se détacher de la "haute" idée qu'il avait de la France :

« J'ai fait la guerre d'Algérie, dans le soleil des loups mes yeux se sont ouverts. Déchirante révélation. Du Djebel Amour à la Montagne Noire, que de similitudes. Même tyran : l'État français. Même victime : le paysan. Même flic : le CRS (…). Quand on a vu la France torturer, on ne peut mettre que des bémols à la chanson dont on nous avait bercés (…). L'image de la France que je m'étais formée, très haute et pour ainsi dire mystique, se trouva à jamais ternie. »

Xavier Grall prend alors conscience de son identité bretonne :

« Tu te découvres Breton comme il n'est pas permis de l'être. (…) Et tu penses que ton pays ça existe, bon Dieu, terriblement. Tu te récupères. Tu te regardes en face. Tu te décolonises. Tu es Berbère, Kabyle, Breton. »

À partir de là, ses œuvres se diversifient : Xavier Grall, poète et romancier, construit une œuvre unique, exemple de la littérature bretonne d'expression française.

Avec ses amis Alain Guel et Glenmor, il est partie prenante de la fondation des éditions Kelenn, où il publie Barde imaginé (1968), Keltia Blues (1971), La fête de nuit (1972), et Rires et pleurs de l'Aven (1978). Alain Guel, qui suivit ses premiers pas en littérature, et avec qui il entretint une abondante correspondance, compta parmi ses meilleurs amis, dont le soutien et l'amitié ne firent jamais défaut jusqu'à la fin de sa vie.

Renouant avec son passé de chroniqueur, il publie Le Cheval couché, cinglante réponse au « folklorisme fossilisant » du Cheval d'orgueil de Pierre-Jakez Hélias, livre qu'il regrettera par la suite [réf. néc]. Xavier Grall poursuit aussi à distance sa collaboration avec Le Monde et La Vie. Il publie des billets, des chroniques - le billet d'Olivier, exposé de ses passions et de ses humeurs sur des sujets d'actualité -, des essais sur François Mauriac ou James Dean, etc.

Au début des années 1970, il fonde le journal nationaliste breton La Nation bretonne avec Alain Guel et Glenmor, où l'on retrouve ses textes sous le pseudonyme de "Saint-Herbot", entre autres.

Il meurt en 1981 d'un emphysème pulmonaire contracté très jeune. Il est enterré au cimetière de Landivisiau.

Jean Rohou décrit Xavier Grall en ces termes : "Au Cheval d’orgueil, Grall a répliqué par Le Cheval couché (tel un chien asservi)"[3], "Prisonnier de l'hypocrite bigoterie d'une petite bourgeoisie provinciale, Grall s'est voulu un collégien subversif , puis un poète, journaliste et pamphlétaire parisien, adversaire des normes et dénonciateur de toute hypocrisie. Au bout de vingt ans, il s'est senti enfermé à Paris, « ses salons, ses vanités, ses conformismes ». L'idéaliste, qui s'était fait poète et militant pour se délivrer de conventions insupportables, a fui cette nouvelle prison pour revenir au pays, assoiffé d'une Bretagne de rêve et de l'authenticité d'une langue qu'il ignorait. Quelle déception ! Le peuple était assoupi « dans le lit clos de la résignation » et les Pierre-Jakez réduisaient sa culture au « folklore, cet alibi des esclaves"[4].

Hommages à Xavier Grall[modifier | modifier le code]

Monument Hommage à Xavier Grall sur la promenade éponyme sur la rive droite de l'Aven à Pont-Aven.
Plaque au 58 rue du Théâtre (Paris), où il vécut.
Plaque de la rue Xavier-Grall à Rennes.

Une plaque lui rend hommage 58 rue du Théâtre (15e arrondissement de Paris), où il vécut de 1951 à 1960.

En 1989 la troupe Ar Vro Bagan crée "Cantique à Mélilla", une mise en scène théâtrale de Goulc'han Kervella du livre éponyme de Xavier Grall.

Chaque année une scène du festival des Vieilles Charrues de Carhaix porte son nom.

Un prix littéraire a été créé en 2006 par le Festival de la parole poétique (Pays de Quimperlé) en hommage à Xavier Grall. Le Prix Xavier-Grall est remis à un poète (homme et femme alternativement) pour l'ensemble de son œuvre.

Lauréats : Jean-Paul Kermarrec (2006), Jacqueline Saint-Jean (2007), Alain Jégou (2008), Marie-Josée Christien (2009), Pierre Colin[Lequel ?] (2010), Nicole Laurent-Catrice (2011), Alexis Gloaguen (2012), Colette Wittorski (2013), Louis Bertholom (2014), Maï Ewen (2015), Paul Sanda (2016), Lydia Padellec (2017), David Giannoni (2018), Emmanuelle Le Cam (2019), Serge Pey (2020), Françoise Pelherbe (2021), Eric Chassefière (2022), Nadine Agostini (2023), Jean Azarel (2024).

Une sculpture est érigée en son honneur à Pont Aven ainsi qu'à Landivisiau, aux abords de la bibliothèque municipale qui porte son nom.

Un service d'hématologie clinique du CHU de Rennes porte son nom et la commune de Merlevenez dans le Morbihan dédie une salle municipale à son nom.

Plusieurs communes en Bretagne ont attribué son nom à une rue : à Rennes, dans le quartier est des Longs-Champs, à Gévezé, à Quimper, à Ergué-Gabéric, à Nantes, à Plouvorn, à Thorigné-Fouillard, à Yffiniac, etc.

Daoulas (label "Village en poésie" décerné par le Printemps des Poètes) a donné en 2013 le nom de Xavier Grall à une rue de l'écoquartier du Pouligou.

Jean-Marie Borzeix évoque sa mémoire au cours de l'émission Jeux d'archives du sur France culture. On peut entendre Xavier Grall parler de son ami Georges Perros en .

Publications[modifier | modifier le code]

  • James Dean et notre jeunesse, Éditions du Cerf, 1958 ; rééd. Quimperlé, Le Bateau-Livre, 1994.
  • Mauriac journaliste, Ed. du Cerf, coll. Tout le monde en parle, 1960 ; rééd. Le Bateau-Livre, 1994.
  • La Génération du Djebel, Ed. du Cerf, 1962, rééd. Le Bateau-Livre, 1994.
  • Africa blues, Calmann-Lévy, 1962 ; rééd. Terre de Brume, 2011.
  • Cantiques à Mélilla, Calmann-Lévy, 1964 ; rééd. Calligrammes, 1984 ; Terre de Brume, 2011.
  • Le Rituel breton, Le Ponant, 1965; rééd. Calligrammes, 1986.
  • Barde imaginé, Éditions Kelenn, 1968 ; rééd. Mazarine, 1979 (précédé de La Fête de nuit), Terre de Brume, 2010.
  • Keltia Blues, Éditions Kelenn, 1971.
  • Glenmor, Seghers, coll. Chansons d'aujourd'hui, 1972.
  • La Fête de nuit, Éditions Kelenn, 1972Prix Bretagne 1972, rééd. Terre De Brume, 2010. Édition en breton: Ar fest-noz, Hor Yezh, 1988.
  • Amour Kerne, Avignon, Les Dits du Pont, 1993.
  • La Fête de nuit suivi de Barde imaginé, et de deux nouvelles inédites: Entendras-tu le vent chanter dans le grand chêne ? et Si loin de toi, Tristan…, Mazarine, 1979.
  • La Sône des pluies et des tombes, Éditions Kelenn, 1976 ; rééd. éditions Calligrammes, 1990.
  • Des rats pleins la tête, An Here, 2002.
  • Glenmor, barde, pèlerin et contrefait, avec Hervé Le Borgne, Coop-Breizh, 2004.
  • Rires et Pleurs de l'Aven, illustré par Claude Huart, Las edicions dau chamin de Sent Jaume, 2006.
  • Le Cheval couché, Hachette, 1977, rééd. Livre de poche, 1978 ; Terre de Brume, 2013.
  • Stèle pour Lamennais, Mazarine, 1978 ; rééd. Terre de Brume, 2015.
  • Arthur Rimbaud, la marche au soleil, Mazarine, 1980 ; rééd. Calligrammes, 1989, Terre de Brume, 2012.
  • Solo et autres poèmes, éditions Calligrammes, 1981. Édition en breton par Naig Rozmor, Emgleo Breiz, 2007.
  • Genèse et derniers poèmes, éditions Calligrammes, 1982.
  • La Marche des calvaires, illustré par Katell Le Goarnig, Les Vents d'Ouest, 1982.
  • Les vents m'ont dit, éditions Calligrammes, 1982 ; rééd. Les Oiseaux de papier, 2016 ; Terre de Brume, 2018.
  • Et parlez-moi de la terre..., éditions Calligrammes, 1983 ; rééd. Terre de Brume, 2013.
  • L'inconnu me dévore, éditions Calligrammes, 1984 ; Terre de Brume, 2011 ; Ed. des Équateurs, 2018.
  • Les Billets d'Olivier, éditions Calligrammes, 1985 ; rééd. Éditions du Cerf, 1985 ; Terre de Brume, 2017.
  • Chroniques de l'Indien I et II, éditions Calligrammes, 1995 et 1996
  • Kan ha diskan, correspondance entre Grall et Glenmor, rassemblée et présentée par Mikaela Kerdraon, Coop-Breizh, 2007.
  • La Rimb', pièce radiophonique mettant en scène Vitalie Rimbaud dans un monologue, Terre de Brume, 2012.
  • Mémoires de ronces et de galets, textes donnés à la revue Sav Breizh, 2002, An Here, 2002 ; rééd. Terre de Brume, 2014.
  • Au nom du père, recueil de textes parus dans La Vie An Here, 2003, 486 p.
  • Œuvre poétique, éditions Rougerie, 2010, rééd. éditions Calligrammes, 2021, 2023, préface d'Yvon Le Men, postface et chronologie d'Annie Kerhervé
  • Le Monde vu de Bretagne, Chroniques 1954-1981, éditions Calligrammes, préface et notes de Ronan Nédélec, 372 pages, 2023.

Disques[modifier | modifier le code]

  • Allez dire à la ville, deuxième album 33 tours de Dan Ar Braz, où le musicien chante six titres de X. Grall, Disc'Az, 1978.
  • L'Inconnu me dévore, textes dit par Yves Branellec, harpe de Kristen Noguès, percussion de Jean Chevallier, éditions Music'3 / Keltia musique

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Grall imaginé, hommage de la revue Ar Men 1983.
  • Glenmor, L'homme du dernier jour, suivi de Stèle pour Xavier Grall, Éditions Artus, 1992.
  • Philippe Mouazan, Xavier Grall, la rage et la tendresse, Nature et Bretagne, « Bretons Témoins De Leur temps », Quimper, 1983 ; rééd. Liv' éditions, Le Faou, 1996.
  • Mikaela Kerdraon, Xavier Grall, une sacrée gueule de Breton, An Here, 2001.
  • Xavier Grall, Hommage, éditions Calligrammes, 1987.
  • Sur les pas de Xavier Grall, Le Télégramme, janvier 2004.
  • Yves Loisel, Xavier Grall, 1930-1981, éditions Jean Picollec, 1989, rééd. éditions du Télégramme, 2002 ; Coop-Breizh, 2015.
  • Xavier Grall, Quinze ans déjà de Jean-Jacques Paugam, diffusion Coop Breizh
  • Xavier Grall. Regard sur un écrivain d'Annie Kerhervé, éditions Skol Vreizh, 1998.
  • Revue Plurial no 8, Bretagne - L'autre et l'ailleurs (dir. Marc Gontard), trois articles sur X. Grall: *Xavier Grall et la recouvrance (Thierry Glon, p. 57-75) ; Xavier Grall: d' Africa blues aux Vents m'ont dit: figures de l'altérité (Bleunwenn Mevel, p. 77-84) ; Xavier Grall et le Maroc: l'harmonie des couleurs contrastées (Yasmina El Moummy, p. 85-92), PUR, 1999.
  • Jean-Yves Guigot, Xavier Grall, lisière d'un voleur de feu de (Éditions Blanc Silex) 1999.
  • Rencontres avec Xavier Grall : Journée d'étude du organisée par l'I.C.B. et la Bibliothèque Municipale de Landivisiau. Avec Annaig Renault, Mireille Guillemot, Yves Loisel, Yannick Pelletier, Yasmina El Moummy, Mikaëla Kerdraon, Thierry Glon, Jean-Yves Guigot, Jean Bothorel. Co-édition Blanc Silex/Skol-Uhel Ar Vro/Institut Culturel de Bretagne, 2001. - 95 p. - (ISBN 2-913969-38-0)
  • Xavier Grall, Immémoriales demeures de Yannick Pelletier, Éditions Christian Pirot, 2001.
  • Matthieu Dorval, Xavier Grall, roi du monde et des eaux, Le Huelgoat, éditions Françoise Livinec, coll. Mots et matière, 120 p., 2011.
  • Claude Le Menn (préf. Yvon Étienne), Étonnants Léonards, Spézet, Keltia Graphic, , 189 p. (ISBN 978-2-35313-012-2), « Xavier Grall : « Je suis d'ici... » », p. 162-165
  • Collectif: Xavier Grall ou la soif de l'infini, avec Gilles et Marie-Laure Herlédan, Jean Lavoué, Yves Loisel, Pierre Tanguy, Joseph Thomas, rencontres du 22 oct. 2011, Maison de Nicodème, Des sources et des livres,
  • Jean Lavoué, Christ blues - Stèle pour Xavier Grall, Golias, 2012.
  • Xavier Grall parmi les siens, ouvrage collectif de Jacques Basse, préface de Marie-Josée Christien (éditions Rafael de Surtis), 2013.
  • Michel Kerninon, Il a voyagé loin (Souvenir sur X. Grall), revue Hopala ! no 44, décembre 2013-mars 2014, p. 91.
  • Pascal Rannou, Le Cheval couché: une pertinence épisodique, dans Pierre-Jakez Hélias, l'homme et l'oeuvre, Gourin, Éditions des Montagnes Noires, p. 137-144.
  • Le Rire de Xavier Grall, roman de Gaëtan Lecoq, La Part commune, .
  • Bruno Geneste, L'homme selon Xavier Grall, Gourin, Ed. des Montagnes noires, 2019.
  • Xavier Grall, un tombeau qui rêvait de lumière, par Thierry Glon, in Littérature bretonne de langue française, coll., dir. Pascal Rannou, Fouesnant, Yoran Embanner, 2020, p. 323-330
  • Ici commence la musique du monde, Sur les pas de Xavier Grall, de Pierre Tanguy, peintures de Rachel La Prairie, postface de Jean Lavoué, L'enfance des arbres, 2021
  • Ne vivent haut que ceux qui rêvent, avec Xavier Grall, ouvrage collectif, dir. Yvan Guillemot. Contributions de Pierre Adrian, Terez Bardaine, Stéphane Bataillon, Katia Bouchoueva, Gilles Cervera, Philippe Chevallier, Bruno Doucey, Jacques Gamblin[5], Albane Gellé, Alexis Gloaguen, Bénédicte Guillou, Pascale Guillou, Annie Kerhervé, Manu Lann Huel, Jean Lavoué, Jean-Michel Le Boulanger, Michel Le Bris, Yvon Le Men, Sophie G. Lucas, Alain-Gabriel Monot, Laure Morali, Nathalie Papin, Marc Pennec, Éric Poindron, Joseph Ponthus, Gabriel Quéré et Pierre Tanguy. Éditions Calligrammes Bernard Guillemot, 254 pages, 2021.
  • Regards croisés, Xavier Grall - Georges Perros, présentation de Ronan Nédélec, La Part Commune, 2021
  • Patrick Pécherot, À cheval sur le vent, Bruno Doucey éd., 2024, 192 pages (ISBN 978-2-3622-9462-4)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sébastien Lapaque, « Xavier Grall, sur la ligne de crête », Témoignage chrétien,‎ (lire en ligne)
  2. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7)
  3. Fils de ploucs, tome 1, édition de poche, p. 252.
  4. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0)
  5. « Ne vivent haut que ceux qui rêvent – avec Xavier GRALL », Éditions Calligrammes, (ISBN 978-2-8696-5201-9)

Liens externes[modifier | modifier le code]