Waterzooï

Waterzooi
Image illustrative de l’article Waterzooï

Autre(s) nom(s) waterzooi
Lieu d’origine Drapeau de la Belgique Belgique
Date XIIIe
Température de service Chaud
Ingrédients Carotte
Céleri
Poireau
Pomme de terre
Poulet ou Poisson

Le waterzooï (waterzooi en néerlandais) est une soupe-repas mijotée originaire de Gand en Belgique à base de poulet ou de poisson. Le waterzooï est consommé essentiellement en période hivernale.[réf. nécessaire]

Origine et étymologie[modifier | modifier le code]

Le waterzooï est un plat traditionnel belge des régions de Flandre datant de l'époque du Moyen Âge vers la fin du XIIIe. Celui-ci fut créé dans la ville de Gand en Belgique au niveau du quai du Brabant[1].

À l'époque fut construit un moulin à eau afin de réguler le niveau de l'Escaut au moyen d'un barrage. À la suite de la construction de ce moulin, beaucoup de résidus de céréales et de farine sont tombés dans l'eau, ce qui a attiré les poissons. Ainsi la ville de Gand s'est vite retrouvée submergée de poissons d'eau douce. À la suite de cela, le nombre de pêcheurs a drastiquement augmenté dans la région. Le poisson est devenu une denrée abordable pour les locaux et la base de plusieurs plats incontournables de la région des Flandres[1].

Le mot waterzooï signifie en flamand « eau qui bout »[2].

Etymologiquement, water signifie « eau » et zooi dérivé de l'ancien verbe zooien qui signifie « cuire ».

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Il est plusieurs fois question du waterzooï dans Astérix chez les Belges, épisode de bande dessinée Astérix de René Goscinny et Albert Uderzo publié en 1979. D'abord lors d'un banquet, où cette spécialité est préparée par un Belge ménapien du nom de Vandécosmetix. Le plat est de nouveau évoqué peu avant le combat final, qui parodie le second mouvement du poème de Victor Hugo L’Expiation (figurant dans Les Châtiments et narrant la bataille de Waterloo). Ainsi, le fameux vers « Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine ! » est détourné en « Waterzooie ! Waterzooie ! Waterzooie ! Morne plat ! »[3],[4].

Il s'agit également de la spécialité de Mieke, fiancée belge de Pol Pitron dans le saga de bande dessinée Yoko Tsuno. Elle en prépare entre autres en grande quantité dans l'épisode La Jonque céleste (1998) en prévision d'un séjour de Yoko en Chine féodale afin que le groupe puisse se nourrir si il "y rencontrait une famine".

Préparation[modifier | modifier le code]

C'est un plat unique de poulet ou de poisson, accompagné de légumes, servi dans une soupière et des assiettes à soupe, dont le bouillon (avec un jaune d'œuf), ou le fumet, est lié à la crème ou au beurre.

Dans une version plus évoluée[Selon qui ?], on ajoute, en fin de cuisson, un demi-verre de bière ou de vin blanc moelleux ou fruité si possible.

Ingrédients[modifier | modifier le code]

Le waterzooï est composé des ingrédients suivants :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Renards Gourmets, « WATERZOOI » Accès libre, sur 196flavors.com, 196flavors (consulté le )
  2. Éditions Larousse, « Définitions : waterzoï, waterzooi - Dictionnaire de français Larousse » Accès libre, sur www.larousse.fr (consulté le )
  3. Marc Blancher, « « Ça est un bon mot ! » ou l’humour (icono-)textuel à la Goscinny », dans Viviane Alary et Danielle Corrado (dir), Enjeux du jeu de mots : perspectives linguistiques et littéraires, Berlin, De Gruyter, coll. « The Dynamics of Wordplay » (no 2), , VI-315 p. (ISBN 978-3-11040-657-3), p. 284.
  4. Nicolas Rouvière, Astérix ou la parodie des identités, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (no 763), , 337 p. (ISBN 978-2-08-120926-8), p. 217.
  5. Laurence Van Ruymbeke, « Ces produits oubliés (2/6): le persil tubéreux, cousin du panais », sur Le Vif, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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