Walter Reed

Walter Reed
Walter Reed
Biographie
Naissance
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Belroi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
WashingtonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Walter Reed (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Arme
Grade militaire
Distinction
Vue de la sépulture.

Walter Reed est un médecin militaire américain, né le à Belroi[1] et mort le à Washington. Il est connu pour avoir démontré le rôle des moustiques dans la fièvre jaune.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d’un pasteur méthodiste, Lemuel Sutton Reed, et de Pharaba née White. Après des études primaires à Charlottesville, il fait ses études à l’université de Virginie et est diplômé en 1869. Il devient interne au Brooklyn City Hospital. En 1874, lors d’un voyage pour rendre visite à son père, il rencontre sa future femme, Émilie Lawrence, fille d’un planteur de Caroline du Nord.

Reed décide alors d’entrer à l’armée pour la sécurité qu’elle lui offre. Il devient, après des examens, premier-lieutenant. Débute alors une vie de garnison. Il passe cinq ans à Fort Lowell et Fort Apache. Il est promu capitaine et est transféré à Fort McHenryBaltimore). Il commence alors à étudier la physiologie à l'université Johns Hopkins (1881-1882). Reed part à Fort Omaha (Nebraska) puis à Mount Vernon Barracks (en) (Alabama). En 1890, il revient à Baltimore comme officier recruteur.

Sous la direction de William Henry Welch (1850-1934), il commence à étudier la bactériologie et la pathologie. C’est une période prospère pour la médecine à la suite des découvertes de Louis Pasteur (1822-1895) et Robert Koch (1843-1910). L’un des principaux introducteurs de la bactériologie aux États-Unis d'Amérique n’est autre qu’un proche de Reed, médecin militaire lui aussi, George Miller Sternberg (1838-1915).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Pour faire face à l’épidémie de fièvre jaune qui sévissait dans le sud du pays (notamment lors de la guerre contre le Mexique) et surtout sur les troupes américaines stationnées à Cuba, un groupe de chercheurs, sous la direction de W.H. Welch, s’organise. Reed et James Carroll (1854-1907) attribuent à la fièvre jaune, trois cent mille cas de 1793 à 1900 et une perte de cinq cents millions de dollars. La découverte, quelques années plus tôt, du rôle des moustiques dans la transmission du paludisme par Sir Ronald Ross (1857-1932), et celle de la filariose par Patrick Manson (1844-1922) orientent nettement les chercheurs de cette époque.

En 1900, une mission scientifique, conduite par Reed, se rend à Cuba : elle comprend J. Carroll (1854-1907) pour la bactériologie, Jesse William Lazear (1866-1900), chargé des expériences sur les moustiques et de Aristides Agramonte (en) (1868-1931), chargé de la pathologie. Ils rencontrent le médecin et naturaliste cubain, Carlos Finlay (1833-1915) qui travaillait sur le sujet. Peu après, le rôle du moustique Culex fasciatus (appelé depuis Ǽdes ǽgypti) est démontré. Carroll et Lazear se sont malheureusement inoculés la maladie à cause des moustiques ; Lazear en meurt.

Très vite, la paternité de la découverte du vecteur est discutée entre une tradition américaine vantant les réussites de sa médecine et de Reed en particulier (en minimisant les travaux de ses assistants comme Lazear) et une tradition cubaine qui défend les travaux de Finlay. En réalité, cette découverte est vraiment une œuvre collective où chacun contribue à sa réalisation.

Un grand établissement médical a été baptisé le Walter Reed General Hospital (Washington, D.C.) . En outre, le Cours de Médecine Tropicale Walter Reed est aussi nommé en son honneur

Héritage[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Une zone non-incorporée du comté de Gloucester, dans l'est de la Virginie, et dont l’administration dépend du comté et non d’une municipalité.
  2. (en) « National Register Information System », sur le site du National Park Service, National Register of Historic Places,

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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