Vol Pakistan International Airlines 661

Vol Pakistan International Airlines 661
AP-BHO, l'appareil impliqué dans l'accident, ici à l'aéroport international de Quetta en janvier 2011.
AP-BHO, l'appareil impliqué dans l'accident, ici à l'aéroport international de Quetta en janvier 2011.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypePerte de contrôle en vol
CausesErreur de maintenance
SitePrés de Havelian, au Pakistan
Coordonnées 34° 00,355′ nord, 73° 10,676′ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilATR 42-500
CompagniePakistan International Airlines
No  d'identificationAP-BHO
Lieu d'origineAéroport de Chitral (en), Pakistan
Lieu de destinationAéroport international Benazir Bhutto, Islamabad, Pakistan
PhaseCroisière
Passagers42
Équipage5
Morts47 (tous)
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Pakistan
(Voir situation sur carte : Pakistan)
Vol Pakistan International Airlines 661

Le vol Pakistan International Airlines 661 assuré par un ATR 42 et effectuant la liaison intérieure entre Chitral, dans le nord montagneux du pays, à la capitale Islamabad, s'écrase dans une zone montagneuse près d'Abbottabad, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, au Pakistan, le .

Sur les 42 passagers et 5 membres d'équipage à bord, on ne compte aucun survivant[1].

Caractéristiques de l'avion[modifier | modifier le code]

L'appareil impliqué dans l'accident est un ATR 42-500, immatriculé AP-BHO (numéro de série 663). Ce bi-turbopropulseurs a été livré à Pakistan International Airlines en 2007, et a effectué son premier vol la même année. Lors d'une tentative d'atterrissage à Lahore en 2009, l'avion a été endommagé. Il a ensuite été réparé et remis en service[2],[3].

Un second incident plus grave est survenu avec cet appareil le lorsque l'avion s'élevait à 14 000 pieds de Skardu quand le moteur à gauche a émis un fort bruit et s'est arrêté. L'équipage a éteint le moteur et est retourné à Skardu pour un atterrissage sûr[4].

Équipage[modifier | modifier le code]

Il y avait cinq membres d'équipage à bord : le commandant de bord Saleh Janjua (43 ans) et le copilote Aly Akram (40 ans), ainsi qu'un copilote en formation, Ahmed Mansoor Janjua (26 ans) (aucun lien avec le commandant de bord), et deux deux membres du personnel navigant commercial (PNC), Sadaf Farooq et Asma Adil.

Le commandant Janjua été un pilote expérimenté au sein de la compagnie aérienne, ayant cumulé plus de 12 000 heures de vol au cours de sa carrière. Il était également instructeur de vol qualifié sur ATR 42.

Le copilote Akram était également un pilote expérimenté, avec plus de 3 600 heures de vol sur ATR-42, tandis que le copilote stagiaire Ahmed Janjua avait rejoint PIA en 2014, et cumulé plus de 1 400 heures de vol sur ATR-42.

Déroulement des faits[modifier | modifier le code]

Le vol décolle de l'aéroport de Chitral à 15 h 30 heure locale et devait atterrir à l'aéroport international de Benazir Bhutto, l'aéroport d'Islamabad, vers 16 h 40. Durant le vol, le moteur gauche prend feu, à une altitude de 4 077 m.

Les pilotes ont le temps d'envoyer un mayday[5], mais le moteur explose, endommageant l'aile. L'avion devient alors incontrôlable, et s'écrase à 16 h 15[6].

Victimes[modifier | modifier le code]

Victime à Islamabad prise en charge par la fondation Edhi.

Il y avait à bord 42 passagers, dont 2 enfants, et 5 membres d'équipage à bord de l'appareil[7],[8]. La grande majorité des passagers étaient originaires du Pakistan.

Parmi les victimes, figurent Junaid Jamshed (en), un célèbre chanteur pakistanais devenu prêcheur musulman, qui voyageait avec une de ses trois femmes ainsi que le député de Chitral, Osama Ahmed Warraich[9].

Personnes à bord
Nationalité Personnes à bord
Drapeau du Pakistan Pakistan 44
Drapeau de l'Autriche Autriche 1
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 1
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 1
Total à bord 47[10]

Enquête[modifier | modifier le code]

Le rapport du Comité d’enquête sur les accidents aériens pakistanais, rendu public en , indique que l’accident a été causé par une série de pannes techniques très inhabituelles, dont la fissure d’une pale de l'hélice du moteur gauche, qui a conduit à l’apparition soudaine d’une énorme traînée sur le côté gauche de l'avion, conduisant à une perte de contrôle en vol et au crash de l'appareil.

L'enquête a en outre révélé que des pratiques de maintenance inadéquates au sein de PIA étaient à l'origine de cet accident, et que le problème s'est reproduit en raison d'un manque de surveillance de la compagnie aérienne. Il met notamment en cause les mécaniciens chargés de la maintenance au sol qui, un mois avant le crash, n’ont pas remplacé la pale endommagé, même si les critères nécessaires pour son changement étaient présents.

Pour sa part, PIA a reconnu que la concomitance de «trois défauts cachés» en était à l’origine[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]