Victor Laloux

Victor-Alexandre-Frédéric Laloux (Tours, - Paris, ) est un architecte français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il effectue sa scolarité à Tours au lycée Descartes. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1867, il entre au cabinet d'architecte de Léon Rohard puis, sur le conseil de ce dernier, va poursuivre ses études à l'École des Beaux-Arts de Paris où il devient l'élève de Louis-Jules André à partir de 1869. Ses études sont interrompues par la guerre franco-prussienne de 1870. Il remporte le premier grand prix de Rome en 1878. Le sujet de l'épreuve finale s'intitule « Une église cathédrale ».

Le jeune lauréat devient pensionnaire de l'Académie de France à Rome, de janvier 1879 au . Son envoi de quatrième année sur Olympie lui valut une médaille d'honneur au Salon de 1885[1].

No 2, rue de Solférino, Paris.

Bras droit, puis élu successeur d'André, à la mort de ce dernier en 1890, il mène à son tour de nombreux élèves au grand prix. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1909. Comme praticien et professeur, Laloux devient l'un des représentants les plus marquants de l'académisme triomphant de la Belle Époque. Il participe à de nombreux jurys officiels et préside plusieurs sociétés d'architectes et d'artistes (par exemple la Société des artistes français ou la Fondation Taylor). Il conserve la direction de son atelier jusqu'en 1936, date à laquelle il passe le flambeau à son élève et ami Charles Lemaresquier.

Il meurt le 13 juillet 1937 à son domicile, au 2, rue de Solférino, à Paris[2].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Réalisations[modifier | modifier le code]

L'ancienne gare d'Orsay

Fervent utilisateur du métal, il choisit prudemment de le dissimuler derrière des façades de pierre à l'ordonnancement classique, à l'instar de ses contemporains Henri Deglane, Albert Louvet et Albert-Félix-Théophile Thomas pour le Grand Palais. Il réalise ainsi :

Pour le décor de ces bâtiments, il fit appel à différents sculpteurs et peintres tels que Henri Martin, Jean-Paul Laurens, Fernand Cormon, Pierre Friteletc.[5].

Élèves[modifier | modifier le code]

En près de 50 ans d'enseignement, le « Père Laloux » a vu passer entre ses mains les esquisses de plus de 600 élèves, dont une centaine d'américains[6]. On peut citer notamment : François-Benjamin Chaussemiche, Alphonse Gentil, François Eugène Bourdet, Paul Bigot, Gustave Louis Jaulmes entre 1895 et 1902, il assista le maître sur le chantier de la Gare d'Orsay, Charles Lemaresquier, Lucien Weissenburger, Paul Charbonnier, Émile André, Georges Biet, Émile Toussaint, Gustave Gruson, Louis Marchal, William Van Alen, Camille Lefèvre, René Binet, Louis Süe (1875-1968), architecte décorateur français, Robert Touzin (1883-1959), Miguel Ventura Terra, architecte portugais, José Marques da Silva (en), architecte portugais, Léopold Busquet (1878-1954), architecte avignonnais, Albert Guilbert et l'architecte roumain Duiliu Marcu.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Laloux, Victor, L'architecture grecque, Paris, Maison Quantin, , 304 p. (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henry Havard (ill. Goupil & Cie), Salon de 1885, Paris, Ludovic Baschet, (OCLC 5867680)
  2. « Mort de l’architecte Victor Laloux, de l’Institut », Le Petit Journal, 14 juillet 1937, sur RetroNews.
  3. Notice no IA06000170, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Notice no PA00103777, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Véronique Moreau-Miltgen, Laloux et le décor, Bulletin trimestriel de la Société Archéologique de Touraine, 1987, t. XLI, p. 893-906
  6. Marie-Laure Crosnier-Lecomte, Victor Laloux, l'architecte de la gare d'Orsay, Les dossiers du musée d'Orsay, no 9, 1987, p. 65

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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