Université de Neuchâtel

Université de Neuchâtel
Histoire
Fondation
Statut
Type
Université publique
Nom officiel
Universitas Neocomensis
Régime linguistique
Français
Fondateur
Recteur
Kilian Stoffel
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
4 403 (2020-2021)
Effectif
782Voir et modifier les données sur Wikidata
Budget
CHF 142,5 millions (2017-2018)
Localisation
Pays
Ville
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
(Voir situation sur carte : canton de Neuchâtel)
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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L'Université de Neuchâtel (UniNE) est une université publique située à Neuchâtel en Suisse.

Elle est composée de quatre facultés  : droit, lettres, sciences et sciences économiques.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dates clés[modifier | modifier le code]

Année Evénement
1701 Le théologien et pasteur Jean-Frédéric Ostervald (1663-1747) commence à donner une formation en théologie aux futurs pasteurs. Cet enseignement ne sera plus interrompu jusqu'à la création de la Faculté de théologie, en 1833.
1732 Une chaire de philosophie est créée par la ville et confiée au philosophe Louis Bourguet (1678-1742)), correspondant de Leibniz et Réaumur. Cette chaire sera bientôt suivie par une de « Belles lettres », occupée par le pasteur Frédéric-Guillaume de Montmollin (1709-1783), futur opposant de Jean-Jacques Rousseau.
1833 La Compagnie des pasteurs crée deux chaires de théologie et fonde ainsi la Faculté de théologie qui sera par la suite intégrée dans l'université.
1837 Le gouvernement neuchâtelois demande au roi de Prusse Frédéric-Guillaume III la création d'une académie. Il envoie un mémoire à la Cour le , priant le souverain d'accorder les fonds nécessaires au fonctionnement d'une académie.
1838 Le Cabinet du Roi crée le fonds nécessaire (décision royale du ). L'académie est créée.
1840 Première année académique officielle
1841 Inauguration officielle de l'Académie le
1843 Premier diplôme de licence décerné par l'Académie (licence ès lettres)
1848 Pour des raisons de nature politique, financière et éducative, le Grand Conseil décrète le la fermeture de l'Académie.
1866 Loi sur l'enseignement supérieur permettant la création de la seconde académie : Faculté des Lettres, Faculté des Sciences et Faculté de Droit (l'institution de la faculté de théologie a lieu en 1873).
1909 Décret du Grand Conseil du . L'Académie devient université et peut délivrer des doctorats.
1910 Loi sur l'enseignement supérieur permettant l'ouverture d'une section de sciences commerciales et donnant aux étudiants la possibilité d'accéder au doctorat dans toutes les facultés.
1919 Constitution de la Fédération des étudiants neuchâtelois (FEN)
1943 La mathématicienne Sophie Piccard devient la première femme en Suisse romande à occuper un poste de professeure ordinaire dans une université[1].
1962 Le cap des 500 étudiants est franchi.
1963 Nouvelle loi sur l'université renforçant le statut du Rectorat
1968 Manifestation estudiantine le
1971 Loi sur la réorganisation des autorités universitaires : fin de l’autonomie des facultés, l’université devient une unité organique
1972 Inauguration de la Cité universitaire
1979 Achat du premier ordinateur à disposer d'une mémoire virtuelle
1986 Inauguration du nouveau bâtiment de la Faculté des lettres et sciences humaines aux Jeunes-Rives (bord du lac)
1993 Réseau BeNeFri, avec les universités de Berne et Fribourg
1995 Fondation du Centre international d'étude du sport (CIES)
1996 Révision de la loi sur l’Université : octroi d’enveloppes budgétaires librement affectées par le Rectorat aux facultés et leurs divisions
1998 L'ensemble de la communauté universitaire a accès à la messagerie électronique et à Internet
2001 Inauguration du nouveau bâtiment de la Faculté des sciences (Unimail)
2002 Révision de la loi sur l’Université : mandat d’objectifs confié par le Grand Conseil et professionnalisation du statut de recteur
2002 Ouverture du Pôle de recherche national NCCR Plant Survival
2002 Triangle Azur, avec les universités de Genève et Lausanne
2004 Premiers titres de bachelor délivrés selon le système de Bologne
2005 Premiers titres de master délivrés selon le système de Bologne
2005 Ouverture du bureau Euresearch pour les cantons de Neuchâtel et du Jura
2008 Entrée en fonction de la rectrice Martine Rahier, première femme à diriger une université en Suisse romande
2009 Centenaire de l'Université
2010 Un audit mené par KPMG permet de lever les soupçons pesant sur l’institution[2] après un ex-cadre dénonce des dépenses frauduleuses[3]
2013 Création de neuf centres de compétences interdisciplinaires
2014 Ouverture du Pôle de recherche national NCCR on the move, consacré à la migration et à la mobilité
2015 Fermeture de la Faculté de théologie
2016 Désignation de Kilian Stoffel en tant que recteur avec entrée en fonction le 1er août

Organisation académique[modifier | modifier le code]

Logo BENEFRI

Rectorat[modifier | modifier le code]

Le rectorat est l'organe exécutif de l'Université. Il est responsable de la stratégie générale et est composé d'un recteur et de trois vice-recteurs élus pour une période de quatre ans.

Actuellement[Depuis quand ?], il est composé de Kilian Stoffel, recteur, Martin Hilpert, vice-recteur Enseignement, Felix Kessler, vice-recteur Recherche, Nathalie Tissot, vice-rectrice Affaires juridiques, et Jean-Marie Grether, vice-recteur Finances et accréditation.

Conseil de l'Université[modifier | modifier le code]

Le Conseil de l’Université est un organe chargé d’apporter une expertise externe à l’Université et à l’État. Sa mission est précisée dans la loi sur l'Université de Neuchâtel (LUNE). Il participe à l'élaboration des grandes orientations de la politique universitaire, approuve le budget et les comptes, et contrôle le fonctionnement de l'Université. Le CU est composé de neuf membres.

Assemblée de l'Université[modifier | modifier le code]

L'Assemblée de l'Université a été créée par la loi entrée en vigueur le . Elle représente l’ensemble de la communauté universitaire et est composée de 24 personnes.

Corps professoral[modifier | modifier le code]

Il comprend les professeurs, les directeurs de recherche, les professeurs associés, les professeurs assistants, les professeurs invités, les chargés de cours et les privat-docents.

Facultés[modifier | modifier le code]

Bâtiment principal de l'Université de Neuchâtel
Bâtiment principal de l'Université de Neuchâtel.

Les facultés sont constituées chacune d'un ensemble coordonné d'unités d'enseignement et de recherche. Les organes de faculté sont le Conseil de faculté, le décanat et le Conseil des professeurs. Le décanat dirige et administre la Faculté. Tous sont des professeurs élus par le Conseil de faculté, pour une période de deux ans, et sont rééligibles.

Faculté des lettres et sciences humaines[modifier | modifier le code]

Avec environ 2100 étudiants, la Faculté des lettres et sciences humaines est la plus grande faculté de l'Université de Neuchâtel. Ses champs de recherche et d'études au niveau bachelor et master sont nombreux et diversifiés : langues et civilisations de l'Antiquité et du Moyen Âge, archéologie, histoire, histoire de l'art, muséologie, philosophie, logique, logopédie, sciences et pratique du sport, langue et littérature allemandes, anglaises, françaises et hispaniques.

Dans le domaine des sciences sociales, la Maison d'analyse des processus sociaux (MAPS), constituée des instituts d'ethnologie, géographie, sociologie, psychologie et éducation et du Forum suisse des migrations (SFM) favorise le travail coopératif sur des projets de recherche interdisciplinaires. Le Groupe de Recherche en Économie Territoriale (GRET) recherche sur des thèmes comme l’innovation, la circulation et l’ancrage de la monnaie et du capital, la circulation et l’ancrage du travail et des compétences.

Entrée dans le système de Bologne en 2005, la Faculté des lettres et sciences humaines décerne les titres suivants : Bachelor of Arts, Master of Arts, certificat d'études françaises, diplôme pour l'enseignement du français langue étrangère, doctorat ès lettres et doctorat en sciences humaines.

La faculté des lettres et sciences humaines dirige le pôle de recherche national sur les migrations et la mobilité NCCR - on the move.

Faculté des sciences[modifier | modifier le code]

Cette faculté compte environ 750 étudiants en bachelor et en master qui bénéficient d'installations et d'infrastructures ultramodernes[Lesquels ?]. Les laboratoires de la faculté sont hautement actifs dans différents domaines de recherche tels que la biologie, les biogéosciences, l'hydrogéologie, la géothermie, l'informatique et les mathématiques.

Le système de Bologne y est appliqué depuis . Les titres décernés sont le baccalauréat universitaire ès sciences, la maîtrise universitaire ès sciences et le doctorat ès sciences. À relever, la possibilité d'opter pour un bachelor pluridisciplinaire en « biologie et ethnologie » ou en « sciences et sport ».

Faculté de droit[modifier | modifier le code]

Elle compte 800 étudiants, dans les principaux domaines du droit privé, du droit public et du droit international et européen, avec des spécialisations en droit du sport, droit de la santé et droit de l'innovation.

L'adoption du système de Bologne par la Faculté de droit date de 2004. Les titres décernés sont le Bachelor of law, le Master of Law, le diplôme de formation continue, le diplôme de formation continue en droit de la santé, le doctorat en droit et le doctorat en criminologie. La Faculté offre également les diplômes postgrades suivants : le International Master in Management, Law and Humanities of Sport (en collaboration avec la Fédération internationale de Football Association et dispensé sur trois sites : l'université Montfort à Leicester, la haute école de gestion et management SDA Bocconi à Milan et l'Université de Neuchâtel), le Master of Advanced Studies en droit européen et droit international économique et le diplôme postgrade HES en lutte contre la criminalité économique.

Faculté des sciences économiques[modifier | modifier le code]

La Faculté des sciences économiques compte environ 650 étudiants et comprend cinq instituts, qui en plus de leur mission de formation, participent activement à des programmes de recherche tant sur le plan national qu'international. Plusieurs de ces instituts réalisent régulièrement des mandats pour les entreprises et les collectivités publiques, ainsi que pour les organisations internationales.

L'Académie du journalisme et des médias offre le Master en journalisme, unique en Suisse, qui a été conçu par des professionnels du secteur et est axé sur les nouveaux besoins des entreprises.

Les titres décernés par la Faculté des sciences économiques sont le Bachelor et le Master of science in economics, le Master of Advanced Studies in Human Ressources and Career Management, le certificat de formation continue, le diplôme de formation continue et les doctorats en finance, en système d'information, en sciences économiques et en management.

Faculté de théologie[modifier | modifier le code]

En 2015 la Faculté de théologie a été fermée. La rectrice de l'université précise alors que « depuis longtemps les effectifs étaient à la limite, et même en dessous[4]. »

Enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

À l'Université de Neuchâtel, toutes les facultés proposent des études compatibles avec le modèle de Bologne.

Le processus de Bologne consiste en un espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche et prévoit une harmonisation des titres universitaires sur le plan européen. Le système prévoit également l'attribution de crédits (ECTS) pour chaque enseignement évalué, dans le but notamment de favoriser la mobilité des étudiants.

Le système de formation comprend deux cycles (bachelor et master). Premier cycle d'études universitaires de base, le bachelor est la première étape de formation scientifique de base, permettant d'acquérir un mode de pensée méthodologique et scientifique. Le diplôme de bachelor constitue la condition de poursuite des études dans une filière de master. La filière d’études master vise quant à elle à transmettre des connaissances approfondies et spécialisées aux étudiants.

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Le Bureau de la mobilité de l’Université de Neuchâtel (UniNE) dispose, pour l'année académique 2016-2017, de 185 accords de partenariat avec 138 établissements universitaires situés dans 25 pays. En Europe (Swiss-European Mobility Programme), les étudiants ont accès à 113 universités. Pour les échanges hors de l’Europe, 14 conventions ont été signées avec des hautes écoles aux États-Unis, Australie, Taïwan, Israël, Mexique, Colombie, Argentine. À cela s’ajoutent 11 établissements participant au Programme d’échange d’étudiants des universités québécoises (PEE Québec).

Recherche[modifier | modifier le code]

Quelque 800 projets de recherche sont menés en parallèle à l’UniNE. Chaque année, ce sont environ 150 nouveaux projets qui sont lancés, qu’il s’agisse de mandats décrochés sur une base compétitive (FNS, programmes européens, etc.) ou de mandats confiés par des collectivités ou entreprises. Les projets de recherche génèrent des retombées annuelles estimées 18 millions de francs pour environ 200 postes de travail.

Centres de compétences[modifier | modifier le code]

L’Université de Neuchâtel a défini neuf domaines-clés en matière de recherche et d’innovation (« Centres de compétences »). Ils constituent un des éléments forts du Plan d’intentions 2013-2016. Selon l'université « Ce choix dénote une volonté de valoriser des axes de recherche originaux dont chacun regroupe plusieurs équipes de recherche souvent dans une démarche interdisciplinaire, voire interfacultaire. »[5] Les centres de compétences ont pour but de cristalliser des savoirs qui font la réputation de l’Université de Neuchâtel.

Les centres de compétences sont les suivants :

  • Droit de la santé
  • Temps-fréquence et métrologie optique
  • Hydrogéologie et géothermie
  • Écologie chimique
  • Migration et mobilité
  • Sciences cognitives
  • Interactions sociales
  • Droit de la propriété intellectuelle et de l’innovation
  • Systèmes complexes et Big Data

Classements[modifier | modifier le code]

L’Université de Neuchâtel figure parmi les 20 meilleures universités mondiales de petite taille. Elle obtient le onzième rang dans le classement 2016 publié par Times Higher Education (THE)[6]. La liste regroupe des universités de moins de 5000 étudiants offrant un haut niveau d’excellence. De plus, l’UniNE s’est récemment distinguée dans un autre classement où elle obtient la 37e place pour son ouverture internationale[7].

Vie estudiantine[modifier | modifier le code]

Vie associative[modifier | modifier le code]

Outre la Fédération des étudiants neuchâtelois[8] (FEN), des associations facultaires ou d’instituts organisent régulièrement des manifestations privilégiant la réflexion ou la détente. L’UniNE compte trois sociétés d’étudiants : Zofingue, Belles-Lettres et la société féminine Hetaïra. Une quinzaine d’associations thématiques (développement durable, migration, etc.) offrent aux étudiants la possibilité d’échanger sur des thèmes actuels et de s’engager au service de la communauté universitaire et de l’intérêt général.

Activités culturelles[modifier | modifier le code]

Il est possible de s’investir dans deux compagnies théâtrales, le Groupe de théâtre antique et le Théâtre universitaire neuchâtelois. Le ciné-club Halluciné propose projections et débats. La musique n’est pas en reste avec le Chœur de l’Université et l’Ensemble Pange Lingua (chœur de musique de chambre). Enfin, le Cafignon, le journal des étudiants qui permet de faire des premières expériences journalistiques.

Sports universitaires[modifier | modifier le code]

La situation de Neuchâtel permet la pratique de nombreux sports. Tant l’hiver que l’été, les étudiants peuvent bénéficier des activités proposées par le SUN (Sports universitaires de l’UniNE). Ski, raquettes à neige, golf, tennis, voile, vélo, équitation, arts martiaux, danse, sports d’équipe, etc. Chaque semaine, cent-dix cours dans près de soixante disciplines différentes sont organisés. Une large gamme de disciplines visant avant tout le bien-être et la santé est également proposée. La plupart des cours sont gratuits. Certains sont accessibles à des prix très avantageux.

Autres prestations[modifier | modifier le code]

L’UniNE dispose de prestations offrant un appui pour la réussite de ses études et de son avenir professionnel : centre de langues, centre de carrière, bureau de la mobilité, service social, service de l’égalité des chances, aumônerie, centre multimédia, aide informatique à l’élaboration du programme des cours, salles d’informatique, salle de travail ouverte 7 jours sur 7, etc.

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Professeurs et enseignants[modifier | modifier le code]

Étudiants[modifier | modifier le code]

Docteurs honoris causa[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « "Piccard, Sophie", Dictionnaire historique de la Suisse », sur HLS-DHS-DSS.CH, (consulté le )
  2. « L’audit sur l’Université de Neuchâtel accouche d’une souris », sur letemps.ch, (consulté le )
  3. Serge Jubin, « Martine Rahier quittera en été 2016 le rectorat de l’Université de Neuchâtel », sur letemps.ch, (consulté le )
  4. « Fermeture de la faculté de théologie protestante de Neuchâtel », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. « Centres de compétences », sur www2.unine.ch (consulté le )
  6. « The world’s best small universities 2016 », sur Times Higher Education (THE) (consulté le )
  7. « The world’s most international universities 2016 », sur Times Higher Education (THE) (consulté le )
  8. Site de la Fédération des étudiants neuchâtelois
  9. « Vincent Peillon redevient professeur de philosophie... en Suisse », sur Le Parisien.fr,
  10. Anne-Marie Käppeli, « [Marguerite Evard » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
  11. Marc Perrenoud, « Pierre Aubert » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
  12. Jean-Pierre Dorand, « Alain Berset » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  13. Marguerite Maillet, Gérald Leblanc et Bernard Emont, Anthologie de textes littéraires acadiens : 1606-1975, Moncton, Éditions d'Acadie, , 643 p. (ISBN 2-7600-0228-4), p. 520
  14. CV en ligne de Jacques Moeschler
  15. François Kohler, « Roland Béguelin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  16. « Mossadegh, célèbre étudiant de l'UniNE », sur www2.unine.ch (consulté le )
  17. « Fondation et prix Denis de Rougemont », sur www.fondationderougemont.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]