Université Joseph-Fourier

Université Joseph-Fourier (Grenoble-I)
Histoire
Fondation
Dissolution
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Régime linguistique
Président
Membre de
Chiffres-clés
Étudiants
18 600 (2014-2015)
Effectif
3 010Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Campus
Ville
Géolocalisation sur la carte : Grenoble-Alpes Métropole
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Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

L’université Joseph-Fourier (souvent nommée UJF ou, plus anciennement, université Grenoble-I) est une ancienne université en sciences, technologies et santé, dont le siège était sur le domaine universitaire de Grenoble. L'UJF se situait historiquement dans la lignée de la faculté de sciences fondée à Grenoble en 1811, à partir de laquelle elle a été créée en 1970.

Elle formait chaque année plus de 16 000 étudiants dont de nombreux étudiants étrangers. Université impliquée dans la recherche fondamentale comme appliquée, elle bénéficiait de la présence dans le bassin grenoblois de nombreux grands établissements de recherche (CEA, CNRS, Institut polytechnique de Grenoble, ILL, ESRF, IRAM, Laboratoire européen de biologie moléculaire…) formant le premier ensemble scientifique français en dehors de la région parisienne.

Le , le décret de fusion des trois universités grenobloises est signé pour une fusion effective au [1], créant ainsi la nouvelle entité université Grenoble-Alpes.

Historique[modifier | modifier le code]

Débuts universitaires de Grenoble[modifier | modifier le code]

L'origine de l’université de Grenoble remonte à 1339 regroupant alors quatre facultés : médecine, arts libéraux (sciences et lettres), droit canon et droit civil. En 1811, Joseph Fourier, mathématicien et préfet de l'Isère installe une faculté des sciences dans la ville. En 1841, création de l'École préparatoire de médecine et de pharmacie. En 1947, fondation de l'association des amis de l'université de Grenoble qui confirme les liens féconds unissant l'université et l'industrie. Avec les années 1950, de grands organismes de recherche s'installent à Grenoble. En 1962, la faculté mixte de médecine et de pharmacie de Grenoble est créée. En 1971, l'université scientifique et médicale de Grenoble 1 est créée et portera le nom de Joseph Fourier à partir de 1987. En 2009, la fondation du PRES Université de Grenoble, future communauté Université Grenoble-Alpes qui regroupe les établissements universitaires de l'académie annonce le regroupement de toutes les universités grenobloises prévu en 2016.

Historique des présidents[modifier | modifier le code]

  • 1971-1976 : Michel Soutif[2], professeur de physique, premier président de Grenoble-I ;
  • 1976-1980 : Gabriel Cau, professeur de médecine ;
  • 1981 : Jean-Jacques Payan (d), professeur de mathématiques ;
  • 1982-1987 : Maurice Tanche (d)[3], professeur de médecine ;
  • 1987-1988 : Jean-Jacques Payan (d), professeur de mathématiques ;
  • 1989-1994 : Alain Nemoz[4], professeur de physique ;
  • 1994-1997 : Daniel Bloch, professeur de physique ;
  • 1997-2002 : Claude Feuerstein (d), professeur de médecine ;
  • 2002-2006 : Yannick Vallée, professeur de chimie ;
  • - : Farid Ouabdesselam (d), professeur d'informatique ;
  • 2012-2015 : Patrick Lévy, professeur et praticien hospitalier en physiologie, dernier président de Grenoble-I.

Sites d'implantation[modifier | modifier le code]

L'université Joseph-Fourier est implantée sur 12 sites dans la région Rhône-Alpes. Elle possède la plupart de ses bâtiments sur le principal campus de Grenoble, situé à Saint-Martin d'Hères. Certains bâtiments, cependant, se trouvent proches du centre-ville de Grenoble ou encore à La Tronche sur le site du domaine de la Merci, à proximité du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Médecine et Pharmacie). Elle possède aussi un certain nombre d'antennes :

Composantes[modifier | modifier le code]

L'université est constituée de différentes composantes : le Département Licence Sciences et Technologies qui gère la Licence du même nom, les U.F.R. qui regroupent les enseignants-chercheurs par spécialité et les écoles doctorales, et l'IUT 1 qui regroupe les 1re et 2e années de DUT.

Unités de formation et de recherche[modifier | modifier le code]

  • Activités Physiques et Sportives
  • Chimie et Biologie
  • IM²AG : Informatique, Mathématiques et Mathématiques Appliquées
  • Institut de Géographie Alpine (IGA) (Géographie et Aménagement)
  • PhITEM (Physique, Ingénierie, Terre, Environnement, Mécanique)
  • Médecine
  • Pharmacie

Instituts universitaires[modifier | modifier le code]

  • Institut universitaire de technologie de Grenoble 1 (d)

Écoles[modifier | modifier le code]

Écoles doctorales[modifier | modifier le code]

L'université compte cinq écoles doctorales sous sa tutelle, réunies dans un collège doctoral.

Formation et recherche[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'Université prépare à des diplômes de licence, master et doctorat dans le domaine des sciences et technologies, des DUT, des diplômes d'ingénieur, à des diplômes d'État en médecine et à des diplômes d'université. Une partie des Masters est enseignée en anglais, et des parcours internationaux en Licence permettent de bénéficier d'un enseignement bilingue français-anglais et d'une possibilité de mobilité à l'étranger en troisième année.

L'université Joseph-Fourier propose aussi des écoles d'été internationales destinées soit aux doctorants et jeunes chercheurs soit à des étudiants de Licence. Bachelor Summer Program propose des cours de français langue étrangère et des cours scientifiques en anglais.

Relations internationales[modifier | modifier le code]

L'Université possède un grand nombre d'accords institutionnels en particulier en Europe dans le cadre du programme Erasmus et avec de nombreuses universités à travers le monde. Elle est membre du réseau Ontario Rhône-Alpes et Trans -Atlantic Science Student Exchange Program, du centre franco-sibérien, du groupe Sgroup European Universities Network et de l'Association des universités européennes. Elle développe des échanges avec de nombreux pays : Singapour (NUS), Chine (par exemple Beihang University), Inde, États-Unis (Boston University, Montana State University, etc.), Brésil, etc. Cela permet aux étudiants de bénéficier d'une expérience internationale et d'accueillir dans nos filières des étudiants d'horizons variés.

Activité de recherche[modifier | modifier le code]

La recherche est structurée au sein de quatre pôles de recherche[5].

  • Pôle Terre - Univers - Environnement -Société (TUNES)
  • Pôle Chimie, Sciences du vivant et de la santé, Bio ingénierie (CSVSB)
  • Pôle Mathématiques, Sciences et technologie de l'information et de la communication (MSTIC)
  • Pôle Sciences de la matière et ingénierie (SMING)

Centre spatial universitaire de Grenoble[modifier | modifier le code]

Grenoble a une longue tradition en matière de recherche spatiale[6] ainsi qu'à la compréhension et l'observation de notre univers en possédant des laboratoires comme l'institut de radioastronomie millimétrique, l'institut de planétologie et d'astrophysique, le laboratoire de physique subatomique et de cosmologie, l'Institut Néel mais aussi dans une moindre mesure l'institut des sciences de la Terre. Ainsi en , l'université Joseph-Fourier en collaboration avec Grenoble École de management met en place un centre spatial universitaire qui doit permettre aux étudiants de s’impliquer dans la construction de microsatellites[7].

Scientométrie[modifier | modifier le code]

Le classement mondial des universités 2012[8] positionne l'UJF parmi les six premières universités scientifiques de France, parmi les 80 premières universités européennes, et parmi les 150 premières universités mondiales.

En 2012, l'Université Joseph Fourier entre dans le classement du Times Higher Education [9]: elle y occupe la 180e place et en 2013, elle occupe la 155e place de ce classement.

À l'autre classement mondial : "QS Ranking" , elle est dans les 250 premières universités.

CERMOSEM[modifier | modifier le code]

Le CERMOSEM est une antenne à part entière de l'Université Joseph-Fourier située en Ardèche, sur le site du Pradel - Domaine Olivier de Serres. Cette antenne de l'Université de Grenoble a ouvert ses portes en octobre 1994 dans le cadre d’un partenariat entre le Conseil général de l’Ardèche, l’EPLEA d’Aubenas (ministère de l’Agriculture), la Région Rhône-Alpes, le rectorat de l’Académie de Grenoble et l’université. Le CERMOSEM développe des activités de formation (en lien avec l'Institut de Géographie Alpine) et de recherche (en tant qu’antenne du laboratoire PACTE-Territoire - UMR 5194 CNRS-IEPG-UJF-UPMF). En forte adéquation avec les caractéristiques et les demandes des territoires sud-rhônalpins, cette plate-forme de développement territorial s'ouvre aux activités interrégionales (Massif central, Grand Sud-Est, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées) et internationales (pourtour méditerranéen, Afrique sub-saharienne, Amérique du Sud, etc.)[10].

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

La vie étudiante de l'université est riche via les différentes associations chargées de l'animation estudiantine, associations par discipline, par centre d'intérêt, à but spécifique (musique, chant, danse, étudiants de nationalité étrangère, etc.). De plus, l'université a mis en place de nombreux dispositifs pour soutenir les étudiants dans leurs projets : sportifs et artistes de haut niveau, étudiants en difficulté académique, étudiants parents d'enfants en bas âge, étudiants salariés, etc.

Le dispositif sportif de haut niveau a permis à de nombreux étudiants de vivre pleinement leurs ambitions sportives et professionnelles. On notera en particulier les médailles aux jeux olympiques des étudiantes/étudiants : Marie Dorin-Habert en 2010 (deux médailles) à Vancouver et Maurice Manificat et Pierre Vaultier (médaille d'or) en 2014 à Sotchi.

Le campus de Grenoble permet à chacun, étudiants et personnel, de bénéficier d'un environnement de travail de grande qualité.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

Évolution démographique de la population universitaire

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
18 415[11]18 317[11]17 983[11]17 449[11]17 471[12]17 128[13]17 256[14]17 713[15]
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
17 532[16]17 548[17]16 865[18]16 723[19]16 221[20]16 710[21]15 345[22]15 172[23]
2012 2013 2014 2015 - - - -
15 39316 68219 60019 600----

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Parmi les anciens étudiants célèbres de l'université Joseph Fourier, Grenoble-I :

Logotypes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Les décrets de la fusion des trois universités de Grenoble », sur ac-grenoble.fr.
  2. Grenoble, carrefour des sciences et de l'industrie, consulté sur www.ujf-grenoble.fr le 18 août 2011.
  3. In memoriam Thématique : Personnels, consulté sur www.ujf-grenoble.fr le 19 août 2011.
  4. Alain Némoz, Président de l’UJF de 1989 à 1994, nommé Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, consulté sur www.ujf-grenoble.fr le 19 août 2011.
  5. Les pôles de recherche, consulté sur /www.ujf-grenoble.fr le 14 avril 2010
  6. Dauphiné libéré du 16 juin 2015 (Les chercheurs grenoblois ont repéré Philae !)
  7. Université Joseph-Fourier du 6 juillet 2015, L’université à la conquête de l’espace
  8. Classement académique des universités mondiales par l'université Jiao Tong de Shanghai 2012, http://www.shanghairanking.com/ARWU2012.html
  9. Classement Times Higher Education 2012, http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/
  10. « CERMOSEM », sur ujf-grenoble.fr via Wikiwix (consulté le ).
  11. a b c et d Comité national d'évaluation 2002, p. 11
  12. Jean-Richard Cytemann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2001, Imprimerie nationale, p. 161, (ISBN 2-11-092136-6), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  13. Jean-Richard Cytemann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2002, Imprimerie nationale, p. 159, (ISBN 2-11-092152-8), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  14. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2003, Imprimerie nationale, p. 155, (ISBN 2-11-093455-7), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  15. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2004, Imprimerie nationale, p. 159, (ISBN 2-11-094345-9), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  16. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2005, Imprimerie nationale, p. 175, (ISBN 2-11-095390 X), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  17. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2006, Imprimerie nationale, p. 179, consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  18. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2007, Imprimerie nationale, p. 181, consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  19. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2008, Imprimerie nationale, p. 173, consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  20. Daniel Vitry, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2009, Imprimerie moderne de l’Est, p. 175, (ISBN 978-2-11-097805-9), consulté sur www.education.gouv.fr le 10 août 2010
  21. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2010, Imprimerie moderne de l’Est, p. 173, (ISBN 978-2-11-097819-6), consulté sur www.education.gouv.fr le 17 septembre 2010
  22. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2011, Imprimerie moderne de l’Est, p. 175, (ISBN 978-2-11-097810-3), consulté sur www.education.gouv.fr le 2 septembre 2011
  23. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2012, Imprimerie moderne de l’Est, p. 177, (ISBN 978-2-11-099368-7), consulté sur www.education.gouv.fr le 30 août 2012

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]