Union française des semenciers

Union Française des Semenciers (UFS)
Histoire
Fondation
2009
Cadre
Forme juridique
Syndicat professionnel
Domaine d'activité
Agriculture
Siège
Paris (75001)
Pays
Organisation
Président
Olivier PAUL (novembre 2023)
Site web

L’Union française des semenciers (UFS) est un syndicat professionnel et un lobby qui représente plus de 100 entreprises semencières impliquées dans les métiers de l’obtention variétale, la production et la distribution des semences.

Historique[modifier | modifier le code]

Elle a été créée le et est appelée à suppléer aux six précédentes structures représentant les entreprises semencières par secteurs : AFSA (céréales et protéagineux), SEPROMA (maïs), OLEOSEM (oléagineux), SPFGB (betteraves), FFSFG (fourragères) et FNPSP (potagères et florales)[1]. Elle est alors présidée par François Desprez[2].

Organisation[modifier | modifier le code]

Elle regroupe plus de 100 entreprises, grands groupes internationaux, coopératives ou PME familiales, et couvre ainsi les principales familles d’espèces végétales cultivées en France. Depuis 2023, elle est présidée par Olivier PAUL[3],[4],[5], Directeur général de Lidea Seeds.

Ses actions sont orientées et dirigées par un conseil d'administration de 18 membres[6] issus des différentes professions qui la composent.

Elle déclarait en 2014 pour ses activités 11 collaborateurs à temps plein et un budget global de 2 158 000 euros[7].

Activités[modifier | modifier le code]

Spécifiques[modifier | modifier le code]

Pour les différents grands groupes d'espèces des commission décident des actions à mener selon les préoccupations propres à chaque filière :

Production[modifier | modifier le code]

Les principaux thèmes traités sont :

  • Les conditions de la production au champ
  • Les process industriels
  • La gestion des déchets

Edition génomique[modifier | modifier le code]

L'UFS milite pour une révision de la réglementation européenne sur les organismes génétiquement modifiés[8],[9],[10],[11]. Cependant, en 2020, le Conseil d'État confirme l'application de la réglementation des OGM aux méthodes de sélection génétique des plantes[12].

Le 29 avril 2021, la Commission européenne a publié une étude sur le statut des nouvelles techniques génomiques, dont l'une des principales conclusions mentionne qu'il y a « de fortes indications que la législation actuelle n'est pas adaptée à l'objectifs de certains NBT et de leurs produits, et qu'elle doit être adaptée au progrès scientifique et technologique »[13],[14],[15],[16],[17]. Se fondant sur les résultats de cette étude, la Commission européenne a lancé, entre le 24 septembre 2021 et le 22 octobre 2021, une initiative visant à « proposer un cadre juridique applicable aux plantes obtenues par mutagénèse ciblée et par cisgénèse ainsi qu’aux produits destinés à l’alimentation humaine et animale qui contiennent de telles plantes. »[18]

Propriété intellectuelle[modifier | modifier le code]

Le Certificat d'obtention végétale[19] est utilisé en France et en Europe pour protéger l'activité du sélectionneur. Il se distingue du brevet qui ne prend pas en compte la spécificité du vivant[20],[21].

Selon l'UFS : « le COV doit être le seul mode de protection possible ». Il lève « l’insécurité juridique » relative aux brevets, et « maintien à l’accès à la variabilité génétique pour tous.»[22]

Communication[modifier | modifier le code]

De nombreuses actions de communication sont menées pour expliquer auprès des différents publics et institutions le rôle et l'importance de la semence. Ces actions peuvent être menées seules ou en partenariat avec différents associations ou organismes[23]. Elles le sont en particulier à travers l'organisation qui contrôle l'interprofession, Semae[24] (anciennement Groupement national interprofessionnel des semences et plants GNIS) ou au travers d'acteurs membres de l'UFS (Invivo Group[25]).

Activités de lobbying[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Pour l'année 2014, l’Union française des semenciers déclare un budget global de 2 158 000 euros, ainsi que des coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement inférieurs à 10 000 euros[7]. Elle est inscrite auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique depuis 2018 et déclare des dépenses annuelles de lobbying comprises entre 200 000 et 300 000 euros[26]

En 2021, l'Union française des semenciers est qualifiée par le média en ligne Les Jours de « lobby des semenciers, très en pointe dans le débat sur les OGM »[27].

Auprès des institutions de l'Union européenne[modifier | modifier le code]

L’Union française des semenciers est inscrite de 2016 à 2017 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne et déclarait alors des dépenses d'un montant compris entre 300 000 et 400 000 euros[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les professionnels créent une union française des semenciers sur La dépêche
  2. François Desprez a été élu président de l'Union française des semenciers (UFS), nouveau syndicat de l'industrie des semences et des biotechnologies végétales sur l'Usine nouvelle.
  3. « Olivier Paul, nouveau président de l’UFS », sur Circuits Culture, (consulté le ).
  4. « Olivier Paul, nouveau président de l’UFS », sur Agrodistribution (consulté le ).
  5. « You are being redirected... », sur reference-agro.fr (consulté le ).
  6. « Organisation de l'UFS » Accès libre, sur ufs-semenciers.org, (consulté le ).
  7. a et b « Tableau des représentants d'intérêts »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ), onglet : Données financières
  8. https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/agriculture-les-semenciers-les-rois-de-l-export-7042174
  9. https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/les-semenciers-veulent-defendre-leur-role-societal-205-163731.html
  10. Recueilli par Eric Berger, « Claude Tabel, président de l'Union française des semenciers : "Depuis le début, le sujet des OGM est passionne », La Dépêche,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  11. https://www.usinenouvelle.com/editorial/pourquoi-la-france-pourrait-ne-plus-etre-numero-un-mondial-des-semences.N1024424
  12. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-conseil-d-etat-classe-de-nouvelles-techniques-de-selection-dans-la-reglementation-ogm-20200207
  13. (en) « EC study on new genomic techniques », sur food.ec.europa.eu (consulté le ).
  14. Gerardo Fortuna, « La Commission et les ONG s’affrontent sur la question des nouvelles techniques génomiques », sur euractiv.fr, (consulté le ).
  15. « Pour la Commission européenne, la loi sur les OGM « n’est pas adaptée » aux nouvelles biotechnologies », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Nouveaux OGM : la Commission européenne veut assouplir la législation pour permettre leur utilisation », sur Actu-Environnement (consulté le ).
  17. « Modifier le génome des plantes sans être un OGM : Bruxelles ouvre la voie », sur La Tribune, 2021-04-30cest08:35:00+0200 (consulté le ).
  18. (en) « European Commission - Have your say », sur European Commission - Have your say (consulté le ).
  19. Différence COV - Brevet sur le site gnis-pedagogie.org
  20. Claude Tabel(UFS) : COV Tout devrait être calé d'ici au mois de juillet
  21. La France agricole : communiqué UFS : Les règles de délivrance des brevets sont clarifiées
  22. Les semenciers défendent le COV et le font connaître à l'occasion du colloque organisé pour les cinquante ans du certificat d’obtention végétale
  23. https://www.strategies.fr/actualites/marques/4028434W/l-union-francaise-des-semenciers-retient-comfluence.html
  24. « Registre des représentants d'intérêts - SEMAE », sur ec.europa.eu (consulté le ).
  25. « Registre des représentants d'intérêts - Invivo Group », sur ec.europa.eu (consulté le ).
  26. « Fiche Union Francaise Des Semenciers » (consulté le ).
  27. Aurore Gorius, « François de Rugy et la petite graine de l’influence », sur Les Jours, (consulté le ).
  28. « Registre de transparence (archive) », sur europa.eu (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]