Réversibilité (chemin de fer)

Une rame réversible (ici une rame inox de banlieue rénovée) de la SNCF (France)

La réversibilité dans les chemins de fer concerne du matériel roulant pouvant circuler dans les deux sens sans retournement, ni déplacement de la locomotive. Les rames automotrices actuelles étant pour la plupart réversibles, ce terme s'applique aux rames remorquées.

Définition[modifier | modifier le code]

En France, suivant l'Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF), un « train réversible » est un train « comportant une cabine de conduite à chacune de ses extrémités »[1]. Dans d'autres langues, il arrive que l'on parle de train poussé-tiré, par exemple en anglais (push-pull train) ou en néerlandais (trek-duwtrein).

Historique[modifier | modifier le code]

En France, ce dispositif est étudié et mis en pratique par la Compagnie des chemins de fer du Nord avec la commande des voitures de banlieue métallisée Nord avec des « remorques d'extrémité étant équipées pour la conduite en réversibilité » depuis une locomotive à vapeur. Elles sont produites à partir de et la compagnie adapte les quais de ses gares pour optimiser le fonctionnement de ses trains de la banlieue parisienne[2].

Au Royaume-Uni, il est mis au point dès les années 1900 et se répand jusque dans les années 1930. Sur les lignes régionales, de petites locomotives-tender équipées selon les réseaux d'une commande hydraulique ou pneumatique opéreront avec des rames courtes, parfois une seule voiture, jusqu'à leur remplacement par des autorails dans les années 1950[3].

Composition[modifier | modifier le code]

Les rames réversibles disposent de 2 voitures d'extrémité dont une voiture-pilote située à l'opposé de la locomotive. Elles constituent avec leur locomotive un train réversible pouvant rebrousser chemin sans effectuer de manœuvre de locomotive.

Pour s'adapter au trafic, les rames réversibles peuvent être composées de plusieurs rames élémentaires. Par exemple, le Transilien utilisait à l'heure de pointe des trains composés de 2 rames RIB de 4 voitures (soit 8 voitures) en alternance avec des rames de 3 éléments automoteurs triples (soit 9 voitures).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vocabulaire utilisé dans les textes « Sécurité des circulations » (DC A-B 0 n° 2 – Version 2), Paris, Établissement public de sécurité ferroviaire, , 42 p. (lire en ligne), p. 42.
  2. Didier Janssone, Manuel d'exploitation ferroviaire : Certifications professionnelles - Formation continue IUT - Écoles d'ingénieurs, Paris, Éditions Dunod, , 256 p. (ISBN 9782100826902, lire en ligne), p. 31-32.
  3. Jack Simmons (dir.) et Gordon Biddle (dir.), Oxford Companion to British Railway History, Oxford University Press, (ISBN 0-19-211697-5), p. 407.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]