Triumph X-75 Hurricane

Triumph X-75 Hurricane
Image illustrative de l’article Triumph X-75 Hurricane

Constructeur Triumph
Années de production 1972-1973
Production totale 1 154 exemplaire(s)
Type cruiser
Moteur et transmission
Moteur(s) 3-cylindres en ligne, 4T
Démarrage kick
Cylindrée 740 cm3
Puissance maximale 58 ch à 7 250 tr/min
Boîte de vitesses à 5 rapports
Transmission chaîne
Vitesse maximale 190 km/h
Cadre, suspensions et freinage
Cadre double berceau en tubes d’acier
Suspension avant (débattement) fourche hydraulique télescopique
Suspension arrière (débattement) bras oscillant
Frein avant (diamètre) tambour
Frein arrière (diamètre) tambour
Poids et dimensions
Poids à sec 225 kg

La Triumph X-75 Hurricane était une moto « spéciale usine » conçue par le spécialiste en carénage, Craig Vetter[1]. La X-75 avait une carrosserie en fibre de verre, un réservoir d'essence de trois gallons, une boite de vitesses à rapports courts et un échappement triple spécifique sur le côté droit. On attribue à la X-75 l'origine d'une nouvelle catégorie de moto, le Cruiser[2].

La moto fut finalement commercialisée en 1972 en tant que modèle Triumph, l’usine BSA ayant fermé ses portes à la fin de cette même année[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Don Brown, le distributeur américain BSA, demanda à Vetter de personnaliser une BSA Rocket 3 pour plaire davantage aux goûts des américains.

Lorsqu'en 1968 les nouveaux tricylindres BSA Rocket 3 et Triumph Trident furent présentés à la direction américaine BSA-Triumph, les dirigeants furent déçus. Ils savaient que Honda allait présenter une moto importante (la CB 750) et estimaient le prix à 1 800 $[4] était trop élevé. De plus les détails techniques comme les carters séparés verticalement et les poussoirs OHV de soupapes étaient loin d'être à la pointe de la technologie. Cependant, ils reconnurent que la moto était rapide et une équipe de vente dirigée par le vice-président de BSA, Don Brown, décida de lancer la moto en utilisant une Rocket-3 pour établir des records à Daytona, records qui furent battus par la suite en 1971 par la Kawasaki 900 Z1.

Brown estimait que les tricylindres BSA/Triumph avaient besoin d'un look différent pour réussir aux États-Unis. Pour ce faire, il chargea le designer Craig Vetter de donner à la BSA A75 un peu plus de personnalité dans le but de la rendre « plus élégante et plus équilibrée »[5]. Brown révéla le projet de Vetter à Peter Thornton, président de BSA/Triumph North America, mais comme l’initiative de Brown n’avait pas été validée par BSA, Vetter eut des problèmes de rémunération et dut attendre deux ans avant de recevoir ses honoraires.

Vetter créa la Hurricane au cours de l'été 1969[6] et, en , il dévoila le prototype portant le logo « BSA » sur le réservoir en tant que nouvelle « Rocket Three »[6]. Thornton et les responsables américains furent véritablement impressionnés. La moto fut ensuite envoyée au Royaume-Uni, arrivant en Angleterre au moment même où la marque BSA était sur le point de disparaître. Dans les bureaux du design de BSA-Triumph à Umberslade Hall, le designer en chef Bert Hopwood jugea le concept trop « à la mode ». Cependant, face aux réactions très positives du public pour ce projet lorsqu’il apparut dans le magazine américain Cycle World en , les responsables britanniques changèrent d’avis. Ils réalisèrent qu'ils disposaient d'un stock important de pièces BSA Rocket-3 obsolètes qui pourraient désormais être transformées en une moto à un prix avantageux.

L'ingénieur Steve Mettam fut chargé de superviser la production pour la saison 1972/1973. La BSA Rocket 3 modifiée de Vetter devint ainsi la Triumph X-75 Hurricane. 1 183 moteurs furent mis de côté pour la production de la X-75. Cependant il était déjà trop tard, BSA était déjà au bord de la faillite et le concept avait été soumis à une production limitée à seulement 1 200 exemplaires en 1972. La production fut arrêtée en 1973, la X-75 n'étant plus en mesure de respecter les nouvelles normes américaines en matière de limitations du bruit[7].

Le prototype de la BSA Hurricane est exposé au musée du Motorcycle Hall of Fame de l'AMA à Pickerington, Ohio[8].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

  • En 2005, à la demande de Craig Vetter, Minichamps réalisa un modèle à l'échelle 1:12 de la Hurricane[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Roland Brown, Classic Motorcycles : The Complete Book of Motorcycles and Their Riders, Anness Publishing, , 256 p. (ISBN 978-1-84038-433-8)
  2. Johnson, David (octobre 1994), The path of the hurricane, Cycle World, 50, The Triumph X-75 Hurricane didn't exactly take America by storm (only some 1200 were produced), but it cut a wide path, paving the way for a new type of bikes—factory-produced customs, or cruisers as they are called today... The Hurricane was among the first of a new class of motorcycles--what we now call cruisers.
  3. (en) Margie Siegal, « 1973 Triumph X75 Hurricane », sur www.motorcycleclassics.com, Motorcycle Classics, january–february 2010 (consulté le )
  4. (en) Roy Bacon, Triumph Twins and Triples : The 350, 500, 650, 750 Twins and Trident, Niton Publishing, , 192 p. (ISBN 978-1-85579-026-1), p. 115
  5. « Triumph x-75 Hurricane : flop collector », sur Boitier Rouge, (consulté le )
  6. a et b Craig Vetter’s (designer) web site, https://web.archive.org/web/20130630121246/http://www.craigvetter.com/pages/Motorcycle_Designs/Hurricane_Pages/Main%20Hurricane%20page.html
  7. Craig Vetters database of Hurricanes (accessed 2008-05-12) https://web.archive.org/web/20130630121246/http://www.craigvetter.com/pages/Motorcycle_Designs/Hurricane_Pages/Main%20Hurricane%20page.html
  8. « X-75 Hurricane Tank » [archive du ], Motorcycle Museum (consulté le ) on display
  9. (en) « Main Hurricane page », sur www.craigvetter.com

Liens externes[modifier | modifier le code]