Tommy Flanagan (musicien)

Tommy Flanagan
un homme Noir, cheveux gris et lunettes qui pose en souriant devant une affiche
Tommy Flanagan au Village Jazz Lounge à Walt Disney World
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Thomas Lee FlanaganVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Pianiste, scénariste, musicien de jazz, compositeur, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
The Super Jazz Trio (d)
Curtis Fuller's Quintet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Labels
Genre artistique
Distinction
Discographie
Discographie de Tommy Flanagan (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Thomas Lee Flanagan, dit Tommy Flanagan ou parfois Tommy Lee Flanagan, né le à Détroit (Michigan), mort le à New York, est un pianiste américain de jazz.

S'il est surtout connu comme accompagnateur d'Ella Fitzgerald, il participe également à deux albums historiques du jazz : Saxophone Colossus de Sonny Rollins et Giant Steps, de John Coltrane[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Tommy Flanagan nait le à Détroit dans le Michigan[1].

Il commence l'étude de la clarinette à 6 ans puis du piano à 11 ans. Il apprend plusieurs autres instruments, comme le saxophone, la contrebasse ou le vibraphone[1].

Il travaille très jeune, et se fait déjà remarquer en 1945 comme pianiste auprès des frères Hank, Elvin et Thad Jones, ainsi que de Milt Jackson et Dexter Gordon[1]. Il effectue son service militaire de 1951 à 1953, puis revient jouer sur la scène jazz de Detroit[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Tommy Flanagan s'installe en 1956 à New York, où son premier engagement est de remplacer Bud Powell au Birdland[3]. Il accompagne des musiciens bebop tels que Charlie Parker, Coleman Hawkins (1961)[2], Miles Davis (Collectors' Items, 1956), Sonny Rollins (Saxophone Colossus, 1956), Max Roach, Doug Watkins, John Coltrane (Giant Steps, 1959), Donald Byrd[1].

En 1956, il enregistre avec Oscar Pettiford[4], et débute une longue collaboration avec Kenny Burrell. Entre 1956 et 1958, il accompagne Jay Jay Johnson[1],[4].

Il forme un premier trio avec le bassiste Wilbur Little et le batteur Elvin Jones, et sort son premier album en tant que leader, Tommy Flanagan Trio Overseas, en 1957[1].

En 1963, il remplace Don Abney auprès d'Ella Fitzgerald[4], qu'il a déjà accompagnée en 1956 au festival de Newport[1]. Il reste avec elle jusqu'en 1965, puis de 1968 à 1978[1]. En 1966, il est directeur musical de Tony Bennett[1],[4].

En 1978, lassé d'être dans l'ombre[2], il arrête d'accompagner des chanteurs, et se produit principalement en trio[3]. On le trouve en petite formation avec Thad Jones, Milt Jackson, Kenny Dorham, Curtis Fuller, Dizzy Reece, Elvin Jones, Max Roach, Philly Joe Jones ou encore Lucky Thompson[1]. Il forme un duo de pianos avec Hank Jones (Our Delights, 1978 ; More Delights with Hank Jones, 1978)[1].

Dans les années 1980, il joue notamment avec James Moody et George Mraz[4].

En 1993, il reçoit le prestigieux Prix Jazzpar[4]. Il enregistre avec Jesper Lundgaard et Lewis Nash un album consacré aux compositions de Thad Jones[4].

Il enregistre pour Blue Note Records Sunset and Mockingbird en 1998, puis l'année suivante Samba for Felix[2].

Malgré des problèmes cardiaques, il joue jusqu'à la fin de sa vie, passant deux fois par an deux semaines au Village Vanguard[2].

Il meurt à Manhattan le d'un anévrisme[2].

Style[modifier | modifier le code]

D'abord influencé par Art Tatum, Teddy Wilson, Nat King Cole et Erroll Garner, Tommy Flanagan s'inscrit ensuite dans la lignée du bebop, et notamment des avancées rythmiques et harmoniques de Bud Powell[1]. Son jeu est sûr et précis, délicat, élégant et souple[1],[4].

Réputé pour sa modestie[3], c'est un accompagnateur d'une « grande richesse mélodique, doté d'une imagination s'adaptant à tous les tempéraments, d'une inventivité discrète, attentive et subtile »[1].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Durant sa carrière il fut nommé quatre fois aux Grammy Awards (deux fois pour la meilleure performance jazz en groupe et deux fois en tant que soliste, en 1983, 1985, 1998 et 2003)[3]. Il est élu plusieurs fois meilleur pianiste par DownBeat[3]

Discographie[modifier | modifier le code]

Discographie complète sur Tommy Flanagan discography (en).

En tant que leader ou coleader[modifier | modifier le code]

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Pierre Breton, « Flanagan Tommy (1930-2001) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en) Scott Yanow, « Tommy Flanagan », sur AllMusic (consulté le ).
  3. a b c d et e (en) « Tommy Flanagan », sur All About Jazz (consulté le ).
  4. a b c d e f g h et i Jean-Yves Le Bel et Jean-Philippe André, « Tommy Flanagan », dans Philippe Carles, André Clergeat, Jean-Louis Comolli (dir.), Dictionnaire du jazz, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1 390 (ISBN 2-221-07822-5), p. 428.

Liens externes[modifier | modifier le code]