Tin-Tin (tatoueur)

Tin-Tin
Tin-Tin.
Naissance
(58 ans)
Nantes
Nationalité
Activités
Tatoueur / Cofondateur et président du SNAT
Autres activités
Organisateur du Mondial du tatouage à Paris
Site web

Tin-Tin est un artiste tatoueur français, né le à Nantes.

Il travaille à Paris dans son magasin de Pigalle où il réalise des tatouages dans les styles réaliste et japonisant. Il est le cofondateur et président du Syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT), ainsi que l'organisateur du Mondial du tatouage à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 19 août 1965, il se fait tatouer pour la première fois par Bruno[1], premier tatoueur installé à Paris, à Pigalle[2]. Il passe beaucoup de temps chez l'emblématique Marcel, tatoueur rue Legendre à Paris, chez qui il observe les bases du métier, étudiant par ailleurs les livres d'art (sur Michel-Ange ou Raphaël par exemple) et des bandes dessinées[3]. Tin-Tin commence à tatouer pendant son service militaire à Berlin en 1984[4]. Il tatoue ensuite à Toulouse, puis remporte un prix à la convention de tatouage de Bruges en 1989[4]. Il tatoue par la suite à Paris à partir de 1992. En 1999, il ouvre son salon de tatouage, rue de Douai, dans le 9ème arrondissement[1].

Autodidacte, il pioche son inspiration dans les livres d'art et d'illustration, se démarquant ainsi rapidement des tatoueurs de l'époque. Il voyage énormément afin de rencontrer les meilleurs tatoueurs du monde dès le début de sa carrière[réf. nécessaire].

Il fonde avec le tatoueur Piero Le Mondial du tatouage, la plus importante convention de tatouage en France[5],[6].

Dès les années 1990, il se fait connaître par ses reproductions. Ainsi, il tatoue des célébrités. Jérôme Pierrat (rédacteur en chef de Tatouage Magazine) dit de lui dans une interview[7] qu’« il est l'un des premiers au monde à être connu pour son graphisme » et est « connu sur la moindre petite île à l'autre bout du monde ». Son travail est aussi présenté dans Tattooisme réalisé par Chris Coppola et Frédéric Claquin.

Il est père de trois enfants[8].

En avril 2021, le magazine les Inrocks publie un article écrit par Floriane Valdayron, accusant l'artiste de harcèlement, d’agression, d’exhibition sexuelle, et de séquestration, basé sur les récits de certains anciens collègues et clients[4].

SNAT[modifier | modifier le code]

En 2003, revendiquant le statut d'artiste, il cofonde avec Rémy d'Estampes le syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT), une association loi de 1901 dont il est depuis le président[4].

Le Mondial du tatouage[modifier | modifier le code]

Le Mondial du tatouage est une convention qui réunit plus de 400 tatoueurs parmi les meilleurs au monde et connait une fréquentation toujours plus grandissante (plus de 32 000 visiteurs sur trois jours en 2015).

Après deux premières éditions qui se sont tenues au Bataclan en 1999 et au Trianon en 2000, Tin-Tin relance en 2013 le Mondial du tatouage au Cent Quatre à Paris.

Les demandes d’artistes tatoueurs participants et le nombre de visiteurs étant toujours plus nombreux chaque année, le salon se tient à la Grande halle de la Villette depuis 2014.

Des concerts sont organisés pendant cet évènement. Dog Eat Dog, Orange Goblin et Madball s'y sont notamment produits.

Exposition Tatoueurs tatoués[modifier | modifier le code]

Tin-Tin a été le conseiller artistique de l'exposition Tatoueurs tatoués[9] qui s’est tenue au Musée du quai Branly à Paris, du 6 mai 2014 au 18 octobre 2015. Il a lui-même réalisé un tatouage, un modèle avec dragon et fleurs que l’on retrouve sur les affiches de l’exposition.

Toujours dans l’optique de donner au tatouage des lettres de noblesse, Tin-Tin précise : « quand le tatouage rentre au musée des Arts Premiers qui est un musée national français, évidemment ça contribue à la reconnaissance du tatouage en tant qu'art[10] ».

Collaborations[modifier | modifier le code]

Tin-Tin a tatoué de nombreuses personnalités : Jean-Paul Gaultier, Lio, Florent Pagny, Yannick Noah, Alizée, Jean-Hugues Anglade, JoeyStarr, Zazie, Clémentine Célarié, Laura Smet, Valérie Damidot, Anthony Delon, Alessandra Sublet, Helena Noguerra, Lucienne Moreau, Virginie Despentes, Emma Daumas, Alexandre Devoise, Kad Merad, Pascal Obispo, Laurent Artufel, Philippe Starck, Julien Doré

Il a travaillé en collaboration avec de nombreuses marques de haute couture, notamment Givenchy et Jean-Paul Gaultier, pour la réalisation de faux tatouages dans des défilés, publicités ou magazines de mode.

En 2009, pour les cinquante ans de la poupée Barbie, il a réalisé une Barbie tatouée.

En 2012, Tin-Tin a créé trois illustrations de créatures de l'univers japonais pour les montres Swatch : le dragon, le serpent et la carpe (Draconem, Fired Snake et Waved Koî[11]).

Il a participé aux visuels des albums de Lio (Lio chante Prévert en 2000) et de Dick Rivers (Amoureux de vous ! en 2001).

Arts[modifier | modifier le code]

Cinéma / Publicité[modifier | modifier le code]

Tin-Tin a fait quelques apparitions dans des petits rôles pour le cinéma et la publicité :

Littérature[modifier | modifier le code]

Tin-tin est mentionné dans trois romans :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Tin-Tin : "Je suis un peu le Michel Platini du tatouage" », sur Konbini - All Pop Everything : #1 Media Pop Culture chez les Jeunes (consulté le ).
  2. « Bruno, tatoueur à pigalle », sur Tatouage Magazine, (consulté le ).
  3. « Tin-tin. Tatoo bon. par Libération ».
  4. a b c et d Floriane Valdayron, « Cyberharcèlement, menaces, agression, exhibition sexuelle, séquestration: la face cachée de “Tin-Tin, roi des tatoueurs” - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  5. « Mondial du Tatouage 2018 », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  6. « Tin-Tin », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  7. Stéphanie Estournet (photogr. Erwan Fichou), « Portrait de Tin-Tin dans Libération », Journal,‎
  8. François Chauvin, « Biographie Tin-Tin », Magazine Inked, no 9,‎ (lire en ligne)
  9. « Tatoueurs, tatoués », sur quaibranly.fr (consulté le ).
  10. Godefroy Gordet (photogr. Julien Lachaussée), « Article Tin-Tin Tatoueur né », sur Bold Magazine, , p. 26-28.
  11. « Article illustrations montres Swatch », sur viacomit.net, .
  12. Patricia Cornwell, Cadavre X

Liens externes[modifier | modifier le code]