Thomas Merton

Thomas Merton
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
BangkokVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
en religion Père Louis
Nationalité
Formation
Activités
Père
Owen Merton (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Nom en religion
LouisVoir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux
Autel de l'ermitage de Thomas Merton
Le 14e dalaï-lama montrant une photo de Thomas Merton lors d'un colloque interreligieux à Louisville en 2013.

Thomas Merton (en religion Père Louis), né le à Prades (Pyrénées-Orientales) (France) et mort le à Bangkok (Thaïlande), est un moine cistercien-trappiste américain. Converti au catholicisme en 1938, il devient moine trappiste à l'abbaye de Gethsemani peu après. Il est connu comme écrivain spirituel, poète et militant social. Sur la fin de sa vie, il s'intéresse au dialogue religieux inter-monastique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Thomas Merton naît en France, le , à Prades (Pyrénées-Orientales), son père, Owen Merton (en), est néo-zélandais, sa mère, Ruth Jenkins, américaine avec de la famille en Angleterre[1]. Tous deux sont peintres et sont des Quakers, malgré cela Thomas Merton sera baptisé au sein de l'Église anglicane. Thomas Merton les perd assez tôt : sa mère meurt en 1921 et son père dix ans plus tard.

En , la famille Merton quitte Prades pour les États-Unis. Les Merton s'installent chez les parents de Ruth à Long Island (État de New York), puis ils emménagent à Douglaston, dans le Queens (New York) puis en 1917 à Flushing (New York), où le jeune frère de Merton, John Paul, naît le .

En 1925, son père l'emmène à nouveau en France à Saint-Antonin-Noble-Val dans le Tarn-et-Garonne. Il suit ses études au lycée Ingres de Montauban, en 1927, il est atteint par la tuberculose, il est placé dans une famille d'accueil en Auvergne. En 1931, son père décède, orphelin il est recueilli par un de ses oncles et sa tante qui habitent Londres[2].

Son adolescence connaît diverses pérégrinations entre des pays où ses parents aiment peindre : les États-Unis, les Bermudes, la France, dont la langue lui restera familière.

Il suit ses études secondaires à Oakham. En 1931, son grand père lui fait une donation lui permettant une certaine indépendance financière. Ayant obtenu une bourse, il peut suivre des études (1933-1934) au Clare College dépendant de l'université de Cambridge (Angleterre) où il étudie les langues modernes (français, italien). En 1935, il est étudiant à l'université Columbia (New York)[3]. Il en sort diplômé en 1938 et, la même année, se convertit au catholicisme. Après avoir hésité à entrer chez les Franciscains, il devient professeur d'anglais au St. Bonaventure College, établissement universitaire d'Allegany (État de New York)[4],[5].

En 1941, il entre à l'abbaye trappiste américaine de Gethsemani au Kentucky (États-Unis). Il y fait profession solennelle en 1947 et est ordonné prêtre deux ans plus tard ; il prend le nom de Père Louis[6]. Entre-temps, son Père Abbé lui demande de rédiger son autobiographie. Ce sera La Nuit privée d'étoiles (The Seven Storey Mountain) qui devient un best-seller et sera traduit dans de nombreuses langues[7].

Écrivain prolifique, Thomas Merton est également profond. Il sera reconnu plus tard comme un des auteurs spirituels catholiques les plus influents du XXe siècle. Il écrit de nombreux livres de spiritualité chrétienne, des poèmes mais également des essais, notamment sur les questions morales et éthiques concernant la guerre et le racisme. Après le concile Vatican II, il s'engage dans le dialogue interreligieux, particulièrement entre les diverses traditions monastiques. Il est connu pour ses dialogues avec le dalaï-lama, Thich Nhat Hanh et un grand spécialiste du zen, Daisetz Teitaro Suzuki.

De 1951 à 1955, il est maître des étudiants (jeunes moines étudiant en vue de la prêtrise), de 1955 à 1965, maître des novices. En 1965, il obtient de son abbé l'autorisation de vivre en ermite sur le terrain du monastère.

Le , alors qu'il participe à un colloque interreligieux à Bangkok (Thaïlande), il meurt dans sa chambre d'hôtel, peut-être électrocuté par un ventilateur défectueux, alors qu'il sortait de sa douche. Thomas Merton avait 53 ans[8].

De nombreux ouvrages ont été publiés à titre posthume. L'on regrette le manque de traductions françaises de certains de ses ouvrages ou encore de certains livres le concernant. Thomas Merton est mieux connu en Amérique du Nord où ont lieu différents colloques le concernant[9].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative sur le Thomas Merton Square à Downtown Louisville.
  • Thirty Poems, 1944, New Directions
  • A Man in the Divided Sea, 1946, New Directions
  • The Seven Storey Mountain, 1948, Harcourt Brace Jovanovich, (ISBN 0-15-601086-0), . Traduction française : La Nuit privée d'étoiles. Autobiographie de Thomas Merton jusqu'à son entrée au monastère ; succès mondial.
  • The Tears of the Blind Lions, 1949, New Directions
  • Waters of Siloe, 1949, (ISBN 0-15-694954-7),
  • Seeds of Contemplation, 1949, (ISBN 0-313-20756-9),
  • The Ascent to Truth, 1951, (ISBN 0-86012-024-4),
  • Bread in the Wilderness, 1953
  • The Sign of Jonas, 1953 . Traduction française : Le Signe de Jonas. Il s'agit de son journal, depuis son entrée au monastère jusqu'à peu après son ordination sacerdotale.
  • The Last of the Fathers, 1954
  • The Living Bread, 1956, Farrar, Straus & Cudahy
  • No Man is an Island, 1955 . Traduction française : Nul n'est une île.
  • The Silent Life, 1957 . Traduction française : La Vie silencieuse.
  • Thoughts in Solitude, 1958
  • The Secular Journal of Thomas Merton, 1959
  • Disputed Questions, 1960
  • The Behavior of Titans, 1961 . Traduction française : Les Titans.
  • The New Man, 1961, (ISBN 0-374-51444-5),
  • New Seeds of Contemplation, 1962, (ISBN 0-8112-0099-X), . Traduction française : Nouvelles Semences de contemplation.
  • Original Child Bomb: Points for Meditation to be Scratched on the Walls of a Cave, 1962, New Directions
  • Emblems of a Season of Fury, 1963
  • Life and Holiness, 1963, Herder and Herder
  • Seasons of Celebration, 1965, Farrar, Straus and Giroux
  • Seeds of Destruction, 1965 [1]
  • Conjectures of a Guilty Bystander, 1966, (ISBN 0-385-01018-4),
  • Raids on the Unspeakable, 1966 [2]
  • Redeeming the Time, 1966, Burns & Oates, [3]
  • Mystics and Zen Masters, 1967, Farrar, Straus and Giroux, (ISBN 0-374-52001-1)
  • Selected Poems, 1967, New Directions
  • Cables to the Ace, 1968, New Directions
  • Faith and Violence, 1968
  • Zen and the Birds of Appetite, 1968, New Directions Publishing, (ISBN 0-8112-0104-X) (All Libraries)
  • My Argument with the Gestapo, 1969, Doubleday
  • The Climate of Monastic Prayer (1969). Cistercian Publications, , réédité sous le nom de Contemplative Prayer, 1996, Image Books, avec une préface de Thich Nhat Hanh, (ISBN 0-385-09219-9)
  • Contemplative Prayer, 1969, Herder and Herder [4]
  • The Geography of Lograire, 1969, New Directions Publishing [5]
  • The Way of Chuang Tzu, 1969, New Directions Publishing, (ISBN 0-8112-0103-1)
  • Contemplation in a World of Action, 1971
  • The Asian Journal of Thomas Merton, 1973, New Directions Publishing, (ISBN 0-8112-0570-3),
  • Ishi Means Man, 1976, Unicorn Press, (ISBN 0-87775-100-5)
  • Alaskan Journal of Thomas Merton, 1988
  • The Intimate Merton: His Life from His Journals, 1999
  • Peace in the Post-Christian Era, 2004, Orbis Books, (ISBN 1-57075-559-0)
  • A Book of Hours, 2007, Sorin Books, (ISBN 1-933495-05-7) :

Ouvrages en français[modifier | modifier le code]

Ermitage de Thomas Merton à l'abbaye de Gethsemani.
  • T. Merton (trad. de l'anglais par Marie Tadié), Le temps des fêtes : Méditations sur l'année liturgique, Paris, Ad Solem, coll. « Spiritualité », , 230 p. (ISBN 979-10-90819-04-7)
  • L'expérience intérieure : Notes sur la contemplation (trad. de l'anglais par Micheline Triomphe), Paris, Cerf, coll. « Épiphanie », , 264 p. (ISBN 978-2-204-08508-3)
  • La sagesse du désert : Apophtegmes des Pères du désert du IVe siècle (trad. Marie Tadié), Éditions Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », (ISBN 978-2-226-17275-4)
  • La nuit privée d'étoiles : Suivie de La paix monastique (trad. Marie Tadié), Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », (ISBN 978-2-226-15898-7)
  • Mystique et zen. suivi de Journal d'Asie [« Mystics and Zen Masters & The Asian Journal »], Éditions Albin Michel, coll. « La bibliothèque spirituelle », , 544 p. (ISBN 978-2-226-07738-7)
  • Les Chemins de la joie, (Thoughts in Solitude), Lib. Plon, Paris, 1961.
  • Direction spirituelle et méditation, (Spiritual Direction and Meditation), Albin Michel, Paris, 1962.
  • L'Exil s'achève dans la gloire, (Exile ends in Glory), Desclée de Brouwer, Paris, 1955.
  • Foi et violence, (Faith and Violence), Éd. de l'Épi, Paris, 1963.
  • Journal d'Asie, (The Asian Journal of Thomas Merton), Criterion, Paris, 1991.
  • Journal d'un laïc, (The Secular Journal of Thomas Merton), Albin Michel, Paris, 1964.
  • La Manne du désert, (Bread in the Wilderness), Éd. de l'Orante, Paris, 1954.
  • La Montée vers la lumière, (The Ascent to Truth), Albin Michel, Paris, 1958.
  • Mystique et Zen, (Mystics and Zen Masters), Éd. du Cerf, Paris, 1972.
  • Le Nouvel Homme [« The New Man »], Éd. du Seuil, coll. « Points Sagesses », (ISBN 978-2-02-025511-0)
  • Nouvelles Semences de contemplation, (New Seeds of Contemplation), Éd. du Seuil, Paris, 1963.
  • La Nuit privée d'étoiles (The Seven Storey Mountain), Albin Michel, Paris, 1951.
  • Nul n'est une île (No man is an Island), Éd. du Seuil, Paris, 1956.
  • Le Pain vivant (The Living Bread), Éd. Alsatia, Paris, 1957.
  • La Paix monastique (Monastic Peace), Albin Michel, Paris, 1961.
  • Prions les psaumes (Praying the Psalms), Paris, 1957.
  • Quelles sont ces plaies ? (What are these Wounds?), Desclée de Brouwer, Paris, 1953.
  • Questions disputées (Disputed Questions), Albin Michel, Paris, 1963.
  • Réflexions d'un spectateur coupable (Conjectures of a Guilty Bystander), Albin Michel, Paris, 1970.
  • Le Retour au silence (Contemplation in a World of Action), Desclée de Brouwer, Paris, 1975.
  • La Révolution noire (The Black Revolution), Casterman, Tournai, 1964.
  • La Sagesse du désert (The Wisdom of the Desert), Albin Michel, Paris, 1967.
  • Saint Bernard de Clairvaux, le dernier des Pères (The Last of the Fathers), Lib. Plon, Paris, 1954.
  • Semences de contemplation (Seeds of Contemplation), Éd. du Seuil, Paris, 1952.
  • Semences de destruction (Seeds of Destruction), Albin Michel, Paris, 1965.
  • Le Signe de Jonas (The Sign of Jonas), Albin Michel, Paris, 1955.
  • Silence dans le ciel (Silence in Heaven), Éd. B. Aerthaud, Paris, 1955.
  • Aux sources du silence (The Waters of Siloe), Desclée de Brouwer, Paris, 1952.
  • Le Temps des fêtes (Seasons of Celebration), Casterman, Tournai, 1968.
  • Les Titans (Behavior of Titans, Raids on the Unspeakable), Éd. du Seuil, Paris, 1971.
  • Vie cistercienne (Cistercian Life), Abbaye de Timadeuc, Rohan, 1977.
  • La Vie contemplative est-elle morte ? (Contemplation in a World of Action), Paris, 1976.
  • Vie et sainteté (Life and Holiness), Éd. du Seuil, Paris, 1966.
  • La vie silencieuse (The Silent Life), Éd. du Seuil, Paris, 1957.
  • Les Voies da la vraie prière (The Climate of Monastic Prayer), Éd. du Cerf, Paris, 1970.
  • Zen, Tao et Nirvana (Zen and the Birds of Appetite, The Way of Chuang-Tzu), préface Marco Pallis, traduction de l'américain Francis Ledoux, Lib. Arthème Fayard, Paris, 1970.

Écrits[modifier | modifier le code]

Esquisse de Thomas Merton.

Moine trappiste américain de Gethsemani (Kentucky), Thomas Merton était un fervent partisan du dialogue interreligieux[10]. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont La Nuit privée d'étoiles, paru en 1951.

  • Le temps des fêtes. Méditations sur l'année liturgique.
Garder la Parole

« Que veut dire « garder sa parole » dans nos cœurs ? S'en souvenir ? Y penser ? C'est insuffisant. En fait, garder la parole de Dieu dans nos cœurs comme sujet de réflexion, c'est encourager en nous « la science qui enfle ». De plus, l'oubli efface facilement ce qui se trouve dans la mémoire. Le pain terrestre, s'il est gardé dans un placard, peut être pris par un voleur ou se couvrir de moisissures. De même, la parole de Dieu nous est inutile si elle est seulement « mise en réserve » dans notre esprit ou notre mémoire. En effet, comme nous mangeons notre pain pour nourrir nos corps, nous devons « manger » le pain de vie et nourrir nos âmes.
Manger la parole de Dieu, c'est d'abord l'absorber dans les profondeurs de notre être par une foi soumise et aimante, puis laisser la puissance du Verbe. Dans la doctrine trinitaire, l’Évangile selon Jean est le plus important en matière de christologie, car il énonce implicitement la divinité de Jésus dont il fait le « Verbe » incarné. S'exprimer dans l'activité essentielle de la foi : les œuvres de charité, les bonnes habitudes, une vie parfaite. Quand nous sommes nourris par la parole de Dieu dans l'Écriture, quand nous vivons le message divin de la révélation biblique, le Christ prend possession de tout notre être, efface en nous la dernière trace du « vieil homme » et manifeste sa présence dans tout ce que nous faisons. »

— Le temps des fêtes, Paris, Ad Solem, 2012, p. 76-77.

La venue du Fils de l'homme, la fin dans le commencement
Cierges de l'Avent.

« L'Avent signifie que nous sommes prêts à ce que l'éternité et le temps se rencontrent non seulement dans le Christ, mais en nous, dans l'homme, dans notre vie, notre monde, notre temps. Si nous voulons entrer dans ce qui est nouveau, nous devons accepter la mort de ce qui est vieux. Par conséquent, le commencement, c'est la fin. Il faut accepter la fin avant de pouvoir commencer. Ou plutôt, pour être fidèle à la complexité de la vie, il nous faut accepter, en même temps, la fin dans le commencement.
Le secret du mystère de l'Avent est donc de savoir que je commence où je finis parce que le Christ commence où je finis. Ou, en termes plus familiers : je m'éveille à la vie du Christ quand je meurs à moi-même. Je commence à vivre pour le Christ quand j'atteins la « fin » ou la « limite » de ce qui me divise de mon frère ; quand j'accepte de franchir cette limite, de traverser cette frontière, de devenir un étranger, d'entrer dans un désert qui n'est pas « moi-même », où je ne respire pas l'air, où je n'entends pas le tumulte de ma ville, où je suis seul et sans défense dans le désert de Dieu. »

— Le temps des fêtes, Paris, Ad Solem, 2012, p. 90.

Pensées et citations

  • « Le bonheur n'est pas une question d'intensité mais d'équilibre, d'ordre, de rythme et d'harmonie. »
  • « Le partage infini est la loi de vie intérieure de Dieu. »
  • « La plus grande tentation humaine est de se contenter de trop peu. »
  • « L'art nous permet de nous découvrir et de nous aimer en même temps. »
  • « Chaque moment… chaque événement de la vie d'un homme sur cette terre plante quelque chose dans son âme. »
  • « Soyez bon, gardez vos pieds au sec, vos yeux ouverts, votre cœur en paix et votre âme dans la joie du Christ. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Thomas Merton | Biography, Writings, Legacy, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en-US) « Who was Thomas Merton? Everything You Need to Know », sur www.thefamouspeople.com (consulté le )
  3. (en-US) Alan Jacobs, « The Modern Monkhood of Thomas Merton », sur The New Yorker (consulté le )
  4. (en-US) « Thomas Merton | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  5. (en) « Thomas Merton Facts », sur biography.yourdictionary.com (consulté le ).
  6. (en-US) « Thomas Merton », sur c250.columbia.edu (consulté le )
  7. Jean-Luc Bobin, « Thomas Merton, l’apôtre pradéen de l’œcuménisme », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  8. (en) « This turbulent monk : Did the CIA kill vocal war critic Thomas Merton? », sur The Irish Times (consulté le ).
  9. « Thomas Merton, un ermite ouvert sur le monde », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  10. Thomas Merton, l’apôtre pradéen de l’œcuménisme.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) John Howard Griffin, A Hidden Wholeness : The Visual World of Thomas Merton, Boston, Houghton Mifflin, , 146 p.
  • (en) John Howard Griffin, The Hermitage Journals : A Diary Kept While Working on the Biography of Thomas Merton, Andrews McMeel Pub,
  • (en) John Howard Griffin, Follow the Ecstasy : The Hermitage Years of Thomas Merton, New York, Orbis Book, 2010 1983

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]