Theo Hahn

Theo Hahn, né le à Duisbourg et décédé le à Aix-la-Chapelle[1], était un minéralogiste et cristallographe allemand. Il a édité le volume A des tables internationales de cristallographie et a été président de l'union internationale de cristallographie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il commence en 1946 des études de minéralogie et cristallographie à l'université de Marbourg, qu'il termine à l'université de Francfort-sur-le-Main. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1952 et dirigée par le professeur H. O'Daniel, traite des « béryllates de fluor comme modèles pour les silicates ». Il effectue un séjour postdoctoral de quatre ans au Massachusetts Institute of Technology, où il travaille avec Martin Buerger. En 1956, il retourne au laboratoire de minéralogie de l'université de Francfort. Il travaille sur les méthodes numériques pour la détermination des structures cristallines et obtient son habilitation en 1960[2]. En 1963, Theo Hahn devient professeur de cristallographie à l'université d'Aix-la-Chapelle et fonde le laboratoire de cristallographie[3], qu'il dirige jusqu'à son éméritat en 1993. De 1984 à 1987, il est président de l'union internationale de cristallographie[4].

Il est également le cousin de la physicienne Maria Goeppert-Mayer.

Travaux[modifier | modifier le code]

Ses principaux travaux de recherche concernent la cristallochimie des oxydes minéraux, dont les silicates, les germanates et les sulfates, et l'étude des macles, du polymorphisme et des transitions de phase structurelles[2]. Il s'intéresse aux méthodes de diffraction de rayons X et de neutrons et construit le spectromètre UNIDAS au centre de recherche de Jülich[5].

Theo Hahn a été pendant plus de 30 ans éditeur du volume A des tables internationales de cristallographie, dès sa première édition en 1983[6], dans lequel il a rédigé un chapitre sur les groupes ponctuels de symétrie et les classes cristallines[7]. Il a également écrit avec Hans Wondratschek un ouvrage d'introduction pour ce volume, Symmetry of crystals[8].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il reçoit la médaille Abraham Gottlob Werner de la Deutsche Mineralogische Gesellschaft en 1997[9] et la médaille Carl Hermann de la Deutsche Gesellschaft für Kristallographie en 2001[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Professor Theo Hahn », sur RWTH Aachen, (consulté le )
  2. a et b (de) [PDF] Helmut Klapper, « 80. Geburtstag von Theo Hahn, dans Mitteilungen der DGK, Heft 35 » (consulté le ), p. 64
  3. (en) « Institut für Kristallographie der RWTH », sur RWTH Aachen (consulté le )
  4. (en) « Previous Executive Committees », sur IUCr (consulté le )
  5. (en) R. Baldauf, G. Eckold, T. Hahn, B.O. Hildmann, H. Mitlacher et H.J. Weber, « Construction, putting into operation, and utilization of a triple axis neutron spectrometer », Kernforschungsanlage Rept. on Res. Results in Solid State Nucl. Phys.,‎ , p. 253-268 (résumé)
  6. (en) « International Tables: all Editions and Editors », sur IUCr (consulté le )
  7. (en) International Tables for Crystallography, vol. A : Space-group symmetry, Th. Hahn, Kluwer Academic Publishers, (réimpr. corrigée), 5e éd., 606 p. (ISBN 978-0-470-68908-0), chap. 10 (« Point groups and crystal classes »)
  8. (en) Theo Hahn et Hans Wondratschek, Symmetry of Crystals : Introduction to International Tables for Crystallography Vol. A, Heron Press Ltd., , 134 p. (ISBN 954-580-007-0)
  9. (de) « Abraham-Gottlob-Werner-Medaille », sur Deutsche Mineralogische Gesellschaft (consulté le )
  10. (de) Deutsche Gesellschaft für Kristallographie, « Preisträger der Carl-Hermann-Medaille » (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]