Famille de Sperner

En combinatoire, une famille de Sperner (ou système de Sperner), appelé ainsi en l'honneur d'Emanuel Sperner, est un hypergraphe (E, F) (c'est-à-dire un ensemble E et un ensemble F de parties de E) dans lequel aucun élément de F ne contient un autre. Formellement,

Si X, Y sont dans F et X ≠ Y, alors X n'est pas inclus dans Y et Y n'est pas inclus dans X.

De manière équivalente, une famille de Sperner (ou ensemble de Sperner) est une antichaîne de l'ensemble des parties (ordonné par l'inclusion) d'un ensemble.

Exemples[modifier | modifier le code]

Toute partie de , ensemble des parties à k éléments d'un ensemble X à n éléments est un ensemble de Sperner sur X.

Nombre d'ensembles de Sterner sur un ensemble à n éléments[modifier | modifier le code]

Le nombre d'ensembles de Sterner sur un ensemble à n éléments est appelé nombre de Dedekind d'ordre n et noté ; ils forment la suite débutant par 2, 3, 6, 20, 168 ; voir la suite A000372 de l'OEIS,.

D'après ce qui précède, est supérieur ou égal au nombre d'ensembles formés de parties de X ayant le même nombre d'éléments, soit  ; voir la suite A169974 de l'OEIS.

Théorème de Sperner[modifier | modifier le code]

Pour tout ensemble de Sperner S sur un ensemble X à n éléments,

Ce majorant est optimal, car il est atteint en prenant pour S l'ensemble des parties de X à k éléments, avec k = n/2 si n est pair et k = (n – 1)/2 ou (n + 1)/2 si n est impair. Le théorème de Sperner se reformule donc en disant que la largeur de l'ordre d'inclusion sur l'ensemble des parties de X est égale à cette borne [1].

Le théorème de Sperner est un cas particulier du théorème de Dilworth. Il est parfois appelé lemme de Sperner, mais ceci peut prêter à confusion avec le lemme de Sperner qui est un autre résultat de combinatoire, sur la coloration de graphe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sperner family » (voir la liste des auteurs).
  1. Martin Aigner, Günter M. Ziegler, Raisonnements divins, Springer, , p. 201-202
  2. (en) D. Lubell, « A short proof of Sperner's theorem », JCT, vol. 1,‎ , p. 299

Articles connexes[modifier | modifier le code]