Théophile Ferré

Théophile Ferré, né le à Paris et fusillé le à Satory en France, est une personnalité de la Commune de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Théophile Ferré.
Portrait de Théophile Ferré par Félix Vallotton, paru dans La Revue blanche en 1897.

Clerc d'avoué, militant blanquiste, il est condamné à quatre reprises sous le Second Empire pour ses opinions politiques. Impliqué dans le procès des blanquistes de juillet-, il est acquitté faute de preuves, mais se fait expulser du tribunal de Blois pour insultes à la Haute Cour.

Après la proclamation de la République, le , il collabore à La Patrie en danger journal d'Auguste Blanqui. Membre du 152e bataillon de la Garde nationale (Montmartre), il est délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements, ainsi que membre du Comité de vigilance de Montmartre, aux côtés de Louise Michel, Paule Minck, etc. Il dirige la défense des canons de la Garde nationale qui sert de prétexte au soulèvement du 18 mars 1871 et propose de marcher immédiatement sur Versailles où se trouvent l'Assemblée nationale et le gouvernement d'Adolphe Thiers.

Le , il est élu au Conseil de la Commune par le XVIIIe arrondissement. Il siège à la commission de Sûreté générale, dont il démissionne le , mais est immédiatement réélu. Le 1er mai, il est nommé substitut du procureur de la Commune et le délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Le , il donne son consentement pour l'exécution des otages, parmi lesquels se trouve l'archevêque de Paris Georges Darboy. En 1872, il apparaitra sur le photomontage d'Eugène Appert représentant cette exécution et issu de la série les Crimes de la Commune, alors qu'il n'y était pas présent.

Lors de son procès pour avoir participé à la Commune, on veut lui faire également endosser la responsabilité de l'ordre d'incendie du Ministère des Finances, ce qui se révèle inexact. Au cours de ce procès, Ferré refuse de se défendre. Cependant, accablé de calomnies, il rédige une lettre dans laquelle il tente de réfuter ses accusateurs, mais que le tribunal ne lui permettra pas de lire. Il est condamné à mort le et exécuté, en même temps que Louis Rossel et le sergent Pierre Bourgeois au camp de Satory à Versailles le .

Sa tombe se trouve au cimetière de Levallois-Perret à proximité de celle de Louise Michel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Rayssac, La Commune de Paris. Théophile Ferré (1846-1871), une vie au service de la Révolution, Pamiers, Editions Universitaires du Sud, , 116 p. (ISBN 978-2-7227-0084-0, SUDOC 232676674)

Notices biographiques[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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