Théofroy

Théofroy de Corbie
Image illustrative de l’article Théofroy
Abbé de Corbie (~662 - ~670)
Évêque d'Amiens (~670 - 690)
Naissance VIIe siècle
Décès 690 
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Vénéré par l'Église catholique romaine

Théofroy de Corbie[Note 1] († 690 ; latin Theodofridus Corbeiensis), fut le premier abbé de l'abbaye de Corbie puis l’évêque d'Amiens. Il est reconnu saint par l’Église catholique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premier abbé de Corbie[modifier | modifier le code]

Théofroy était un moine de l’Abbaye de Luxeuil, sous l’abbatiat de Valbert, qui selon les Actes du roi Thierry Ier fut envoyé, avec plusieurs moines de cette abbaye, à Corbie pour y installer un monastère selon la volonté de la reine Bathilde. Théofroy en devint le premier abbé. On ignore la durée précise de son abbatiat.

Evêque d'Amiens[modifier | modifier le code]

Sa réputation de sagesse et de prudence conduisit les Amiénois à le choisir comme nouvel évêque à la mort de l’évêque Berthefroy (Bertefridus). Des lettres du roi Thierry III confirment son élection à l'épiscopat en 670 ou 674. Rodogaire (ou Chrodégaire) lui succéda à la tête de l’abbaye de Corbie[1].

Selon Dom Grenier, c’est par erreur que certains auteurs l’ont mentionné tantôt comme évêque d'Albi, tantôt comme évêque de Cambrai ou encore évêque de Beauvais[2].

L’abbé Trithème, à la fin du XVe siècle, le plaça parmi les hommes illustres de l’ordre de Saint-Benoît, le proclamant remarquable par sa science et son érudition, sans toutefois mentionner d’ouvrage dont il aurait été l’auteur[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

On lui attribue la composition de :

  • Versus de sex aetatibus et mundi principio
  • Versus de Asia et de universi mundi rota

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. On trouve aussi Théofroy d’Orange, alias Saint Chaffre († martyrisé par les Sarrasins en 728 ou 732), abbé de Calméliac (aujourd'hui Le Monastier-sur-Gazeille) ; et Thiofrid, abbé d'Echternach de 1081 à 1110, auteur d'une Vie de Saint Willibrord.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - pp. 33-34
  2. Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - p. 33
  3. Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - p. 34

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léon Cristiani, « Liste chronologique des saints de France, des origines à l'avènement des Carolingiens (essai critique) », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 31, no 118,‎ , p. 5-96
  • Dom Grenier, Histoire de la ville et du comté de Corbie (des origines à 1400), fin XVIIIe siècle, Amiens, Yvert et Tellier, Paris, Picard fils et Cie, 1910 - [lire en ligne].
  • Jean-Baptiste Maurice de Sachy, Histoire des évesques d'Amiens, Abbeville, Veuve de Vérité Libraire, 1770 - Lire en ligne

Liens internes[modifier | modifier le code]