Teuthonista

Teuthonista est un système de transcription phonétique, basé sur l’écriture latine, utilisé en dialectologie allemande, portant le nom de la revue Teuthonista. Ce système de transcription est développé par Philipp Lenz (de) dans le journal Zeitschrift für hochdeutsche Mundarten à partir de 1900. Il est défini par Hermann Teuchert dans le même journal renommé Teuthonista en 1924. Ce système partage beaucoup d’éléments avec les systèmes de transcription développés en 1873 par Graziadio Isaia Ascoli et en 1875 par de Eduard Böhmer.

Symboles[modifier | modifier le code]

Les voyelles fermées sont représentées avec les symboles ‹ i, e, o, u, ö, ü › ; avec le symbole ‹ æ › pour une voyelle plus ouverte que le ‹ e ›, et le symbole ‹ a › pour la « a typique ». Batz utilise l’epsilon ‹ ɛ › pour représenter une voyelle encore plus ouverte que ‹ æ ›[1].

Les voyelles ouvertes sont représentées avec un signe diacritique, initialement l’ogonek ‹ į, ę, ǫ, ų, ǫ̈, ų̈ › ; devenu dans certains usages un crochet souscrit ‹ i᪷, e᪷, o᪷, u᪷, ö᪷, ü᪷ › ou, pour indiquer une ouverture plus importante, deux crochets souscrits ‹ i᪸, e᪸, o᪸, u᪸, ö᪸, ü᪸ ›.

Les voyelles murmurées sont représentées avec des symboles culbutés ‹ ᴉ, ə, ᴂ, ɐ, ᴈ ›.

Les diphtongues sont représentées à l’aide de lettre en exposant, par exemple ‹ oᵘ ›.

La nasalisation est représentée avec un n en exposant, par exemple ‹ waiⁿ ›.

Plusieurs systèmes dérivés du système Teuthonista utilisent les voyelles superposées pour remprésenter les voyelles intermédiaires, par exemple ‹  › représente un ‹ o › plus proche d’un ‹ u ›.

Consonnes[modifier | modifier le code]

  • p, t, k sont des consonnes occlusives sourdes.
  • ph, th, kh sont des consonnes occlusives sourdes aspirées.
  • b, d, ɡ sont des consonnes occlusives sourdes
  • m, w sont des consonnes bilabiales
  • f est une consonne labio-dentale sourde et v un consonne labio-dentale voisiée
  • s est sourde et z son équivalente voisée
  • š est la consonne du ‹ sch › sourd et ž son équivalente voisée
  • j, n ont leur valeur de lettre allemande
  • ts est la consonne du ‹ z ›
  • ŋ est une consonne vélaire
  • x est la consonne du ‹ ach ›
  • est la consonne vélaire fricative
  • c est la consonne du ‹ ich ›
  • r est une consonne roulée, si la distinction est nécessaire r est alvéolaire et ʀ est uvulaire
  • l est une consonne spirante latérale et ł est un l sombre
  • h est aspirée

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Batz 1912, p. 3.

Sources[modifier | modifier le code]

  • (de) Arbeitsgruppe BAYDAT, Kleine Lautschriftkunde, Würzburg, Bayerische Dialektdatenbank, Institut für Deutsche Philologie, (lire en ligne)
  • (de) Reinhard Bachmaier et Ulrike Kramer, Symbole der Wiener Teuthonista und der IPA im Vergleich, (lire en ligne)
  • (de) Hans Batz, « Lautlehre der Bamberger Mundart », Zeitschrift für Deutsche Mundarten, vol. 7,‎ , p. 3-53 (JSTOR 40481872)
  • (de) Alois Dicklberger, Teuthonista am ADT : Wie teuthonisch ist die Teuthonista?, coll. « atelier « Transkriptionssysteme und UNICODE » », (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson, Alois Dicklberger, Karl Pentzlin et Eveline Wandl-Vogt, Revised proposal to encode “Teuthonista” phonetic characters in the UCS (no N4081, L2/11-202), (lire en ligne)
  • (de) Philipp Lenz, « Unsere Lautschrift », Zeitschrift für hochdeutsche Mundarten, vol. I,‎ , p. 6-8 (JSTOR 40497493, lire en ligne)
  • (de) Dieter Möhn, « Die Lautschrift der Zeitschrift "Teuthonista". Ihre Bewährung und Erweiterung in der deutschen Mundartforschung 1924—1964 », Zeitschrift für Mundartforschung, Franz Steiner Verlag, vol. 31, no 1,‎ , p. 21-42 (JSTOR 40500598)
  • (de) Sibylle Reichel, Handbuch zum Zeichensatz SMFTeuthonista, Erlangue, (lire en ligne)
  • (de) Hermann Teuchert, « Lautschrift des Teuthonista », Teuthonista, no 1,‎ 1924-1925, p. 5 (JSTOR 40498299)
  • (de) Peter Wiesinger, « Das phonetische Transkriptionssystem der Zeitschrift „Teuthonista“. Eine Studie zu seiner Entstehung und Anwendbarkeit in der deutschen Dialektologie mit einem Überblick über die Geschichte der phonetischen Transkription im Deutschen bis 1924 », Zeitschrift für Mundartforschung, no 31,‎ , p. 1–20 (JSTOR 40500597)

Voir aussi[modifier | modifier le code]