Tell Kalakh

Tell Kalakh
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Nom officiel
(ar) تلكلخVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(ar) تلكلخVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Gouvernorat
District
Talkalakh (en)
Sous-district
Tall Kalakh Subdistrict (d)
Altitude
265 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
35 445 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Populated place in Syria (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Événement clé
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)

Tell Kalakh (en arabe : تلكلخ) est une ville du gouvernorat de Homs, en Syrie près de la frontière avec le Liban. Sa population en 2004 est de 18 412 personnes. C'est le chef-lieu du district éponyme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Mandat français[modifier | modifier le code]

Lors de la guerre franco-syrienne en 1920, les troupes syriennes du roi Fayçal y ont attaqué celles du général Gouraud[1].

Tell Kalakh a été créé pendant l'occupation de la Syrie par la France après que les autorités mandataires ont aboli l'administration gouvernementale à Qalaat al-Hosn et l'a déplacée à Tell Kalakh. Un bâtiment spécial connu sous le nom de Saraya (le Sérail) a été construit pour cela, qui existe toujours.

À l'époque du mandat français, un soulèvement y a eu lieu contre les Français lors de la Grande révolte syrienne (1925-1927).

Ville touristique[modifier | modifier le code]

La ville de Tell Kalakh se caractérise par la beauté de la nature, des paysages magnifiques et sa belle atmosphère, et attire les visiteurs et les touristes.

Elle dispose d'établissements touristiques tels que les restaurants et les parcs naturels, d'une gare ferroviaire. Elle a des centres sociaux, sanitaires et culturels, comme le Centre culturel arabe depuis 1960. Plusieurs industries sont implantées dans la ville et des commerces s'y déploient avec toutes leurs spécialités.

Conflit en Syrie depuis 2011[modifier | modifier le code]

Selon un rapport d'Amnesty International de 2011, à la suite des manifestations en Syrie liées au Printemps arabe, le cheikh Osama al Akkary de la mosquée de Tell Kalakh est arrêté. Son arrestation provoque de violents affrontements entre les habitants de la ville et les autorités. Le , plusieurs hommes de la ville sont arrêtés et torturés. Des soldats ont pillé les maisons de la ville les jours suivants. Au moins neuf hommes meurent en détention[2]. Lors de la guerre civile syrienne, la ville de Tell Kalakh est sous contrôle rebelle pendant deux ans, puis change d'allégeance le et passe sous le contrôle du gouvernement syrien, sans combat[3]. Le Los Angeles Times décrit les conflits à Tell Kalakh comme « un microcosme du conflit syrien »[4].

En , des terroristes tentent d'entrer en Syrie en passant par Tell Kalakh, mais sont repoussés par l'armée syrienne[5]. En , des dizaines de réfugiés syriens au Liban sont retournés à Tell Kalakh[6].

Oléoduc Kirkouk-Baniyas[modifier | modifier le code]

En , un groupe terroriste sabote l'oléoduc Kirkouk-Baniyas au niveau de Tell Kalakh[7]. En , une nouvelle explosion endommage l'oléoduc au niveau de Tell Kalakh[8].

Familles[modifier | modifier le code]

La famille Dandachi (ou Dandashi ou Dandachides) est traditionnellement implantée dans quatre villes du gouvernorat de Homs, dont Tell Kalakh[9]. Cette famille était réputée pour être les meilleurs éleveurs de chevaux de Syrie et du Liban[10]. Ali Abd al-Karimal al-Dandashi fut cofondateur des scouts de Syrie (devenu Jeunesse de la révolution en 1963)[11], puis président du comité olympique syrien, puis membre de l'assemblée constitutionnelle en 1949. Olivier Corel, « l'émir blanc » installé en Ariège, est un descendant de cette famille[12]. Maroin Al Dandachi a créé le collectif humanitaire Free Syria Lille en 2012[13].

Économie[modifier | modifier le code]

Élevage de chevaux[modifier | modifier le code]

La ville est célèbre pour son élevage de chevaux arabes de race pure, répandus en Syrie et en Europe.

L'étalon arabe O'Bajan est né à « Tell-el-Kelach » en 1880, puis a été exporté en 1885 vers le haras de Bábolna en Autriche-Hongrie[14],[15]. Il a été payé 6 000 francs d'après les informations présentes sur sa pierre tombale[15], l'explorateur et scientifique français Guillaume Capus, citant un prix d'achat de 40 000 florins[16]. C'est Mihaly Fadlallah el Hedad, commandant du haras de Bábolna lui-même né en Syrie[17],[14], qui l'a acquis auprès de la tribu bédouine Denedzik[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Colonial Citizens : Republican Rights, Paternal Privilege, And Gender In French Syria And Lebanon [PDF] [3hlfe4keu4p0] », sur vdoc.pub (consulté le )
  2. « Répression en Syrie - Terreur à Tell Kalakh », sur Amnesty.org,
  3. (en) Patrick Cockburn (en), « Tal Kalakh: Syria's rebel town that forged its own peace deal », sur The Independent, .
  4. (en) Scott Lucas, « Syria: How to Show Foreign Media A “Truce” — The Story of Tal Kalakh », sur Eaworldview.com,
  5. « Une tentative des terroristes de pénétrer sur le territoire syrien a été repoussée », sur Presstv.com,
  6. « Plus de 800 réfugiés du Liban et de la Jordanie sont rentrés en Syrie en une journée », sur Armenpress.am,
  7. « Syrie: attaque "terroriste" sur un gazoduc près de Homs », sur Lepoint.fr,
  8. (en) Zaman Alwasl, « Massive explosion hits pipeline in Syria’s Tal Kalakh », sur Zamanalwsl.net,
  9. « Grande Famille Du Liban: Dandachi, Famille Joumblatt, Lahoud, Famille Frangie, Gemayel, Amadet, Murr, Chamoun, Edde », sur Betterworldbooks.com,
  10. (en) Edouard Aldahdah, « Dandashi photos 1 », sur Daughterofthewind.org,
  11. Sami M. Moubayed, Steel & Silk : Men and Women who Shaped Syria 1900-2000, Cune Press, , 623 p. (ISBN 978-1-885942-40-1, lire en ligne), p.374
  12. Elise Vincent et Ariane Chemin, « La ferme des terroristes », sur Lemonde.fr,
  13. « Maroin Al Dandachi, la voix des jeunes Syriens en exil désireux de venir en aide à leurs compatriotes martyrs », sur Lavoixdunord.fr,
  14. a et b (en) Ildikó Mohammed-Ziegler et Shasa Gornic (trad. du hongrois), The majestic black stallion - A one hundred year legacy, American Shagya Arabian Verband, , 15 p. (lire en ligne Accès libre).
  15. a et b (en) « Obajan », Hungarian Review, Lapkiadó Vállalat,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. Guillaume Capus, A travers la Bosnie et l'Herzégovine: études et impressions de voyage, Librairie Hachette, (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 222.
  17. (en) Thomas Ryder, « Babolna... home of the Arabian Horse in Hungary », The Carriage Journal, vol. 22, no 1,‎ , p. 30-32.
  18. [Tunklová 2008] (cs) Eva Tunklová, Uplatnění Shagya-araba v České republice [« Application d'élevage du Shagya-arabe en République tchèque »], České Budějovice, Université de République tchèque du sud à Česky Budějovice, faculté d'agriculture, (lire en ligne Accès libre [PDF]), p. 15.