Génie rural (science)

Le génie rural concerne les sciences et techniques au service de l'amélioration de la production agricole. Cette science-technique fait partie des disciplines enseignées dans les écoles d'ingénieurs agricoles et agronomiques. C'est également un service de l'administration agricole.

Cours de génie rural à l'École nationale supérieure agronomique de Rennes : construction d'une charpente.
Cours de génie rural à l'école d'agriculture de Ploërmel au XXe siècle : une batteuse dessinée en coupe.
Labour à l'araire, chambre funéraire de Sennedjem : cette technique agricole a évolué vers la charrue puis les machines motorisées.

L'évolution des techniques permet d'améliorer les méthodes de culture et d'élevage au service des agriculteurs, mais aussi des industries de services et fournitures à l'agriculture.

Le génie rural concerne les aménagements agricoles tels que la construction et l'amélioration des bâtiments, le machinisme agricole, l'énergie et l'organisation du travail. A cela s'ajoute, l'aménagement de l'espace rural[1].

La partie dédiée au machinisme agricole inclut la conception des machines agricoles fixes et mobiles, les capteurs et systèmes de contrôle associés pour permettre la transformation et le conditionnement des produits agricoles à la ferme ou l'exploitation agricole en tant qu'entreprise. En effet, lorsque cette transformation est réalisée en usine, on parle plutôt de l'industrie agroalimentaire.

Le génie rural n'inclut pas toutes les composantes de ce qui permet l'amélioration des rendements agricoles. En effet, les engrais, amendements, semences, produits phytosanitaires concernent la chimie agricole. Tandis que les aliments du bétail, services vétérinaires et génétiques concernent la zootechnie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Christophe Mathieu de Dombasle est considéré comme un précurseur de l'amélioration technique des exploitations agricoles, par la mise en place d'une ferme exemplaire (ferme école) à Roville. Il étudie aussi bien la cristallisation du sucre, la fabrication de l'eau-de-vie de pomme de terre, que le fonctionnement de différents types de charrues. Il traduit également des auteurs européens dont l'Allemand Albrecht Daniel Thaër et l’Écossais John Sinclair[2].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le génie rural est une discipline est enseignée dans les écoles supérieures d'agriculture dès le XIXe siècle.

En France, il existe également un corps d'ingénieur intitulé : Ingénieur du génie rural, des eaux et des forêts. Ils étaient formés à l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. A. Musy 1986, p. 123.
  2. Jean Boulaine et Jean-Paul Legros, D'Olivier de Serres à René Dumont : Portraits d'agronomes, Paris, Technique et documentation, (BNF 36998560), chap. 6 (« Mathieu de Dombasle (1777 – 1843), précurseur de l’enseignement agricole français »)
  3. AIGREF, Association des ingénieurs du génie rural, des eaux et forêts 2001.
  4. « Le génie rural : historique, généralités » (Cotes : 19880333/1-19880333/204), sur Archives Nationales

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Musy, « Le génie rural : science naturelle ou technique d'ingénieur? », Vermessung, Photogrammetrie, Kulturtechnik,‎ (DOI http://doi.org/10.5169/seals-233033).
  • Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et J. B. Stokes, Génie agricole et développement : manuel de formation aux techniques de forgeage, Rome, FAO, coll. « Bulletin des services agricoles de la FAO », (BNF 36154727).
  • AIGREF, Association des ingénieurs du génie rural, des eaux et forêts, Des officiers royaux aux ingénieurs d'État dans la France rurale, 1249-1965 : histoire des corps des Eaux et forêts, haras, génie rural, services agricoles, Paris, Éd. Tec & doc, (BNF 38800660).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]