Tchèques

Tchèques
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Vêtements traditionnels tchèques au milieu du XIXe siècle

Populations importantes par région
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie 10 882 235 (2023)[1]
Autres
Langues Tchèque
Religions Catholicisme majoritaire, minorité protestante
Ethnies liées Slaves occidentaux (en particulier les Slovaques)
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Carte de répartition

Les Tchèques sont :

Étymologie et histoire[modifier | modifier le code]

Les Slaves occidentaux arrivent en Bohême pendant les grandes invasions, à partir du VIe siècle, assimilant les tribus celtiques et germaniques qu'ils y trouvent. Selon la légende, un chef mythique éponyme nommé Čech (prononcé [tʃɛh]) aurait donné son nom à son peuple et à la langue parlée par celui-ci, le tchèque, au nom tchèque (Čechy) de la province de Bohême et, par extension, au pays, la Tchéquie (Česko en tchèque). Du point de vue historique, les Tchèques se seraient progressivement différenciés des Abodrites, des Sorabes, des Moraves et des Slovaques au IXe siècle.

Diaspora[modifier | modifier le code]

La normalisation en Tchécoslovaquie, qui étouffe le « printemps de Prague » et met fin au « socialisme à visage humain », pousse beaucoup des Tchèques, surtout parmi l'intelligentsia, sur les routes de l'exil. Ceci explique leur présence dans des pays d'accueil comme le Canada, les États-Unis et le Brésil. Les Tchèques seraient quelque 20 millions d'individus dans le monde, mais la langue tchèque ne serait parlée que par 11 millions de locuteurs, surtout en République tchèque.

Religion[modifier | modifier le code]

Sous la houlette des saints apôtres slaves Cyrille et Méthode et suivant l'exemple de leurs souverains sainte Ludmila de Bohême et Bořivoj Ier de Bohême, les Tchèques se convertissent au christianisme au tournant des IXe et Xe siècles. Au moment de la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, étant dans la sphère d'influence du Saint-Empire romain germanique, ils sont aussi dans celle du catholicisme.

Une partie de la population tchèque se révolte et fonde l'Église hussite à la suite de la mort, sur le bûcher, du théologien tchèque Jan Hus. Cette tentative sera lourdement écrasée par les armées de l'empereur (catholique) du Saint-Empire lors de la croisades contre les Hussites.

Aujourd'hui, avec près de 70 % de la population de la Tchéquie qui se déclare aucune religion, les Tchèques sont l'un des peuples les plus agnostiques voire athées d'Europe. Le phénomène est ancien et lié au rejet de l'Église catholique perçue comme la religion d'État de l'Empire austro-hongrois mais aussi au caractère anti-religieux du régime communiste.

Les Moraves[modifier | modifier le code]

Les Moraves sont, historiquement, les habitants la Grande-Moravie et géographiquement ceux de la Moravie actuelle. Ils font partie de la nation tchèque, étant selon la loi citoyens de la Tchéquie et selon les ethnologues membres de l'ethnie tchèque, mais certains Moraves attachés à leurs particularismes affirment être différents des Tchèques ; c'est en particulier le cas des adeptes de l'église protestante de Moravie (aussi présente en Allemagne et ailleurs dans le monde)[5].

Le recensement tchécoslovaque de 1991, postérieur de peu à l'ouverture du rideau de fer, à la chute du mur de Berlin et à la « révolution de velours », est marqué par un séparatisme slovaque qui mènera au « divorce de velours » : la scission de la Tchéquie et de la Slovaquie au [6].

Le pourcentage des habitants de la Tchéquie qui se déclarent Moraves en 1991 est de 13,2 % pour l'ensemble du pays. Si l'on considère que la Moravie représente grosso modo un tiers du pays, cela représente 40 % des Moraves de Moravie qui se considèrent comme une nation à part entière, sans pour autant vouloir se séparer de la Bohême.

Au recensement tchèque de 2001, ils ne sont plus que 3,7 % à se déclarer Moraves.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Population de la République tchèque au 30 septembre 2023
  2. Texte de la Constitution
  3. Zbigniew Kobyliński, The New Cambridge Medieval History: Volume 1, C.500-c.700, vol. 1, C.500-c.700, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-36291-7, lire en ligne [archive du ]), « The Slavs », p. 531
  4. Tomasz Kamusella, Motoki Nomachi et Catherine Gibson, The Palgrave Handbook of Slavic Languages, Identities and Borders, Palgrave Macmillan UK, , 140– (ISBN 978-1-137-34839-5, lire en ligne [archive du ])
  5. Jean-Claude Faure, « Le géographe rebelle », in Sud-Ouest du 4 mars 1998.
  6. Laura Andrieu, « Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires », sur Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]