Télévision centrale de Chine

CCTV
logo de Télévision centrale de Chine
illustration de Télévision centrale de Chine

Création
Forme juridique Entreprise publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Beijing
Drapeau de la Chine Chine
Direction Nie Chenxi (président)
Actionnaires 100 % État chinois
Produits Chaînes de télévision
Société mère State Administration of Press, Publication, Radio, Film and Television
Effectif 10 000
Site web cctv.cntv.cn
À droite, le siège de CCTV.

La Télévision centrale de Chine (chinois simplifié : 中国中央电视台 ; pinyin : Zhōngguó Zhōngyāng Diànshìtái), généralement abrégée en CCTV, de l’anglais China Central Television, est le réseau principal de télévision d'état de la république populaire de Chine, faisant partie de China Media Group depuis 2018.

Ce réseau compte 30 chaînes gratuites[1] et 17 chaînes payantes en 2021.

Histoire[modifier | modifier le code]

CCTV a diffusé son premier programme le sous le nom de Pékin TV (北京电视台), après un test de diffusion le . À partir du , Pékin TV commence à diffuser des programmes en couleur (PAL-D) sur sa seconde chaîne. Elle prend le nom de CCTV le [2].

Aujourd'hui, CCTV, sous l'impulsion du gouvernement chinois, continue à développer ses programmes et à élargir son audience et ses cibles. En témoigne le lancement en de CCTV-العربية, chaîne internationale en arabe[3].

Le , Xi Jinping a fait une visite d'inspection au sein des rédactions de Xinhua, du Quotidien du Peuple et la télévision CCTV. À l'issue de cette visite, Xi Jinping « a ordonné [...] aux médias gérés par le Parti communiste chinois (PCC) et le gouvernement chinois de suivre strictement la direction du Parti »[4]. En réaction, le blogueur Ren Zhiqiang indique que le parti ne soutient pas financièrement ces médias mais c'est l'argent public qui est utilisé à cette fin : « Cessez d’utiliser l’argent des contribuables pour des choses qui ne leur fournissent aucun service »[5].

Depuis 2018, la CCTV fait partie de China Media Group, société nouvellement constituée et regroupant également d'autres médias publics nationaux comme la China National Radio, la CGTN et la China Radio International.

Chaînes[modifier | modifier le code]

CCTV[modifier | modifier le code]

En 2010 est créé CCTV+, une agence de presse télévisée spécialisée dans la vidéo à la demande[6].

Chaîne Thématique
CCTV-1 Généraliste
CCTV-2 Finance
CCTV-3 Arts et divertissement
CCTV-4 Information internationale (en chinois)
CCTV-5 Sport
CCTV-5+ Sport Plus
CCTV-6 Cinéma
CCTV-7 Défense nationale et militaire
CCTV-8 Séries TV
CCTV-9 Documentaire
CCTV-10 Science et éducation
CCTV-11 Opéra chinois
CCTV-12 Société et loi
CCTV-13 Information en continu
CCTV-14 Enfants
CCTV-15 Musique
CCTV-16 Olympic
CCTV-17 Agriculture et affaires rurales

CGTN[modifier | modifier le code]

Depuis 2016, les chaînes internationales de CCTV se regroupent sous la nouvelle marque de CGTN (China Global Television Network).

La chaine francophone CCTV-F devient ainsi CGTN-Français[7]. Elle est retransmise dans 87 pays et régions autour du monde, notamment par satellite, et en direct sur leur site web officiel. Elle est également diffusée sur les chaînes du câble et lié aux offres ADSL en France, toutefois, son cœur de cible pourrait être l'Afrique francophone, pour CGTN-Français, en raison des relations internationales privilégiées existant entre l'Afrique et la république populaire de Chine.

Chaîne Thématique
CGTN Information internationale en anglais
CGTN-Français Internationale en français
CGTN-Español Internationale en espagnol
CGTN-العربية Internationale en arabe
CGTN-Русский Internationale en russe
CGTN Documentary Documentaire en anglais

Critiques[modifier | modifier le code]

En 2013, le journal Les Nouvelles de Pékin critique CCTV car cette dernière estime que la pollution dans les métropoles chinoises présente des avantages pour la population : « C’est l’habituelle flagornerie des organes d’information officiels. »[8]

En , l'ONG Reporters sans frontières évoque la diffusion, par la télévision d’État CCTV et par l'agence officielle Xinhua, de « confessions extorquées à des individus (comme celle de Charles Xue (en)), vraisemblablement par la force[9]. La généralisation de cette pratique constitue une menace alarmante pour l’information libre et indépendante »[10].

Censure[modifier | modifier le code]

En 2015, CCTV a, dans le cadre du 100e anniversaire de la naissance de Hu Yaobang, remplacé la photographie de Zhao Ziyang à la Une d'un Quotidien du Peuple de 1982 par celle de Li Xiannian, un autre cadre du parti[11],[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (zh) NRTA, « 国家广播电视总局 播出机构(频道) 地级以上广播电视播出机构及频道频率名录(截至2020年12月) », sur www.nrta.gov.cn (consulté le )
  2. (en)"About us", cctv.com, 08-05-2003
  3. "Stratégie de puissance et d'influence : le pragmatisme chinois"
  4. Xi Jinping met l'accent sur la direction du PCC dans la diffusion d'informations Xinhua, 19 février 2016
  5. « Ren le canon », le blogueur qui ose défier le président chinois Xi Jinping Le Monde, 23 février 2016
  6. « ABOUTUS-CCTVPLUS », sur www.cctvplus.com (consulté le )
  7. (en) « CGTN Français - Site officiel de China Global Television Network », sur francais.cgtn.com (consulté le )
  8. « La télé publique chinoise trouve des vertus au smog », sur liberation.fr, Libération, (consulté le ).
  9. Zhang Zhulin, « Autocritiques cathodiques en Chine : La télévision, auxiliaire de justice », Le Monde diplomatique,‎ , p. 22 (ISSN 0026-9395, lire en ligne, consulté le ) :

    « Depuis 2013, ces confessions sont devenues courantes. Pas moins d’une dizaine de personnalités — acteurs ou journalistes, hommes d’affaires ou avocats, Chinois ou Occidentaux — sont passées à la Télévision centrale de Chine (CCTV, groupe de plusieurs chaînes détenu par l’État) à une heure de grande écoute pour présenter leurs excuses tant au Parti communiste qu’au pays. »

  10. « RSF demande à nouveau à l’Union européenne des sanctions contre CCTV et Xinhua - Reporters sans frontières », sur web.archive.org, (consulté le )
  11. En Chine, l’amnésie officielle continue sur l’héritage de Hu Yaobang, dont la mort inspira Tian’anmen Asialyst, 24 novembre 2015
  12. Rewriting History: Hu Yaobang and Zhao Ziyang China Digital Times (en), 23 novembre 2015

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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