Sylvia Sidney

Sylvia Sidney
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Portait de Sylvia Sidney vers 1940.
Nom de naissance Sophia Kosow
Naissance
Bronx (New York), États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 88 ans)
New York (État de New York), États-Unis
Profession Actrice

Sylvia Sidney est une actrice américaine née le dans le Bronx, New York, et morte le dans la même ville.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'immigrés juifs venus de Russie et Roumanie, elle joue sur scène à Washington à seize ans avant de se faire remarquer à Broadway[1]. Engagée par le prestigieux studio Paramount en 1931, elle côtoie Marlene Dietrich, Carole Lombard, Kay Francis, Mae West, Claudette Colbert, autres stars féminines de la firme dans les années trente.

Selon Christian Viviani, elle « suggère idéalement la jeune fille d'origine pauvre, en détresse, type classique du cinéma muet qu'elle prolongea pour un temps »[1]. Spécialisée dans les rôles de victimes comme Fay Wray, elle trouve son meilleur rôle dans cette veine en interprétant une mère célibataire dans Jennie Gerhardt (1933) d'après Theodore Dreiser. Elle s'illustre également dans Madame Butterfly, Mary Burns, la fugitive, Princesse par intérim, Du sang dans le soleil, ...

Sylvia Sidney en 1936.

Elle enchaîne les collaborations prestigieuses avec Rouben Mamoulian (Les Carrefours de la ville), Josef von Sternberg (Une Tragédie américaine d'après Dreiser), King Vidor, Mitchell Leisen, Wesley Ruggles, Henry Hathaway (La Fille du bois maudit), Alfred Hitchcock, William Wyler, plus tard Frank Lloyd, William Dieterle et Lewis Milestone. Surtout Fritz Lang lui offre trois de ses films les plus célèbres : Furie, J'ai le droit de vivre et Casier judiciaire.

Elle mène une grande carrière de séductrice à l'écran, passant de Gary Cooper et Cary Grant à Henry Fonda, collectionnant les jeunes premiers (Fredric March, Robert Young, Herbert Marshall, Melvyn Douglas) et quelques durs (George Raft, Spencer Tracy, Humphrey Bogart, James Cagney), qui se clôt avec John Hodiak. Elle interprète aussi bien les héroïnes de Dashiell Hammett et de Victor Hugo (rôle de Fantine).

Au début des années 1950, l'actrice se consacre presque exclusivement à la télévision. Au hasard des tournages, elle croise Christopher Plummer, Lee Remick, Mary Astor (rescapée du muet), Farley Granger, George Brent ou Ronald Reagan, dirigée à l'occasion par Arthur Penn et George Roy Hill, scénarisée pour le téléfilm Escape par Bruce Geller et Gene Roddenberry. En 1985, le téléfilm Un printemps de glace, avec Gena Rowlands, Ben Gazzara et Aidan Quinn, qui traite de l'homosexualité et du S.I.D.A., est unanimement applaudi et rapporte à Sylvia Sidney un prix d'interprétation.

Au cinéma, ses participations de loin en loin au suspense Les Inconnus dans la ville (1955) et à l'horrifique Damien, la malédiction II (1978) la rappellent au souvenir des cinéphiles plus jeunes. Mais l'ancienne gloire de la Paramount est désormais plus habituée aux séries telles que Starsky et Hutch (1976), La croisière s'amuse, Magnum, Génération Pub, Diagnostic : Meurtre (1993)...

À la fin de sa carrière, sa présence dans les films Beetlejuice (1988) et Mars Attacks! (1996) de Tim Burton lui ont valu un regain de popularité. Elle apparaît pour la dernière fois à l'écran dans les sept épisodes de la nouvelle série L'Île fantastique en 1998.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Sylvia Sidney dans la bande annonce de L'Amour et la Bête (1941).
Avec James Cagney dans Du sang dans le soleil (1945).
Avec James Cagney dans Du sang dans le soleil (1945).

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dictionnaire du cinéma américain, Larousse, 1988

Liens externes[modifier | modifier le code]