Statistiques en psychologie

Les statistiques sont beaucoup utilisées dans la recherche en psychologie quantitative, tel que la psychologie cognitive, la psychologie sociale...

La différence des statistiques en sciences humaines[modifier | modifier le code]

Les statistiques sont beaucoup utilisées dans les sciences exactes, ce qui permet d'objectiver les résultats, et d'en tirer des conclusions. En sciences humaines, la différence majeure se trouve au niveau de l'objet d'étude, l'Homme. En effet, il est difficile d'imaginer des conclusions catégoriques et fortement tranchées quand il s'agit d'êtres éminemment complexes, tels que l'Homme.

Les sondages[modifier | modifier le code]

Voir aussi sondage

En psychologie, le terme de sondage s'emploie lorsque le psychologue ne pose pas d'hypothèses.

Le test d'hypothèse[modifier | modifier le code]

Voir aussi test d'hypothèse

Hypothèse statistique[modifier | modifier le code]

Voir aussi Les hypothèses

  • Hypothèse théorique (Hth) : Elle ne privilégie ni un sens d'interprétation, ni l'autre.
  • Hypothèse de travail ou opérationnelle (H1 ou Ht) : Elle doit inclure les VI et VD, et doit donner un sens de lecture à l'hypothèse.
  • Hypothèse nulle (H0) : C'est la contradiction de H1. C'est cette hypothèse qui permet la conclusion statistique, en la rejetant ou pas.
Avec un échantillon[modifier | modifier le code]

On compare ici une norme théorique, à notre échantillon.

Avec deux échantillons[modifier | modifier le code]

On compare la moyenne des deux échantillons.

Le plan d'expérience[modifier | modifier le code]

Article détaillé : plan d'expérience

La notation des plans expérimentaux[modifier | modifier le code]

Différents systèmes de notation existent pour décrire les plans d'expérience. Dans les universités françaises, on enseigne couramment un formalisme proposé par Rouanet et Lépine dans le courant des années 1970[1]. Comme les plans d'expérience restent pour la plupart relativement simples (souvent à base de plans factoriels, seuls les participants étant parfois emboîtés), ces notations se rencontrent extrêmement rarement dans les publications de psychologie expérimentale. L'usage dans ce domaine de la psychologie est de décrire le plan expérimental « en toutes lettres ».

Les symboles utilisés[modifier | modifier le code]

Dans la notation de Rouanet et Lépine, on utilise des lettres majuscules dans l'ordre alphabétique (A, B, C...) pour représenter les différents variables (ou facteurs) d'un plan expérimental. Les indices dénotent le nombre de modalités de chaque variable (par exemple « A2 » signifie qu'il y a deux modalités pour la variable A). La lettre majuscule S (généralement soulignée) est utilisée pour représenter les participants (ou sujets) à l'expérience. Ainsi S10 représente un groupe de 10 participants. La façon dont les différentes variables sont combinées au sein du plan expérimental est représentée par différents symboles mathématiques.

A <B> signifie que A est « emboîté » dans B, c’est-à-dire que chaque modalité de A n'est combinée qu'à une seule modalité de B tandis que chaque modalité de B est associée à de multiples modalités de A. En revanche, si les mêmes modalités de A sont associées à chaque modalité de B, A et B sont « croisés » (noté A * B). Ainsi, toutes les combinaisons des modalités de A et de B existent dans le plan d'expérience.

De même S <X> signifie que les sujets sont emboîtés dans la variable X, c'est-à-dire qu'il y a un groupe de participants différent pour chaque modalité et réciproquement que chaque participant n'est exposé qu'à une seule modalité. S * X signifie à l'inverse qu'il y a un seul et même groupe de participants pour toutes les modalités et que chaque participant est exposé à toutes les modalités.

Par exemple, s'il y a deux traitements (T) proposés à un ensemble de sujets (S) :

  • S10<T2> signifie qu'il y a 10 sujets par traitement, c'est-à-dire 10 sujets x 2 traitements, soit au total 20 sujets participant à l'expérience)
  • S10*T2 signifie qu'il y a 10 sujets (10 sujets exposés à l'un puis à l'autre traitement)

Les ouvrages en anglais utilisent d'autres notations, avec le symbole « x » pour « croisé » et les deux points « : » ou des parenthèses pour « emboîté ». Les exemples ci-dessus deviennent ainsi :

  • S:T ou S(T) pour un plan d'expérience emboîté (between-subject design)
  • S x T pour un plan d'expérience croisé (within-subject design)
Plan monofactoriel[modifier | modifier le code]

On peut avoir deux types de plan monofactoriel :

Méthode 1 Méthode 2
Type de plan Emboîté Croisé
Type de groupe Groupes indépendants Groupes appareillés
Formule S10<M2> S10*M2
Nombre de données 20 données pour 20 sujets 20 données pour 10 sujets
Problème Il est difficile d'avoir trois groupes réellement équivalents Il y a des interférences d'une activité à l'autre
Plan multifactoriel[modifier | modifier le code]

À partir de deux variables indépendantes, on utilise des plans multifactoriels, dont il existe trois types :

Méthode 1 Méthode 2 Méthode 3
Type de plan Emboîté complet Croisé complet Mixte ou quasi complet
Type de groupe Un Groupe de sujets par groupe expérimental Chaque sujet rencontre toutes les conditions expérimentales On a deux groupes emboîtés, qui passe chacun toutes les conditions
Formule S10<M2*R3> S10*M2*R3 S10<M2>*R3
Nombre de données 60 données pour 60 sujets 60 données pour 10 sujets 60 données pour 20 sujets
Problème Il est difficile d'avoir des groupes réellement équivalents + Besoin de beaucoup de sujets Peut être fatigant pour les sujets + Il va y avoir un effet d'une condition à l'autre .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. H. Rouanet, D. Lépine. Structures linéaires et analyse des comparaisons. Mathématiques et Sciences Humaines, 56 (1977), p. 5-46. [1]