Stalag 325

Le Stalag 325 (en allemand : Kriegsgefangenen-Mannschafts-Stammlager 325; en russe : Шталаг 325) est un camp de concentration pour les prisonniers de guerre soviétiques, belges, français et serbes créé par le commandement militaire allemand, qui exista à Lviv[1], ville de la région ukrainienne de Galicie, en république socialiste soviétique d'Ukraine, de à .

Histoire[modifier | modifier le code]

Le « Stalag 325 » se trouve à proximité de Rava-Rouska[2]. Ses camps satellites se trouvaient à Ternopil, Zolotchiv, Stryï, Zwierzyniec, Terebovlia et Skole.

Rawa Ruska Stalag 325

De à , entre 18 000 et 24 000 prisonniers de guerre soviétiques sont détenus à Rava-Rouska et la plupart y trouveront la mort[3],[4]. En , un avis est apposé dans les stalags. Sur ordre de l’OKW de Berlin, en date du , les prisonniers français et belges évadés récidivistes, ou coupables de sabotages ou de refus de travail réitérés, doivent être transférés sur Rawa-Ruska et ses sous-camps.

Rawa-Ruska devint ainsi le camp de « déportation » pour les récidivistes français et belges de l'évasion, jugés « irrécupérables » par l'occupant.

Le , le premier convoi de soldats français arrive au camp. Le convoi est parti le avec 2 000 prisonniers[5].

Le camp est créé en , les Allemands décidèrent de déporter dans le « Triangle de la mort » les irréductibles des camps de l'ouest.

Il a été surnommé par Winston Churchill le « camp de la goutte d'eau et de la mort lente ». Il n'y avait qu'un seul robinet d'eau non potable pour tout le camp.

Le commandant du camp était le lieutenant-colonel Herr Borck. Dans une lettre au procureur peu avant son exécution le , il expliqua que Rawa-Ruska resterait son œuvre, revendiqua hautement sa création et précisa que s'il avait eu le temps de la parachever, aucun Français n'en serait sorti vivant. Il avait reçu des ordres secrets de Himmler d'anéantir tous les « terroristes » français[6].

Territoire[modifier | modifier le code]

Le Stalag 325 était situé en Galicie polonaise, devenue ukrainienne en 1944 et donc ainsi terre soviétique

Rawa-Ruska, situé dans une région à climat continental, très froid et très long (5 mois de gel de -20 à −30 °C), et très chaud l'été, est environné de marécages et de tourbières infestés de moustiques. Typhus, typhoïde, diphtérie, dysenterie bascillaire, diarrhée cholériforme y régnaient de façon endémique.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ukrainien : Львів, L'viv, [lʲviv] ; polonais : Lwów ; russe : Львов, Lvov : allemand : Lemberg)
  2. International Military Tribunal Series. Nuremberg War Crimes Trials IMT V 240. Paul Roser. Selected Extracts — January 1946(Sur le camp de Rawa Ruska)
  3. « Historique du camp de Rawa-Ruska », sur Ceux de Rawa-Ruska et leurs descendants (consulté le ) : « Quinze à vingt mille Russes y furent envoyés dans un premier temps. Quatre mille par la suite. En mars 1942, juste avant l’arrivée des premiers Français, seulement quatre cents subsistaient encore. Les autres étaient tous morts de faim, de maladies ou de mauvais traitements. »
  4. Laurent Barcelo, « Rawa-Ruska, camp de la goutte d'eau et de la mort lente », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 202-203, no 2,‎ , p. 155 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.202.0155, lire en ligne, consulté le ) :

    « Du mois de juillet 1941 au mois d’avril 1942, plus de 18 000 prisonniers de guerre soviétiques sont détenus à Rawa-Ruska, où ils trouveront la mort. »

  5. Pierre Gaudin, un Marseillais dans la tourmente de 39/45.
  6. « memoiredeguerre.pagesperso-ora… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]