Liste des sous-espèces du Renard roux

Les sous-espèces du Renard roux sont mal définies, et les spécialistes parviennent difficilement à tomber d'accord sur leur nombre exact. En 2005[1], 45 sous-espèces différentes de Renard roux sont reconnues. En 2010, une autre sous-espèce est découverte dans la vallée de Sacramento à la suite d'analyses d’haplotypes à partir d’ADN mitochondrial[2]. D'autres sources font référence jusqu'à 73 sous-espèces, quand d'autres catégorisent l'espèce en cinq grandes populations.

Sous-espèce Auteur Description Aire de répartition Synonymes
Vulpes v. vulpes

Linnaeus, 1758 Grande sous-espèce mesurant 70 à 90 cm de long pour 5 à 10 kg. Le crâne des grands mâles peut atteindre 163,2 mm. Sa fourrure est rouge vif avec une ondulation blanchâtre et jaune bien visible sur le bas du dos[3]. Districts boisés du nord et du centre de la partie européenne de l’ancienne Union soviétique, au sud jusqu’aux steppes et à l’est jusqu’à l’Oural. On le trouve aussi en Scandinavie et en Europe de l’Ouest et Centrale. alopex (Linnaeus, 1758)

communis (Burnett, 1829)
lineatus (Billberg, 1827)
nigro-argenteus (Nilsson, 1820)
nigrocaudatus (Billberg, 1827)
septentrionalis (Brass, 1911)
variegates (Billberg, 1827)
vulgaris (Oken, 1816)

Vulpes v. abietorum

Merriam, 1900 Similaire à V. vulpes alascensis, mais avec un crâne plus léger, plus long et plus fin[4] Colombie-Britannique et probablement sud-est de l’Alaska, aux États-Unis sitkaensis (Brass, 1911)
Vulpes v. alascensis

Merriam, 1900 Renard de grande taille avec une longue queue, de petites oreilles et une fourrure dorée[5] Aux alentours de l'Andreafsky, en Alaska
Vulpes v. alpherakyi

Satunin, 1906 Petite sous-espèce qui pèse en moyenne 4 kg, avec un crâne de 132 à 139 mm de long chez le mâle et 121 à 126 mm chez la femelle. La fourrure est gris rouille ou marron rouille avec une bande couleur rouille plus vive sur le dos. sa fourrure est courte, peu dense et grossière[6] Région de Gökdepe et Aralsk, au Kazakhstan
Vulpes v. anatolica

Thomas, 1920 Smyrna, Asie mineure occidentale, Turquie
Vulpes v. arabica

Thomas, 1920 Il est svelte avec de grandes oreilles. Sa fourrure est brun-roux pâle[7] Il est bien adapté au désert. Dhofar et les monts Hajar, à Oman
Vulpes v. atlantica Wagner, 1841 Monts de l'Atlas, Wilaya de Mila, Algérie algeriensis (Loche, 1858)
Vulpes v. bangsi

Merriam, 1900 Proche de V. vulpes fulva, mais avec des oreilles plus petites et des taches noires moins prononcées sur les oreilles et les pattes[8] L'Anse-au-Loup et détroit de Belle Isle, dans le Labrador, au Canada
Vulpes v. barbara Shaw, 1800 Côte des Barbaresques, au nord-ouest de l'Afrique acaab (Cabrera, 1916)
Vulpes v. beringiana Middendorff, 1875 Sous-espèce de grande taille. C’est la plus vivement colorée en Europe, avec sa fourrure roux vif intense et l'absence de reflets brillants sur les flancs. Son poil est doux et duveteux[9]. Côte du détroit de Béring, au nord-est de la Sibérie anadyrensis (J. A. Allen, 1903)

beringensis (Merriam, 1902)
kamtschadensis (Brass, 1911)
kamtschatica (Dybowski, 1922)
schantaricus (Yudin, 1986)

Vulpes v. cascadensis Merriam, 1900 Une sous-espèce à la petite queue et aux petites dents, avec une fourrure plutôt jaune. C'est la sous-espèce la plus communément utilisée pour produire des animaux croisés destinés au commerce de la fourrure[10] Chaîne des Cascades, dans le Comté de Skamania, dans l'état de Washington
Vulpes v. caucasica Dinnik, 1914 Une grande sous-espèce dont la couleur peut varier du rougeâtre au rouge gris, voire au gris. La fourrure est courte et grossière. Cette sous-espèce pourrait être issue de croisements entre V. vulpes stepensis et V. vulpes karagan[11] Près de Vladikavkaz, Caucase, Russie
Vulpes v. crucigera

Bechstein, 1789 Cette sous-espèce de taille moyenne avec un pelage jaunâtre ou marron rougeâtre n’a pas de marques blanchâtres sur l’arrière du dos. La queue n’est pas grise[12]. Il se distingue de V. vulpes vulpes par sa taille légèrement plus petite, ses petites dents et ses prémolaires plus espacées. Les renards présents en Grande-Bretagne (et en Australie) appartiennent généralement à cette sous-espèce, bien que certains des spécimens britanniques présentent un compactage des dents bien supérieur à celui des renards européens[13]. Toute l’Europe, à l’exception de la Scandinavie, l’Espagne et quelques îles de la mer Méditerranée. Il a été introduit en Australie et en Virginie alba (Borkhausen, 1797)

cinera (Bechstein, 1801)
diluta (Ognev, 1924)
europaeus (Kerr, 1792)
hellenica (Douma-Petridou and Ondrias, 1980)
hypomelas (Wagner, 1841)
lutea (Bechstein, 1801)
melanogaster (Bonaparte, 1832)
meridionalis (Fitzinger, 1855)
nigra (Borkhausen, 1797)
stepensis (Brauner, 1914)

Vulpes v. daurica Ognev, 1931 Une grande sous-espèce. Sa ligne dorsale est claire, d'un rouge-jaunâtre terne, avec une ondulation blanche bien marquée et des bandes grisâtres sur l’arrière des membres. La fourrure est grossière et duveteuse[9] Kharangoi, 45 km à l'ouest de Troizkosavsk, en Sibérie ussuriensis (Dybowski, 1922)
Vulpes v. deletrix Bangs, 1898 Sous-espèce au pelage très clair, avec une fourrure jaune paille à doré ou chamoisé par endroits. La queue est dépourvue de son point blanc terminal habituel. Les pattes et les griffes sont très développées [8] Baie de Saint-George, Terre-Neuve, Canada
Vulpes v. dolichocrania Ognev, 1926 Sidemi, sud d'Ussuri, au sud-est de la Sibérie ognevi (Yudin, 1986)
Vulpes v. dorsalis J. E. Gray, 1838
Vulpes v. flavescens

J. E. Gray, 1838 Une petite sous-espèce, avec un crâne infantile et un pelage uniformément gris. Le corps mesure entre 49 et 57,5 cm pour 2.2 à 3,2 kg[14] Nord de l’Iran cinerascens (Birula, 1913)
splendens (Thomas, 1902)
Vulpes v. fulvus

Desmarest, 1820 Sous-espèce plus petite que V. vulpes vulpes, avec une tête plus petite et plus effilée, une queue plus courte et un pelage plus clair qui contraste un peu plus avec celui des membres, blanchâtre ou plus sombre[15] Est du Canada et Est des États-Unis pennsylvanicus (Rhoads, 1894)
Vulpes v. griffithi

Blyth, 1854 Une sous-espèce légèrement plus petite que V. vulpes montana, avec un pelage argenté plus largement clair[16] Kandahar, Afghanistan flavescens (Hutton, 1845)
Vulpes v. harrimani Merriam, 1900 Une grande sous-espèce avec une énorme queue et une fourrure grossière, proche de celle du loup sur la queue et l’arrière du dos. Les poils de la nuque et des épaules sont plus longs et forment une sorte de crinière[17] Île Kodiak, Alaska
Vulpes v. hoole Swinhoe, 1870 [18] Près d'Amoy, Fukien, sud de la Chine aurantioluteus (Matschie, 1907)
lineiventer (Swinhoe, 1871)
Vulpes v. ichnusae Miller, 1907 Une petite sous-espèce aux toutes petites oreilles[12] Sarrabus, Sardaigne, Italie. Il a peut-être été introduit dans les Midlands en Angleterre[19]
Vulpes v. indutus Miller, 1907 Cape Pyla, Chypre
Vulpes v. jakutensis

Ognev, 1923 Une sous-espèce assez grande mais moins que V. vulpes beringiana. Le dos, la nuque et les épaules sont marron rouille, alors que les flancs sont d’un jaune rougeâtre plus vif [9] Taiga, sud de Yakutsk, dans l’est de la Sibérie sibiricus (Dybowski, 1922)
Vulpes v. japonica

Ognev, 1923 Japon
Vulpes v. karagan

Erxleben, 1777 Sous-espèce plus petite que V. vulpes vulpes. La fourrure est courte, grossière de couleur jaune sable clair ou gris jaunâtre[20] Steppes et les montagnes du Kazakhstan, du Kirghizistan et de la Russie ferganensis (Ognev, 1926)

melanotus (Pallas, 1811)
pamirensis (Ognev, 1926)
tarimensis (Matschie, 1907)

Vulpes v. kenaiensis Merriam, 1900 Une des plus grandes sous-espèces nord-américaines, avec une fourrure plus douce que V. vulpes harrimani[17] Péninsule de Kenai, en Alaska
Vulpes v. kurdistanica

Satunin, 1906 Une sous-espèce à la taille intermédiaire entre V. vulpes alpheryaki et V. vulpes caucasica. Sa fourrure est jaune pâle ou gris clair, parfois même marron rougeâtre. Elle est plus duveteuse et plus dense que celle des autres sous-espèces caucasiennes [6] Nord-est de la Turquie alticola (Ognev, 1926)
Vulpes v. macroura

Baird, 1852 Proche de V. vulpes fulva, mais avec une queue plus longue, des pattes arrière plus larges, et des marques noires plus importantes sur les membres[21] Chaîne Wasatch, près du Grand Lac Salé, Utah, États-Unis
Vulpes v. montana

Pearson, 1836 On le distingue de V. vulpes vulpes par sa plus petite taille, un crâne proportionnellement moins volumineux et sa fourrure plus grossière. Les poils de la plante du pied sont mêlés de poils plus laineux[22]. Himalaya alopex (Blanford, 1888)

himalaicus (Ogilby, 1837)
ladacensis (Matschie, 1907)
nepalensis (J. E. Gray, 1837)
waddelli (Bonhote, 1906)

Vulpes v. necator

Merriam, 1900 Il ressemble beaucoup à V. vulpes fulvus (notamment du fait de sa courte queue), mais son crâne le rapproche de V. vulpes macroura[21]. Il est de petite taille, avec un pelage un peu plus sombre que la sous-espèce principale[23]. Sierra Nevada, Californie
Nile fox
Vulpes v. niloticus

E. Geoffroy Saint-Hilaire, 1803 Une petite sous-espèce mesurant entre 76.7 et 105,3 cm, sans la queue de 30.2 à 40,1 cm de long. Il pèse entre 1.8 et 3,8 kg. Il est rouge à gris-brun sur le dessus, et un peu plus sombre derrière la nuque. Les flancs sont grisâtres teintés de chamoisé[24]. Il est un peu plus grand que V. vulpes arabica et V. vulpes palaestina[25]. Égypte aegyptiacus (Sonnini, 1816)

anubis (Hemprich and Ehrenberg, 1833)
vulpecula (Hemprich and Ehrenberg, 1833)

Vulpes v. ochroxantha Ognev, 1926 C'est une sous-espèce assez grande, de couleur claire presque jaune avec les pattes bien noires. Aksai, Semirechye, Est du Turkestan russe, Kirghizistan
Vulpes v. palaestina

Thomas, 1920 Ramleh, près de Jaffa, Israël
Vulpes v. peculiosa Kishida, 1924 Corée kiyomassai (Kishida and Mori, 1929)
Vulpes v. pusilla

Blyth, 1854 Légèrement plus petit que V. vulpes griffithii[26]. Il ressemble à V. bengalensis, mais s'en distingue par sa longue queue et ses pattes blanches[27] Salt Range, Pendjab, Pakistan leucopus (Blyth, 1854)

persicus (Blanford, 1875)

Vulpes v. regalis

Merriam, 1900 La plus imposante sous-espèce américaine, avec de très grandes oreilles et une longue queue. Elle est de couleur jaune doré avec des pattes noires [28] Elk River, Comté de Sherburne, Minnesota, États-Unis
Vulpes v. rubricosa Bangs, 1898 Une grande sous-espèce avec une queue longue et massive et des dents et un museau plus grands que V. vulpes fulva. C'est la sous-espèce la plus colorée[29] Digby, Nouvelle-Écosse, Canada bangsi (Merriam, 1900)

deletrix (Bangs, 1898)
rubricos (Churcher, 1960)
vafra (Bangs, 1897)

Vulpes v. schrencki Kishida, 1924 Sous-espèce plus grande que vulpes v. japonica qui vit sur les îles de Honshu, Shikoku et Kyushu. Il présente de nombreuses similitudes avec le renard roux du continent. Hokkaidō au Japon, Sakhaline et sud des îles Kouriles en Russie
Vulpes v. silacea

Miller, 1907 De taille équivalente à V. vulpes vulpes mais avec de plus petites dents et des prémolaires plus espacées. La fourrure est de couleur chamois, sans teinte jaunâtre ou rougeâtre. L'arrière-train est marqué de blanc tandis que la queue est gris clair[30]. Péninsule Ibérique
Vulpes v. splendidissima Kishida, 1924 Nord et centre des Îles Kouriles, Russie
Vulpes v. stepensis Brauner, 1914 Une espèce légèrement plus petite que V. vulpes crucigera, avec une pelage plus clair et une fourrure plus courte et plus coarser. Les spécimens des montagnes de Crimean ont une fourrure brighter, fluffier et plus dense[11] Les steppes près de Kherson, en Russie krymeamontana (Brauner, 1914)

crymensis (Brauner, 1914)

Vulpes v. tobolica Ognev, 1926 Une grande sous-espèce de couleur jaune rouille ou rougeâtre avec souvent une tache noire bien marquée sur le ventre. La fourrure est longue et soyeuse[20] Obdorsk, Tobolsk, Russie
Vulpes v. tschiliensis

Matschie, 1907 Légèrement plus grand que V. vulpes hoole. À la différence des autres renards chinois il est de taille équivalente à V. vulpes vulpes[31] Pékin, Zhili, nord-est de la Chine huli (Sowerby, 1923)

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Wozencraft, W. Christopher, « Order Carnivora », Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference, Baltimore, Johns Hopkins University Press,‎ , p. 532-628 (ISBN 978-0-8018-8221-0)
  2. (en)Benjamin N. Sacks, Mark J. Statham, John D. Perrine, Samantha M. Wisely et Keith B. Aubry, « North American montane red foxes: expansion, fragmentation, and the origin of the Sacramento Valley red fox », Conservation Genetics, vol. 11, no 4,‎ , p. 1523–1539 (DOI 10.1007/s10592-010-0053-4)
  3. Heptner et Naumov 1998, p. 496
  4. Merriam 1900, p. 669
  5. Merriam 1900, p. 668
  6. a et b Heptner et Naumov 1998, p. 499
  7. « Arabian Red Fox » (consulté le )
  8. a et b Merriam 1900, p. 667
  9. a b et c Heptner et Naumov 1998, p. 499–500
  10. Merriam 1900, p. 665
  11. a et b Heptner et Naumov 1998, p. 497–98
  12. a et b Spagnesi et De Marina Marinis 2002, p. 221
  13. Harris et Yalden 2008, p. 411
  14. Heptner et Naumov 1998, p. 501–2
  15. Merriam 1900, p. 663
  16. Pocock 1941, p. 121
  17. a et b Merriam 1900, p. 670–71
  18. Allen 1938
  19. Dale 1906, p. 6
  20. a et b Heptner et Naumov 1998, p. 501
  21. a et b Merriam 1900, p. 664
  22. Pocock 1941, p. 111
  23. « Sierra Nevada red fox (Vulpes vulpes necator) » (consulté le )
  24. (en)Richard Hoath, A Field Guide to the Mammals of Egypt, American Univ in Cairo Press, (ISBN 9774162544)
  25. Osborn et Helmy 1980, p. 376
  26. Pocock 1941, p. 123–4
  27. Pocock 1941, p. 129
  28. Merriam 1900, p. 672
  29. Merriam 1900, p. 666
  30. Gerrit Smith Miller, Catalogue of the mammals of Western Europe (Europe exclusive of Russia) in the collection of the British museum, British Museum (Natural History). Department of Zoology, (lire en ligne)
  31. Allen 1938, p. 353

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) V. G. Heptner et N. P. Naumov, Mammals of the Soviet Union Vol.II Part 1a, SIRENIA AND CARNIVORA (Sea cows; Wolves and Bears), Science Publishers, Inc. USA., (ISBN 1-886106-81-9, lire en ligne)
  • (en) Clinton Hart Merriam, Preliminary revision of the North American red foxes, Washington Academy of Sciences, (lire en ligne)
  • (it) Mario Spagnesi et Maria De Marina Marinis, Mammiferi d'Italia, Quaderni di Conservazione della Natura, (ISSN 1592-2901, lire en ligne)
  • (en) Stephen Harris et Derek Yalden, Mammals of the British Isles : Handbook, Mammal Society; 4th Revised edition edition, , 799 p. (ISBN 978-0-906282-65-6 et 0-906282-65-9)
  • (en) Glover Morrill Allen, The mammals of China and Mongolia, vol. 1, New York : American Museum of Natural History, (lire en ligne)
  • (en) R. I. Pocock, Fauna of British India : Mammals, vol. 2, Taylor and Francis, (lire en ligne)
  • (en) Dale. J. Osborn et Ibrahim Helmy, The contemporary land mammals of Egypt (including Sinai), Field Museum of Natural History, (lire en ligne)
  • (en) Thomas Francis Dale, « The fox », Longmans, Green, and Co.,