Soins de santé primaires

Soins de santé primaires
Description de cette image, également commentée ci-après
Dispensaire public à Maracay, Venezuela offrant des conditions de soins ambulatoires, de soins de santé primaire
Classification et ressources externes
Codes-Q QS1
MeSH D011320

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Travailleur en soins de santé primaires (ici en Arabie saoudite) en 2008).
Les SSP doivent parfois être apportés par des moyens exceptionnels pour répondre à des situations de crise et d'urgence. Ici, un bateau-hôpital américain (USNS Mercy / T-AH-19) fournit une aide humanitaire après le séisme qui a frappé le Timor oriental fin 2004.

Selon une première définition officielle par la Déclaration d'Alma-Ata conjointement produite en 1978 par l'Organisation mondiale de la santé (UNICEF-OMS, 1978) et le F UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance), les soins de santé primaires (SSP) sont une stratégie sanitaire fortement basée sur la prévention et mise en œuvre via la participation communautaire[1] des populations, pour améliorer et mobiliser au mieux les personnes et moyens locaux disponibles, mais aussi pour favoriser la diffusion de connaissances et de comportements et attitudes de « prévention » au sein de la communauté, voire des communautés voisines, par essaimage.

Dans le cadre médical et de la santé, les notions de participation[2] et de « participation communautaire » sont selon Brannstom et al. en 1994[3] mal définie (déduction faite de l'analyse des résumés de près de 600 articles scientifiques ayant utilisé ces termes durant 20 ans. Les auteurs ont noté une fréquence croissante de l'utilisation de ces terminologies mais sans pouvoir en identifier les fondements).

Une des conditions de réussite est l'adhésion de la communauté.

Vocabulaire[modifier | modifier le code]

Le sigle « PHC » est parfois employé, il désigne l’expression anglophone correspondante : Primary health care.

Moyens[modifier | modifier le code]

Ce sont notamment:

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette notion et sa définition résultent d'expériences de stratégies sanitaires testées aux échelons nationaux[4], par exemple par la Chine et Cuba, ou à des niveaux plus locaux par des pays ou des communautés aux ressources médicales et financières limitées qui ont néanmoins réussi à obtenir des améliorations significatives de la santé publique.

Cette notion est souvent utilisée lors de la planification sanitaire des pays en développement, avec l'aide éventuelle d'agences ou d'ONG spécialisées dans la santé et/ou le développement.

Dans ce cadre, la participation communautaire « est à la fois un processus et une finalité, le premier concourant à la deuxième ».

Approches nuancées[modifier | modifier le code]

Pour Unger et Killingsworth[5] (1986) ; Wisner[6] (1988) ; Segall[7] (1987) les SSP peuvent permettre une approche intégrée et holistique de tous les domaines et aspects de la santé dans une communauté (y compris l'accès à l'eau potable et à l'assainissement[8]), mais certains auteurs (Walsh et Warren[9] (1979) et de grandes agences internationales comme l'UNICEF[10], l'US-AID (United States Agency for International Development) et la Banque mondiale estiment plutôt qu'il reste plus efficace de hiérarchiser et cibler des interventions sélectionnées selon leur coût, faisabilité et leurs impacts potentiels ou probables.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Agudelo C.A., (1983), Community participation in health activities, some concepts and appraisal criteria, Bulletin of the Pan American Health Organization, 17, 375-385.
  2. Brownlea A., 1987, Participation : myths, realities and prognosis, Social Science and Médecine, 25(6), 605-614
  3. Brannstrom LA., Persson L.A.M., Wall S.I. (1994), Towards a framework for outcome assessment of health intervention, Conceptual and methodological considérations, European Journal of Public Health, 4, 125-130.
  4. Midgley J. (1981), Popular participation as a strategy for promoting community level action and national development, United Nations, N.Y.
  5. Unger J.P., Killingsworth J.R. (1986), Sélective primary health care : a critical review of methods and results, Social Science and Medicine, 22(10), 1001-1013.
  6. Wisner B (1988), GOBI versus PHC ? Some dangers of sélective primary health care, Social Science and Medicine, 26(9), 963-969.
  7. Segall M. (1987), Haikko déclaration on actions for primary health care, Health Policy and Planning, 2(3), 258-265.
  8. Roark P. (1987), Nouveaux cadres de participation pour la conception et la gestion des projets durables de distribution d'eau et d'assainissement, Rapport technique de WASH no 52, Rapport Prowess 50, USAID, NY.
  9. Walsh J.A., Warren K.S. (1979), Sélective primary health care, New England Journal of Medicine, 301(18), 961 -91 A.
  10. UNICEF-OMS (1978), Les soins de santé primaires, UNICEF-OMS Genève.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bjaras G., Haglund B.J.A., Rifkin S.B. (1991), A new approach to community participation assessment, Health Promotion International, 6(3), 199-206.
  • (en) Bracht N., Tsouros A. (1990), Principles and stratégies of effective community participation, Health Promotion International, 5(3), 199-208.
  • (en) Chabot H.T.J., Bremmers J. (1988), Government health services versus community : conflict or harmony ? Social Science and Médecine, 26(9), 957-962.
  • (en) Madan T.J. (1987), Community involvement in health policy : socio-structural and dynamic aspects of health beliefs, Social Science and Medicine, 26(9), 615-620.
  • (en) Piette D. (1990), Community participation in formai decision-making mechanisms, Health Promotion International, 5(3), 87-197.
  • (en) Rifkin S.B., Muller F., Bichmann W. (1988), Primary health care : on measuring participation, Social Science and Medicine, 26(9), 931-940.
  • (en) Segall M. (1987), Haikko déclaration on actions for primary health care, Health Policy and Planning, 2(3), 258-265