Sitch

Adieu au Sitch par Opanas Slastion.

La sitch ou sietch, ou encore setch, (Січ en ukrainien), était le centre politique démocratique des Cosaques, particulièrement des Zaporogues. L'instance suprême de décision de la sitch était la Rada, l'assemblée des Cosaques.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Son nom provient du verbe ukrainien « сікти » (sikty), « couper », qui signifie aussi aménager une clairière, éventuellement en construisant une clôture avec les troncs des arbres coupés à cette occasion. Січ veut aussi dire « janvier ».

Histoire[modifier | modifier le code]

La « sitch des Zaporogues » est du XVIe au XVIIIe siècle la capitale des Cosaques zaporogues au bord du fleuve Dniepr en Ukraine. Lorsqu'en 1775 l'impératrice Catherine II de Russie soumet les Zaporogues, une partie d'entre eux s'installe dans le delta du Danube sous domination ottomane, où ils ont construit une « sitch du Danube », alors que d'autres vont s'installer dans le Kouban, au nord-ouest du Caucase.

Aménagement[modifier | modifier le code]

La setch s'établit de préférence sur une île et représente un campement d'environ quatre cents habitations construites en bois et en terre sur un terrain dégagé. Chaque habitation peut accueillir environ quarante à cinquante hommes. Ces foyers sont regroupés en trente-huit divisions dites kouréni (du mot kourit, qui signifie fumer) dirigés chacun par son ataman, dit kourénnoï-ataman qui gère les biens de ses compagnons. Les kourénni-atamans sont soumis à un kochévoï-ataman (du mot tatar kosch, désignant le camp, ou du russe kotchévat, à comprendre « camper »). La vie dans la setch impose le célibat à ses membres, les femmes en étant exclues[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nikolaï Vassilievitch Gogol, Tarass Boulba, Culture commune, (ISBN 978-2-36307-591-8, lire en ligne), p. 2-3

Articles connexes[modifier | modifier le code]